Partie 69

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Bismillah.

« La nostalgie apparait quand le présent n’est pas à la hauteur du passé. »

Elle avait l’air déçu, j’la prends par la taille te l’assoit sur mes genoux. Elle se met à califourchon sur moi et me touche les cheveux. On parle encore un peu, puis j’reçois un appel de Sekou.

Sekou ? Gars avec qui j’avais des affaires.

J’réponds.

- Sekou : VIENS PAS SOIR-CE ! Y’A EU DESCENTE ! T’ES MORT GARS, ILS VONT T’POUCAVE ! TOI ET DRISS VOUS ETES FOUTU !

- Moi : T’es sérieux là !

J’fais un signe de la tête à Safya pour qu’elle se lève, j’me dirige vers Driss. Il vient direct, j’lui explique pour l’histoire.

- Moi à Sekou : Eh mais c’est qui les gars-là !?

- Sekou : Bah y’en a un il s’appelle Djadil ou Djalil et l’autre Kamel & y’a aussi Nawfel de la cité à Souleymane !

- Moi : Putain ! Azi merci gros !

Driss me regarde, il était dégouté ça s’voyait. Moi j’avais la haine, wallah j’avais la haine. J’étais vraiment énervé, wallah j’voyais rouge. Driss & moi on est direct sortit. J’le dépose dans sa cité et j’bouge chez moi. J’rentre et j’dors direct, j’savais pas quoi faire, si j’reste ils vont m’poucave, les keufs ils vont faire descente et ils vont en embarqués des gars. J’me suis levé vers les 15h. J’vais dans la douche, j’prends une douche froide ça m’remet les idées en place. J’vais dans ma chambre j’prends un sac et j’mets des habilles, des hauts, des joggings, des jeans. J’ai pris le reste des thunes que j’avais, j’ai mis la moitié sur la table de la cuisine et j’ai pris le reste. J’ai pris la merde qui m’restait, y’avait deux sachets si j’me souviens bien. Puis j’me dirige vers la porte d’entrée puis j’entends.

- Yemma : Khalil ****** (Mon nom d’famille) si tu sors de cette appartement j’te défonce !!

Sur l’moment j’ai bien ris, puis j’ai avancé un peu plus. Puis je l’entends crier :

- Yemma : AH C’EST CA ! TOI AUSSI TU M’LAISSE TOMBER ! NON KHALIL PART PAS WELDI !

Elle pleurait, j’me suis retourné. J’ai vu Yemma assise parterre, Sarah juste au-dessus d’elle en train d’lui dire de c’calmé. J’avais la voix qui tremblait j’lui ai dit :

- Moi : J’reviendrais Yemma.

J’avance vers elle, et je la prends dans mes bras. J’avais l’cœur qui battait vite, les yeux qui piquaient ces quoi ses conneries là ? J’essuie les larmes de ma mère et m’avance vers ma sœur j’la prends dans mes bras aussi, j’la serre de toutes mes forces. Je l’entendais sanglotait et je l’entendais dire que j’allais la laisser tomber, comme l’avait fait Salim. Comment vous dire que à c’moment là j’avais mal au cœur elle m’faisait d’la peine wallahi. Je les embrasses sur le front puis j’me retourne et sort de l’appartement, j’entendais les cris d’ma mère résonner dans tout l’immeuble. Elle criait « Weldi ! Weldi il est parti ! Il va plus revenir ! Non hayati elle est partie. » Ca m’déchirait l’cœur, je descends à toutes vitesses et j’vois Nawel en train d’monter. Elle me regarde puis entends les cris d’ma daronne. Elle s’approche de moi puis me dit :

- Nawel : -Rire nerveux- Tu vas où là ? Non j’m’en fou tu pars pas, t’as pas l’droit Khalil. Wallah que t’es un putain d’égoïste, t’as pas l’droit !

Mais qu’est-ce que j’l’ai fait galérer cette meuf, abusé. J’la regarde et j’essaye de la contourné mais elle me bloquait l’passage ze3ma. Ça commençait à m’énerver, pourquoi elle vient maintenant ? Elle comprends pas que ça m’fait mal à moi aussi, elle comprend pas que y’a pas qu’elle qui a mal zeubi, que y’a pas qu’elle qui galère !

- Moi : CASSE TOI ! PUTAIN ZEUBI BOUGE !

- Nawel : Pourquoi tu fais tout ç.. ça ?

Elle s’fout d’ma gueule ! Pourquoi j’ai fait tout ça, mais zeubi ! J’fais tout ça pour ma famille, je sais que c’est pas la bonne méthode mais c’est fait ! C’est trop tard j’peux plus revenir en arrière j’ai bousillé ma vie et j’en suis conscient. Alors pourquoi m’le rappeler ?!

- Moi : C’est pas tes biz ! Bouge maintenant.

- Nawel : Ok...

Elle s’écarte du chemin et s’apprête à monter, quand j’me suis dit que là j’faisais l’con. Nawel j’la veux et j’l’aurais, j’l’attrape par le bras et l’approche de moi. J’la prends dans mes bras, j’pouvais sentir son cœur battre fort. & là j’sais pas c’qui m’est passé par la tête mais j’ai pris son visage entre mes mains et j’l’ai embrasser. Ça m’avait fait un effet de fou, ça faisait longtemps que j’ai pas ressenti ça. Je l’ai regardé une dernière fois puis j’sort du bloc, elle me rattrape encore une fois et me dit :

- Nawel : J’t’oublie pas wallah, j’t’attendrais qu’ça soit même des années j’serais toujours là ! T’es ma vie Khalil ! Oublie pas.

& elle s’en va direct. J’repensais au choix que j’faisais, j’étais triste wallah.

J’vais pas faire le PD mais wallah ça m’faisait mal zeubi.

J’passe chercher Driss & on y go.

Prochaine destination : MARBELL, chez le cousin de Driss.

Sur le chemin j’étais pensif, sérieux c’était le plus dure des choix que j’ai dû faire à mon goût, c’était dur wallahi que c’était dure. J’étais égoïste j’vous l’accorde mais j’avais pas l’choix, j’veux pas retourné en taule, j’veux pas encore être enfermé comme un bon à rien. J’veux pas avoir à marcher comme un pingouin parce que le phone il était dans mon calbar. J’veux pas avoir affaire à leur regard pervers, de les entendre parler sur toi. De voir ses PD d’matons te regarder de haut, tu sais pas comment ça rend fou ! J’repensais à ma mère et ces cris, à ma sœur et son sourire mélancolique, de Nawel et sa putain d’phrase, cette phrase wallah elle m’a fait sourire comme un con. J’repensais à tous mes moments d’galère, on est pas né sur l’or mais j’pense que j’ai beaucoup plus de souvenir de fou rire qu’eux. J’repense à Salim, à mon kho ! J’le laisse tombé, j’suis en train d’le laissé tomber. J’deviens nostalgique du temps qui passe, j’me rends compte que j’laisse beaucoup trop d’chose derrière moi.

FAITES TOURNER !

Les gens parlent de la rue, moi j'y es vecu et j'ai tout perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant