DANS LA PEAU DE SARAH
Bismillah
« Le courage de celui qui rit alors que son cœur pleure, et bien plus grand que celui qui crie quand son cœur saigne.. »
Chanson de l'époque : http://www.youtube.com/watch?v=UxmhseaqwS4
Comment faire quand tout le monde te tourne le dos, comment faire quand tout vas mal ? Comment faire pour cacher ta tristesse, pour étouffer tes sanglots ? Comment faire pour ravaler tes larmes quand elle ne demande que de couler ? Comment faire quand ton grand frère te laisse tombez ? Comment faire pour oublier que la personne pour qui t'aurez donner ta vie est dans le coma ? Comment faire quand l'Homme de votre vie ne se bat pas assez, qu'il perd son combat contre la mort ? Comment faire quand votre moitié s'éloigne de vous ? Comment faire quand votre amie se fait battre jusqu'au sang et assisté à la scène impuissante, inutile ? Dites-moi juste comment ! Comment redevenir comme avant après ces épreuves ? Tout mon amour ce transformait en haine, j’étais plus ce petit bout d’femme souriant, gentille, attentionnée. Pour moi ? J’avais tout perdu, il m’restait presque plus rien. J’me noyais dans mes larmes la nuit, j’criais dans mon oreiller pour ne pas réveiller Yemma & Aniss. J’vivais un enfer. Putain donnez-moi juste une raison de continuer d'me battre. Cette douleur était insoutenable, j'avais mal. J'avais l'impression de n’pas compter, ils m'ont tous laissez tomber. Ils m'ont tous évité, jeté même Aniss ne m'calculait plus. J'avais l'impression d'être abandonnée, d'être " mal aimée ".
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Comme chaque soir, depuis quelques jours j'me bousillais à la nicotine, je me perdais dans mes pensées. Taffe après taffe j'oublie mes problèmes quelques minutes, quelques minutes de bonheur. La chose que je regrette le plus aujourd’hui c’est d’être entré dans ce vieux vice.
J'allais dans l'parking pour fumer ma douleur. Mais ce soir-là j'ai vu Kamel...
Il s'approche de moi, j'étais comme pétrifié. J'avais peur, très peur j'pensais plus à rien. Il s'approche de plus en plus, il me regarde avec un regard de pervers. Il me rit au nez, et il me dit une phrase que j'oublierais jamais.
- Kamel : Bah c'est con, y'a pas Salim ça veut dire que j'peux finir c'que j'ai commencé.
Il avait touché mon amour propre, j'me sentais humiliée, rabaissée. J'avais l'impression d'être une sous-merde. Cette sensation fait tellement mal, de croire qu'enfaite pour certaine personne tu vaux rien. J'ai pas l'habitude de m'faire humilier de la sorte, enfaite personne n’osait m’parler comme ça, il craignait mes frères. J’lève les yeux vers lui et lui dit :
- Moi : Tahane.
- Kamel : J'vais t'baisé ta mère kehba va.
J'ai levé ma main et j'lui ai mis une tarte phénoménale, j'y avais mis toute ma force dans celle-ci. Il me lance un regard noir, puis Amine nous rejoint dans l’parking.
- Amine : EH PD TU FAIS QUOI LA ? BARRE TOI AVANT J’TE DEFONCE !
- Kamel (à moi en chuchotant) : C’est pas fini..
J'remonte chez moi horrifié, j’avais peur wallah. J’savais de quoi il était capable. Arrivée dans ma chambre, je retourne dans ma dépression, dans ma tristesse. J'avais mal, wallahi j'avais mal. J'avais limite envie d'mettre fin à mes jours. De mettre fin à cette vie de chien. Mais Allah n'éprouve que ceux qu'il aime, c'est donc pour ça que je me tournais vers Lui. Quand J'étais sur mon tapis de prière je me vidais, je lui racontais tout ce que j'avais sur le cœur, j'pleurais à n'en plus finir. Ça m’faisait du bien..
J'allais aussi rendre visite à Salim...
J'avais mal, j'étais vraiment dépressive, pour de vrai ! J'foutais la merde partout où j'allais. Yemma m'a dit plein d'fois qu'elle avait l'impression d'voir une adolescente de 15ans mais moi j'savais pourquoi j'étais comme ça, vous allez peut être trouver ça égoïste mais j'voulais pas être la seul à souffrir, j’voulais que les autres aussi aient mal comme moi.
Cette période de ma vie a été très très douloureuse. J'étais un sheytan Starfighu'Allah, j'étais d'une méchanceté extrême, je n'étais plus sociable, j'regardais mal les gens, combien d'fois j'me suis battu avec des meufs juste pour un regard ou une parole déplacé, j'me suis même battu avec un gars. J'avais la rage. J'avais un jnoun en moi c’était pas possible, j'vivais sans vivre car j'avais perdu l'goût à la vie, rien ne me retenait sauf mes proches.
Qu'est-ce qu'il se passera demain ? Salim il va s'réveillé ? Khalil il va revenir ? Aniss il va arrêter ses trafics chelou ? Je l'espérer du plus profond de mon âme.
Je m'endormis, le lendemain je me réveille vers les coups de 15h. J'cherche Aniss, j'rentre dans sa chambre, j'vois personne. J'l'appelle, il répond pas. J'étais énervée mais sans plus, j’voulais juste chercher la petite bête ! Il arrive un quart d'heure plus tard. Il avance vers moi, il était fatigué et j'lui cris direct dessus. Il me regardait choqué, il avait pas encore compris s'que j'faisais.
- Aniss : Din Yemek ! TU FAIS QUOI LA ? TU VEUX J'TE NIQUE TA RACE ?
- Moi : TA GUEULE, PARLE MÊME PAS ! TU CROIS ON EST QUOI NOUS ? DES CONS ? TU CROIS J'SAIS PAS POUR TON TRAFIC DE TAHANE ?
Il m'attrape par le cou, j'le reconnaissais même pas, il m'a mis une droite incroyable, j'sentais un liquide couler d'mes lèvres. J'le regarde longuement et rit oui, j'pleurais d'rire, j'voulais pas lui montrer ma peine donc je riais à en pleurer. Je riais au éclats, c’était difficile à comprendre, il y avait des larmes mélanger à des rires. J'étais dans un état pitoyable. Il essaye de m'approcher, j'le pousse.
- Moi : Pourquoi tu m'touche ? Enlève, enlève tes mains. TFOUUUH tu m'dégoute.
Après ça, j'suis parti dans la salle de bain me désinfecter en riant, il avait pas trop compris c’qui m’arrivait, mais il regrettait son acte j’le voyais. J'avais la haine c'était incroyable. En 18 ans d'existence il ne m'a jamais au grand jamais parler comme ça, ni même lever la main sur moi. La rue a souillé mes frères. Sans m'en rendre compte les larmes coulent toutes seuls, j'avais mal. J’ pétais un câble dans la salle de bain, j'me tirais les cheveux, me griffais, je criais, j’donnais des droites dans l’mur, j’avais le poing en sang. J'étais comme possédée puis TROU NOIR.
...
FAITES PETER LES J’AIMES !
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