Bismillah
« L’homme est un apprenti, la douleur est son maître. -Alfred de Musset »
Les jours passent et se ressemblent tous, des jours tristes et fades. J’ai plus le goût à sortir ou m’amuser. J’étais toujours auprès des miens sauf le soir. J’passé mes soirées avec les gars à fumer et boire comme un clochard, j’ressemblais à un shlague de premier rang. Nawel m’appelait de temps en temps, m’envoyait des messages mais elle n’avait aucune réponse de ma part. Plus d’signe de vie, mais j’pouvais l’apercevoir le matin quand elle allait au boulot, oui elle avait un petit boulot en plus d’aller à la fac. J’la voyais habillé comme un petit bonhomme et surtout craché dès qu’elle voyait Tarek. Elle n’avait toujours pas digéré le fait qu’il insulte son père, j’aurais fait la même chose. Franchement c’est vraiment drôle à voir, elle l’insulte, lui crache à la gueule en mode normal. Elle sait très bien qu’il osera pas la touché par peur de son frère. Elle en profite la petite !
Sarah j’vois dans ses yeux qu’elle se retient d’pleuré, j’vois sa douleur Wallah, on peut la voir. J’comprends, la mort peut prendre l’homme qu’elle aime à n’importe qu’elle moment. Elle avait maigrit mais c’était grave, elle avait la peau sur les os. Elle était pâle, des horribles cernes et des joues creusés par le manque de Salim. Un manque qu’on partage, perdre un être cher j’le souhaiterai pas, même à mon pire ennemi. C’est dur, mais surtout injuste, c’est injuste de voir Salim dans ce lit d’hôpital, injuste de pas le voir profité de sa jeunesse. Le monde est fait d’injustice. De plus voir ce sourire radieux s’affiché sur ton visage, de plus voir l’amour que tu nous porte. La perte d’un être cher est l’une des plus dures épreuves de la vie, pour moi. Après chacun son point d’vue, mais pour mes proches j’aurais fait des ravages, j’aurais tué tout le monde si il le fallait, j’aurais poignardé un gars sans scrupule si c’est pour venger l’honneur d’un des miens. J’aurais tiré une balle dans la tête d’un gars s’il aurait salit un de mes proches, sans hésitation quitte à moisir en taule, j’l’aurais fait. Sans remord ni regret, car les proches c’est c’qu’on a de plus important non ? Qui est là quand vous êtes dans la merde ? Qui est là quand vous voulez tout niquez ? Eux, ils sont toujours là, sans l’savoir ils vous font du bien, rien que leur présence elle vous rassure, vous vous sentez plus fort. & c’est normal.
De devoir vous séparé d’une personne avec qui vous avez gérer vos premières meufs, fait vos premiers biz, lâcher vos premières larmes, aimez vos premières femmes.
C’est horrible, c’est impossible. Pour essayer de combler ce manque, j’m’enfonçais consciemment dans l’biz, j’avançais, j’m’arrangeais avec des gros dealeurs juste pour quelque jour, j’gagnais plus. J’donnais d’l’argent à Khelti Meriem que j’passé à Lina, j’avais peur de l’affronté, j’pouvais pas. J’lui ai volé son fils, j’ai arraché son fils à la vie. Elle peut plus le serrer dans ses bras à cause de moi, à cause de mes conneries sur la route. J’m’en veux tellement wallah, que j’m’en veux. Si c’était à refaire, j’aurais même pas touché le volant, j’serai même monter avec les filles quitte à m’faire traiter d’zemel...
Koulchi Bel Mektoub.
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Il devait être vers 17h, j’descendais voir les gars. J’avançais vite dans les escaliers puis j’ai vu Nawel, elle était toute souriante, elle était vraiment jolie. Elle me regarde et me souris, j’la regarde.
- Nawel : Ca va ou quoi ?
- Moi : Tranquille !
- Nawel : Pourquoi tu réponds ap aux messages ?
- Moi : Ah, j’avais pas l’temps.
J’voyais qu’elle était déçue de ma réponse, de ma réaction. J’suis égoïste j’avoue, elle m’faisait d’la peine sérieux. Elle s’inquiétez pour moi, elle passait des nuits blanches a attendre un de mes appels ou même un message. Mais elle avait rien, elle galérait à cause de moi, j’en était conscient mais j’en faisais qu’à ma tête.
- Moi : Garde ton phone à côté d’toi !
J’sors direct, j’lui laisse pas le temps d’répondre, j’ai pas l’temps pour ses questions, ses question idiotes et inutiles.
J’rejoins les gars, on parle de tout et de rien. J’décide d’aller voir Salim, j’préviens personne. J’préfère être seul. D’un coup, j’me lève de ma place habituel puis j’me dirige vers ma voiture, sans un mot, ni même un regard j’les laisses assis. Je sentais leur regard sur moi, leur regard interrogateur. Arrivé dans ma voiture j’tape une accélération, j’dépasser largement la limite de vitesse autorisé.
Arrivée là-bas, j’me dirige vers la chambre. Mais dès qu’j’ai vu les gens qu’il y avait j’voulais faire demi-tour. J’avais pas l’courage d’affronter tout ça, j’étais pas encore prêt pour ça.
Comme vous l’avez deviné y’avais Khelti Meriem.
Elle me regarde avec ses grands yeux, elle me sourit. Malgré tout c’quelle endure à cause de moi elle me sourit, elle sourit à l’homme qui a mis son fils dans le coma. Elle sourit au gars qui a fait que, sa fille a dérivé. Au gars qui a détruit sa famille, au gars qui est la cause des larmes que ses filles lâchent.
J’avance timidement. Elle me regarde, se lève et ouvre ses bras. Elle attend que je vienne m’y réfugié. J’avance donc elle me prend dans ses bras et me serre de toutes ces forces, je l’entendais sanglotait, elle pleurait sa vie médiocre. Khelti Meriem elle mérite tout l’or du monde, c’est la seule femme que je considère comme ma mère, j’ai une confiance absolu en elle, j’pourrais lui parler de tout elle n’aurait jamais rien dit. Elle m’aurait écouté et conseillé.
Elle me lâche et regarde son fils.
Khelti Meriem : C’est un battant t’inquiète pas ! Il va s’en sortir !
Elle n’était pas elle-même convaincu de c’quelle venait d’dire mais elle a espoir.
Salim reviens nous, t’as pas l’droit d’nous laisser...
FAITES PEETTTES LES JAAAAAIMES !