Bismillah
« Yemma, un homme qui a soif peut-il oublier l’eau ? Non alors ne me dit pas ça, je n’t’oublierai jamais. »
Papa t’as vu ? C’est la première meuf droite que j’rencontre. Papa je ferais les choses biens avec elle. Papa tu verras j’rendrai fier maman...
- Moi : Il a quel âge même ?
- Nawel : Il a 18 bientôt 19.
- Moi : Bref tu lui parles plus j’rigole pas.
Les jours passent, j’ai vu Ryad avec l’autre là, son cousin. J’avance vers eux, j’regarde son cousin avec dégoût, pitié et HAINE. J’explique à Ryad l’histoire avec ma sœur. Il m’a dit on ne touche pas aux sœurs des autres tout ça. Si tu savais kho, ta sœur elle avec moi, quand tu m’as dit ça, je me suis mis à ta place. Si quelqu’un approche Sarah j’le démonte. Mais t’inquiète pas ta sœur j’la respecte trop pour lui faire un coup bas, elle est trop pur, trop innocente, trop propre pour que j’lui fasse quoi que ce soit...
On arrive au jour du départ de Yemma, elle était heureuse mais nous, on était triste. La femme de notre vie s’en va et nous laisse seul. Je sors voir Salim vite fait, j’étais en retard de 10 minutes environ.
-Yemma : Ah je croyais que tu m’avais oublié. Hamdoullilah tu es arrivé à temps.
- Moi : Yemma, un homme qui a soif peut-il oublier l’eau ? Non alors ne me dit pas ça, je n’t’oublierai jamais.
Elle me regarde avec ses grands yeux bleus. Ses yeux sont fatigués à force de pleurer, ses rides creusés, mais Yemma tu reste la plus belle. Ton cœur est pure, tu n’as jamais jugé ou dit du mal de quelqu’un Yemma tu es l’exemple à suivre, mais Sheitan essaye au maximum de m’empêcher de te ressembler et il y arrive. Yemma j’ai honte, je ne suis pas à la hauteur, Yemma tu es la seul qui fait battre mon cœur. Tu m’intimide tellement. Ta façon de me regarder, de me sourire, aucune autre n’y arrivera, tu es unique. Indétrônable, en une fraction de seconde tu me fais oublier tous mes problèmes.
Tu penses que ton fils est devenu un Homme, qu’il te ramènera bientôt une femme, qu’il arrêtera ses conneries, mais tu te trompes Yemma. Si j’fais tout ça, c’est pour vous. Je sais vous m’avez rien demandé mais je le fais. Mon cœur est glacé, j’ai plus peur de rien, j’ai rencontré la mort. J’ai vu la mort de si près que mon esprit ne s’en soucie plus. Je n’ai plus de cœur pour aimer, plus de d’amour pour donner, partager. Plus d’énergie pour aider. Plus rien. J’ai plus que mes yeux pour pleurer, pleurer cette vie, pleurer ma famille, pleurer mon père... Lui qui s’est cassé l’dos pour nous avoir un avenir, qui a donner sa vie pour nous en gros. Et moi je le remercie en faisant souffrir sa princesse. En la rentrant dans mes conneries. HONTE A MOI !
Yemma c’est une princesse, une reine. Toujours là pour tout le monde quel qu’en soit la situation. Papa ton amour pour elle reste éternel. Elle pleure sur ta tombe et prie le ciel. Elle creuse un peu plus profond sa place à côté d’la tienne.
Mais cette cité nous a pourri, vous avez déjà vu une fleur poussé sur le bitume ? Non, il y a que des mauvaises herbes, car nous sommes les mauvaises herbe de la France. Sarko nous qualifie d’immigrés mais lui non plus ne vient pas de France. Papa avait raison, la France et les français sont des pourritures, des merdes.
Comme à mon habitude, même si je ne la reverrais plus durant des mois, je ne la touche pas. Yemma j’espère que tu m’pardonneras, mais j’fais ça pour toi. Tu ne sais rien de ce que je fais. Te toucher serait te salir, je me contenterai de te dire Salem de loin et de t’appeler tous les soirs.
Les jours passent, mes journées sont de plus en plus noir, aucun n’arrive à me remonter le moral, mon trésor c’est en aller loin de moi. Mon cœur est noir, mon cœur est glacé. Mon cœur saigne. Je souffre tellement, je ne me plains pas. Mais que Dieu m’en sois témoin je souffre. Yemma tu le remède de mes blessures.
La rue ? Toujours la même, personne ne cherche à éclairer nos cœurs assombris. Personne n’ose se rapproché de nous, nous sommes des vermines. Nous sommes : La France d’en bas. On est maudis, nous n’avons plus rien, on s’affaiblit. La Haine a pris la place de l’Amour. Car cupidon c’est fait fumer avant même de nous viser, il a donc laissé nos âmes se vidés.
« La rue j’la vénère pas, elle nous a causé plus de tort que de bien, mais je l’aime comme même car on n’oublie pas d’où l’on vient j’représente les voyous au grand cœur et les gens bien, chacun ses défauts je regarde que les qualités de mes frangins. »
Mes yeux se ferment, je pense à elle. Yemma revient moi...
Si sa te touche c'est que t'as du coeur.