Partie 76

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Bismillah

« Sentiments inexplicable, y’a d’quoi pété des câbles. »

Sur ma chaise, j’repense à ma vie d’avant. A toute les conneries que j’ai faites, toute la merde que j’ai foutue. Du haut de mes 20 ans j’en ai vu des choses, j’en ai traversé des épreuves. Des épreuves aussi douloureuse les unes que les autres, j’ai été vraiment patient, j’me suis toujours dit qu’à la fin il y aura forcément quelque chose, une récompense ou même un signe. N’importe quoi, jusqu’aujourd’hui j’garde espoir, l’espoir fait vivre, avoir espoir c’est un sentiment très dangereux, car l’espoir nous fait croire des choses plus folle les unes que les autres, l’espoir te fait croire à l’impossible. & quand tu comprends enfin que toutes les choses que tu voulais, tu ne les aura jamais. T’es déçu, tu veux tout niquer, niquer le bonheur des gens, tu veux qu’ils aient mal comme toi t’as mal. T’as vraiment mal, tu t’sens trahi. Par qui ? Je sais pas, par ton propre esprit je pense, un esprit tourmenté, une âme blessée, blasé par la vie. La vie est une pute, elle te baisera un jour ou l’autre. J’ferme les yeux et j’vois le visage de Salim, j’vois ses fossettes se dessiner, son sourire. J’deviens fou, j’le vois partout, ça doit être le fruit d’mon imagination ou alors un rêve. La vision brouillée par les larmes j’me lève de ma chaise et me dirige vers la salle de bain. Sans un bruit ni un regard, j’entends Ryad au loin m’appeler. J’lui réponds par un « J’reviens. », il m’entendit à peine. Déjà que j’ai la voix cassé là j’avais la voix qui tremblait. J’ai perdu mon frère... Arrivé dans la salle de bain j’ouvre le robinet et m’asperge d’eau, de l’eau qui s’mélangeait à mes larmes.

______

Dans la salle de bain. J’pétais les plombs, j’jetais tout c’qui y’avait sur l’évier, j’tapais sur tout ce que j’voyais. Pourquoi ça m’arrive à moi ?

- Nour : Qu’as-tu ?

- Moi : Rien ! Barre-toi !

- Nour : Décale toi j’prends un truc !

J’me pousse, j’m’assoie sur le rebord de la baignoire et j’regarde mes poings. Ils étaient ensanglantés mais j’sentais même pas la douleur. Elle regarde mes poings elle sort un désinfectant, m’attrape ma main et m’essuie le sang que j’avais.

- Nour : Mais t’es complètement taré ! Pourquoi tu tape dans un mur comme un abruti ?

- Moi : Ta gueule tu bourre.

- Nour : C’ta race qui bourre !

J’la regarde elle m’lance un regard noir, j’lui souris puis j’la vois rougir. Elle me lâche la main et sort de la pièce, j’l’ai mis mal à l’aise. Vous allez peut-être me prendre pour un fou mais j’aime bien voir les gens mal à l’aise alors j’l’appelle.

- Nour : Qu’est-ce tu veux ?

- Moi : Reste avec moi wesh.

- Nour : Ah euh... ok !

Elle s’assoie à côté d’moi, j’la regarde en souriant. Elle fuit mon regard c’était drôle franchement. J’m’approche d’elle et lui dit dans l’oreille.

- Moi : T’es plus belle quand tu rougis.

Elle me regarde choqué, j’rigole et sort de la salle de bain. J’vais rejoindre les autres j’saute sur le dos de Driss. J’le fais couler, puis j’arrose tout l’monde, puis j’vais vers Soukeyna j’lui fais la même elle m’insulte, j’me retourne j’vois Driss mort de rire et Nour me jeter un regard noir. J’m’approche d’elle j’attrape sa tête j’la fais couler. Elle bouge dans tous les sens elle me regarde.

- Nour : T’es malade ? Tu veux m’tuer ?

- Moi : Non jamais –grand sourire- ?

- Nour : Ouais ouais, vas y va voir Soukeyna !

- Moi : Jalouse haha !

Elle devient toute rouge puis je vais vers Soukeyna. On parle tout ça puis ils commencent tous à sortir de l’eau, il restait que moi & Ryad.

- Ryad : Elle t’plait Nour ?

- Moi : Elle est pas moche hein.

- Ryad : Ouais en plus c’est pas l’même genre que Soukeyna.

- Moi : J’sais pas.

- Ryad : Bah test avec elle, c’est mieux.

J’le regarde avec de grands yeux, c’est clair comme message non ? Il veut pas m’donner sa sœur.

- Moi : Nan.

- Ryad : J’te conseille d’oublier ma sœur parce que moi j’te l’as donnerai pas.

- Moi : Ok, t’sais quoi ? Crache-moi dessus si j’reviens lui parler.

- Ryad : Ok !

Voilà c’est la fin, la fin de Nawel & Khalil. Il ne m’donne pas sa sœur, j’comprends parce que moi au début j’l’ai refusé à Salim. Mais là même si il revient me dire qu’en fait il accepte, ça irai au-delà de mes principes, c’est contraire à ma façon d’penser. Je refuserai, quitte à finir seul, j’le ferais, c’est la fin de toute façon. Y’a plus rien à faire, j’ai donné ma parole que j’allais plus lui parler. Ça sera comme au début, ça sera difficile j’le sais mais j’y arriverais.

Les gens parlent de la rue, moi j'y es vecu et j'ai tout perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant