Partie 68

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Bismillah

« La mort demande à la vie : Pourquoi les humains te préfère à moi ?

La vie lui répond : Car je suis un délicieux mensonge et toi une triste réalité.»

Une vision brouillé, les yeux remplis d’larmes, ce soir-là j’ai failli les laisser couler, laisser couler ses larmes que j’ai tant retenues, ces larmes qui n’voulaient pas couler autrefois, ces petites gouttes d’eau qui contiennent toutes la peine que j’ai. J’les ai ravalé d’un coup puis laisse ce ressentiment de haine prendre possession de moi, j’peux pas m’permettre de pleurer or qu’il y a des millions d’enfants qui meurt chaque jour.. Ma carapace se fissure, elle commence à lâché, elle a une entaille profonde, une fissure on peut même commencer à voir une partit de mon torse, cette endroit où derrière se cache ma faiblesse, mon cœur. Cet organe ressent des choses aussi folle les unes que les autres, il ressent des vrais trucs de pédales, il ressent pleins d’choses en même temps que je n’saurais vous identifier. Il ressent le manque de Salim. Ce soir-là j’ai vu la place qu’occupait Salim dans nos cœurs, je l’ai vu oui ! Rien que de voir le regard que pose Khelti Meriem sur son fils inconscient, veut tout dire. Ce soir-là j’ai compris qu’la vie est une escale, la vie est une épreuve. La vie est parsemée d’embuche et de piège et que tout est écrit à l’avance. J’ai appris que les gens sont mauvais, qu’ils ne sont pas si honnêtes que ça, au fond j’le savais. Bien sûr que j’le savais, ces gars-là, ce sont des loups, des rats tout comme moi. Ils ne pensent qu’à eux, oui « Chacun pour soi, Dieu pour tous ». Qu’elle genre d’ordure peut croire ça ? Haha, vous avez la preuve devant vos yeux, celui qui écrit ce texte, lui-même pensait que comme ceci, mais il a grandi, murit, il a mis d’côté-là rue et ses vices. MOI ! Moi j’suis tombé dans ce cercle vicieux, dans cette douce illusion, ce magnifique mensonge. Tu penses que tu ne manqueras de rien, que tout sera facile. Qu’avec l’argent t’auras tout l’monde à tes pieds, que tous ceux qui t’ont jamais parlé courront après toi. Petit j’y croyais, j’pensais vraiment qu’j’allais avoir droit au bonheur avec Yemma & les jumeaux. Alors j’y suis rentré, inconsciemment j’foutais la merde partout. Déjà qu’à la base j’avais un caractère de merde, bah là c’était pire. J’avais presque aucun sentiment, les sentiments pourront te tromper, donner d’l’importance à une personne c’est lui donner la chance de te détruire.

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J’suis en bas du bloc, j’monte les escaliers. J’rentre chez moi, j’salem ma mère et Sarah. Aniss il était encore et toujours dehors. Bref j’rentre dans ma chambre, j’m’habille. Ce soir-là, on devait bouger à la chicha. J’hésité comme toujours entre deux hauts. J’vais devant la chambre de Sarah, j’toque elle me dit d’entrer. J’rentre j’lui montre les deux hauts. Elle me regarde, puis regarde les deux hauts. Mais elle bloque sur le deuxième, elle le regarde. Elle avait les larmes aux yeux, j’venais d’comprendre que j’lui avais montré le haut de Salim. Elle me sourit.

- Sarah : Met le haut de Salim, il t’vas mieux !

- Moi : Ok vas y

J’la regarde, j’voyais qu’elle allait craquer. J’sors directement, j’le mets et j’me dirige vers la porte d’entrée. J’prends les clés d’la gova et j’descends.

J’rejoins Seydou, Anas, Amine, Ryad & Driss. Ouais Driss il c’était intégré chez nous, il était même en cour de déménagement. On prend les voitures et on go à la chicha.

Arrivé là-bas, y’avais du monde, y’avais d’la meuf.

On rentre, on s’pose. Une soirée comme les autres, une meuf vient vers moi elle devait avoir l’âge de Sarah. Elle avait une minijupe, un débardeur qui lui arrive au-dessus du nombril, piercing. La total quoi ! Elle me chuchote à l’oreille.

- Meuf : Tu ressemble au gars que j’ai vu dans mes rêves.

Alors là sérieux j’ai pas pu m’retenir, j’lui est ri au nez. De toutes les disquettes que j’ai sorti étant petit, c’est la meilleur. Elle me regarde chelou, puis je lui dis :

- Moi : & alors ?

- Meuf : Viens on va faire connaissance.

J’la regarde puis je décide de la suivre. Elle me tient par la ceinture, j’la suis sans rien dire.

Elle m’emmène dans un endroit calme, elle me regarde & là j’ai pu voir qu’elle avait les yeux clair, vert j’dirais. Elle me fixe puis ce décide enfin à parler.

- Meuf : Tu t’appelles ?

- Moi : Khalil.

- Meuf : Oh c’est beau comme prénom, moi c’est Safya.

- Moi : Ah ok.

- Safya : Tu fais quoi dans la vie ?

- Moi : Bah rien pourquoi ?

- Safya : Comme ça, moi j’suis mannequin.

- Moi : Ok.

Elle voyait bien que j’m’en foutais royalement de c’quelle pouvait m’dire. Elle s’approche de moi et me tient la tête avec ses mains. Elle voulait m’embrasser mais j’tournais la tête.

- Safya : Bah qu’est-ce qu’il y a ?

- Moi : Ah ! J’sais pas c’que t’as fait avec ta bouche donc m’approche pas.

Elle avait l’air déçu, j’la prends par la taille te l’assoit sur mes genoux. Elle se met à califourchon sur moi et me touche les cheveux. On parle encore un peu, puis j’reçois un appel de Sekou.

Sekou ? Gars avec qui j’avais des affaires.

Les gens parlent de la rue, moi j'y es vecu et j'ai tout perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant