Partie 70

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Bismillah

« J'en suis ravi, tant que mes proches sont à l'abri. Promettez-moi qu'ils iront tous au paradis »

J’deviens nostalgique du temps qui passe, j’me rends compte que j’laisse beaucoup trop d’chose derrière moi. A la dernière minute, j'fais demi-tour, direction l'hôpital.

Driss me lance un regard interrogateur, il semble perdu.

Arrivé à l'hôpital j'sors de la voiture j'dis à Driss de m'attendre, il ne cherche pas à comprendre. J'sors de la gov, et me dirige vers sa chambre, la 109. Dès que j'rentre, je me lance dans un monologue, j'étais pitoyable, j'regarde Salim inconscient. J'm'en veux tellement de le laisser, de pas t'soutenir dans ton combat contre la mort. A la vue d'se corps j'vous l'dit, j'l'ai lâché cette putain d'larme, j'l'ai lâché, un homme ne pleure pas, qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je l'essuie et sort de la chambre rapidement. J'me dirige vers la gova, j'accélère direct. J'roulais comme un fou, j'étais rempli de regret. On alla chercher Ryad aussi, il prenait le chemin avec nous.

L'atmosphère était des plus glacés aucun n'osé briser ce silence, ce silence qui en disait long, ce silence réellement pesant. Je commençais à fatiguer j'avais les paupières qui se fermait, pour éviter le pire je me gare sur une bande d'arrêt d'urgence. J'ai pris ma tête entre mes mains, j'repensais à c'que j'ai fait d'bien dans ma vie, sérieux ?! Pas grand-chose, j'avais foutu la merde partout. Pourquoi cette putain d'poisse me colle à la peau. Pourquoi la chance m'accompagne le temps d'un café et se fait la malle.

Je m'énerve bêtement, j'tape contre le volant. J'avais cette envie de tout foutre en l'air, je réveillai Driss. Il me regardait mais n'osé pas parler, il sort de la voiture, je sors à mon tour et il se met à ma place et conduit. Je regardais le paysage, ses arbres qui étaient il y a même pas deux mois détruit par le froid de l'hiver, là ? Il revive, il reprenne des forces, un nouveau départ. Aurais-je cette chance moi aussi ? Aurais-je la chance de pouvoir re-sourire à la vie ? Je détourne le regard agacé par cette vue. Driss fixe la route, il se perdait dedans. J'comprends son inquiétude son père ou plutôt son géniteur profite de son absence pour s'en prendre à ses femmes. Il les frappe comme si c'était des chiens, comme si il n'avait pas d'valeur. Me voyant le regarder il esquisse un sourire, ses fossettes apparaissent. Un sourire se dessine sur mon visage. Je laisse échapper un rire.

- Moi : Qu'est-ce que t'as à m'regarder comme ça ? J'sais j'suis beau mais au calme.

-Driss : Bh ouais t'es belle ma femme.

- Moi : Petit coquin ! J'le savais j'te plaisais.

-Ryad : Bande de zemel. MDRRRRR.

On se mirent tous à rire, puis nous reprîmes notre discussion. On parlait de tout et de rien. Puis Driss me dit :

- Driss : Imagine ton meilleur shab il veut s'gérer ta soeur ! Tu vas accepter toi ?!

- Moi : Bh moi pour Sarah et Salim j'ai accepté, j'préfère que ça soit mon pote qu'un inconnu que j'connais pas et qui pourra m'la faire à l'envers.

- Ryad : Mais même wesh, imagine tu viens m'demander la main d'Nawel. J'te refuse cash gros mdrrrrr.

Il dit ceci en rigolant, je voyais son torse volumineux se soulever à chaque aspiration. Ryad il est bien, il est musclé en tout cas plus que moi. Il a des yeux noir perçant et une cicatrice à gauche de sa bouche. Il me disait souvent qu'il portait ses cicatrices comme des trophées mais aussi comme des échecs. Oui il à gagner contre la mort mais perdu contre son adversaire. Il me disait que chaque cicatrice racontait une histoire. Ryad il avait un sale regard, il faisait peur. Combien de fois j'ai vu des gamins baissé la tete lorsque qu'il apercevait. Mais il était hnine au fond, il est toujours là quand t'as besoin.

