Bismillah
« Hysteric love se termine toujours mal »
- Moi : Y'a quoi gros ?
- Ryad : J'vais virer paro wallah !
- Moi : Y'a quoi wesh ?
- Ryad : Nawel elle est à l'hosto, la daronne elle dit qu'elle fait une dépression nerveuse.
- Moi : T'es sérieux ? Un hôpital de fou ou normal ?
- Ryad : Normal ! Mais bientôt elle va chez les fous !
J'étais pensif, je me demandais pourquoi elle faisait ça. Mais au fond j'le savais, c'est à cause de moi, totalement. J'monte dans la terrasse du haut, j'roule un joint et je fume. Taff après taff sayez, j'ai finis. Il m'fait plus rien ce chit, j'me fais un Royal. Je roule, une fois fini je tire, j'commence à sentir la différence. J'me perdais dans mes pensées, je savais que c'était pas une bonne idée, j'savais que ça allait empirer certaine chose, mais bon c'est fait.
Je repense à nos délires d'avant avec Salim. J'souris bêtement, j'en rigole même. J’étais même pas défoncé, le joint ne me fait plus rien, depuis l'âge de 14ans j'fume des cigarettes, j'ai commencé les joints à 15ans. J'suis habitué on va dire.
J'pense à tout, j'essaye d'éviter le sujet Nawel. Je l'évitais comme la peste, jusqu'à taper ma tête pour qu'elle y sorte mais en vain. Nawel j'lui ai fait tellement de mal, mais elle aussi elle m'en a fait. Le départ a été plus dur pour moi que pour elle, elle a fait quoi elle ? Elle a pleuré ? Oui ça c'est sûr, mais à l'heure qu'il est. Elle m'a oublié, j'en suis sûr, elle m'a oublié. Elle a dut trouver un gars sans problème, plus charismatique que moi, qui lui montrera plus ces sentiments, qu'il l'inondera de je t'aime. Tout le contraire de moi en fait, ma beauté c'est fanée, j'ai juste se teint foncé et ces yeux bleus, mais c'pas parce qu'on a des yeux bleus qu'on ait beau. J'ai un manque, celui d'mes proches et elle, ça fait des jours et des jours qu'elle est dans ma tête, elle veut pas y sortir. C'est donc ça le " VRAI AMOUR " ? Il fait mal comme ça ? Nawel tu m'pardonneras tout c'que j't'ai fait ou tu m’oublieras comme les autres l'ont fait ?
Je l'appelle. Elle décroche, elle avait l'air épuisé, elle reprenait son souffle.
- Nawel : Allô ?!
- Moi : ...
- Nawel : ALLLLLLLLLLO ?!
- Moi : Ouais !
- Nawel : Khalil ?! C'est toi ?! Ça va ?
- Moi : Ouais j'vais bien. C'quoi cette histoire de dépression là ?
- Nawel : ...
- Moi : J'te parle !!
- Nawel : -en pleure- J'en peux plus Khalil, il est revenu, wallah j'en peux plus. C'est bon ! J'ai trop encaissé, j'me laisse aller là !
- Moi : Hakim ?
- Nawel : ...
- Moi : Prévient personne de cet appel, j'reviendrais hobi.
Je raccroche direct après ça, et j'vais rejoindre Ryad quand enfaite j'le vois adossé contre la porte de la terrasse. Il avait donc tout entendu, et c'était vraiment pas l'moment pour les embrouilles.
- Ryad : Tu parlais à qui ?!
- Moi : Nawel.
J'ai toujours appris à être franc avec les gens, j'leur crache tout d'un coup, pas la peine de tourner autour du pot. J'ai pas raison, j'assume mes erreurs.
- Ryad : -Rire nerveux- Et tu comptais m'le dire quand que t'appelait ma sœur derrière mon dos ?
- Moi : C'était pas pour maintenant sérieux, mais là y'a un blême wallahi y'a un blême faut remonter.
- Ryad : Y'a quoi ?!
- Moi : Elle m'a dit qu'Hakim il était revenu.
- Ryad : PUTAAAAIN ! J'en peux plus d'cette vie ! On en reparlera de ça, crois pas j'vais oublier.
- Moi : T'inquiète même pas.
....
On ne pouvait retourner à Paris maintenant donc on attendait.
Un soir j'étais posé dans la terrasse, y'avait personne. J'étais seul, j'pensais sans arrêt à Nawel, est-ce qu'elle va bien, est-ce qu'il est revenu. J'arrivais pas à la sortir de ma tête, elle occupait toute mes pensées, j'ai JAMAIS, j'dis bien JAMAIS vécu ça. Pour moi les meufs ça va, ça vient. Depuis l'autre soir j'l'ai plus rappelé par respect pour Ryad, d'ailleurs il me sort de mes pensées.
- Ryad : Tu l'as connu comment Nawel ?
- Moi : C'est compliqué.
- Ryad : Tu l'aimes vraiment ou c'est comment ?
- Moi : C'est ta sœur kho ! J'peux pas la lui faire à l'envers.
- Ryad : Tu l'aimes oui ou non ?
- Moi : Ouais.
Il me lançait un regard noir, j'aime pas quand on m'regard de cette façon.
- Moi : Asy arrête de m'regarder comme ça, si tu veux j'la calcule plus ta sœur.
Tout ça c'était faux, pour moi à s'moment là c'était impossible de l'oublier, en tout cas pas sur un coup d'tête. Ce regard plein d'reproche à mon égard, ça m'énerve déjà que j'suis de nature nerveux.