- Moi : Ze3ma j'suis pas assez bien !

Je dis ceci sèchement mais avec un sourire en coin pour pas qu'il se doute de quoi que se soit.

- Ryad : Même pas gros ! Toi-même tu sais c'est la famille. Mais j'veux bien savoir qui voudrait bien d'une grosse vache comme elle.

J'esquisse un sourire.

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J'ai abandonné ma famille. C'est ce que j'pensais à ce moment-là.

J'étais pensif durant tout le trajet, je pensais à ma mère, ma sœur et mon frère. J'me disais que partir si loin ne changerait rien. J'avais peur d'une chose n'empêche, j'avais peur que les keufs débarquent à la casa. Je serai plus là pour les rassurés, pour qu'il ne s'inquiète pas. Car J'étais prudent pour ce genre de chose, je n'aurais pas supporté que ma mère, la femme de ma vie tombe dessus. Bousiller à la nicotine, elle essaye d'évacuer ce stress permanent, elle essaye de s'évader l'espace d'une seconde. Mais elle ne fait pas ça devant toi, non ! Elle se cache, mais tu peux le deviner à cause de sa voix cassée. Sa voix détruite à cause des pleurs, elle tenait la photo de mon père et pleurait en silence. Mon père, un homme brave. Il ne touchait pas à l'illicite, il préférait se casser l'dos que d'rejoindre le camp de Sheytan. Je revois ses longs cheveux bruns et ses yeux bleus, je revois le sourire qu'elle t'accorde lorsque tu rentres après une longue journée d'galère.

___________

MARBELLA.

- Moi : Il fait beau sa mère ! On passe ça à la bien !

- Driss : T'inquiète même pas !

- Ryad : Tema tema la meuf là-bas !

J'regarde dans sa direction et j'vois une pute à moi d'il y a très longtemps. Ça m'faisait rire sur le coup, elle s'déhanchait comme un je n'sais quoi.

J'avance vers elle.

- Moi : Eh !

Elle s'retourne elle fait les gros yeux.

- Meuf : Nan c'est pas possible ! Khalil, tu vas bien ?

- Moi : Tranquille hein !

Ryad et Driss arrive.

- Ryad : Tu présentes pas la jolie demoiselle ?

- Meuf : Moi c'est Soukeyna et vous ?

- Ryad : Moi Ryad et lui -en pointant du doigt Driss- c'est Driss.

Elle nous fit la bise, nous demanda pourquoi on était là. On lui dit elle prend les numéros puis on se dirige vers la maison, c'était grand à s'moment j'pensais qu'à m'amuser. J'voulais profiter à fond, j'ai même éteint mon téléphone. J'étais tranquille.

Les jours passent et se ressemble tous, une fois j'ai appelé Yemma en inconnu juste pour entendre sa voix.

- Yemma : Allo ?!

- Moi : ...

- Yemma : A l'huile ? MDR

- Moi : ...

- Yemma : Aya kawdi kelb ! J't'attrape tu vas voir !

- Moi : ...

Et elle a raccroché, ça m'faisais sourire sérieux, j'appelle aussi Nawel. Mais j'tombais direct sur messagerie, j'm'inquiétais pas. J'appelai aussi Salim, j'pouvais entendre sa voix sur la messagerie, vous allez peut-être trouver sa bête, mais j'pouvais pas dormir sans faire ça, J'étais devenu complètement fou.

Les vacances ou plutôt notre soi-disant cavale se passait superbement bien, j'avais bronzé, j'avais l'sourire. J'rigolais bien avec Driss et Ryad. J'recevais aussi des appels d’Amine & Seydou. Il devait nous rejoindre pour passer le reste des vacances, un soir j'entends Ryad crier, s'énervait. Il était dans un état second. J'essayais d'le calmer mais rien. Puis petit à petit il se calma.

- Moi : Y'a quoi gros ?

- Ryad : J'vais virer paro wallah !

- Moi : Y'a quoi wesh ?

- Ryad : Nawel elle ...

FAAAITES PETEEEE LS JAIMES !

Les gens parlent de la rue, moi j'y es vecu et j'ai tout perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant