« Les gens parlent de la rue, moi j’y ai vécu et j’ai tout perdu. »
Sah j’vais pas m’attarder sur mon séjour en prison, y’a rien d’important. C’était dur la prison, wallah c’était dur. J’vous jure que j’virais complètement paro, de plus il me restait environ deux semaines de galères et Driss était sorti. A lui la liberté, à s’moment j’l’enviais de malade. J’voulais moi aussi sortir d’ici, aller loin d’se quartier ne serai-ce que pour une semaine. J’en avais marre, j’étouffais. J’me sentais opprimé, j’m’énervais pour tout et n’importe quoi. J’m’étais encore plus renfermé sur moi-même, la prison j’la souhaiterai même pas à mon pire ennemi. C’est galère, les gars là-bas, il t’voit jeune, il veut t’hagar. Mais moi on m’hagar pas, les quatre mois sont passés. C’était le jour de ma sortit. J’étais heureux, mais pas trop non plus. J’appréhendais la vie dehors ! Sorti de cet enfer, je vois cette grille s’ouvrir. En face il y avait Salim, Amine & Ryad. Arrivé en face d’eux, il m’serre dans leur bras.
- Moi : Moi j’vais chez l’coiffeur d’abord, parce que ma coupe là ! C’est chaud !
- Salim : J’confirme, ton coiffeur il ta rejoins au hebs ou quoi ?
- Ryad et Amine : MDRRR
C’était pas drôle mais de les voir rires instinctivement un sourire se dessine sur mon visage. On se dirige vers chez l’coiffeur, j’coupe mes cheveux. & direct à la maison. J’ai sonné, Aniss m’a ouvert la porte, j’le calcule pas. Il s’écarte, j’rentre. & j’prends ma mère dans mes bras, mon cœur battait à une vitesse, je la lâche et me dirige vers ma petite sœur. Elle m’saute dans les bras, j’la voyais pleuré. Des larmes inondés son visage, j’essuie ses larmes et lui sourit. Aniss s’approche de moi. J’suis rancunier, mais à quoi cela sert ? Rien ! J’approche de lui et ouvre mes bras, il m’enlace. La soirée se passa tranquillement. Le lendemain, j’me réveille vers les coups de 14h. J’vais dans la salle de bain, j’me regarde dans le miroir. J’avais maigris. C’était étonnant ! J’passe à côté d’la chambre de Sarah. J’l’entendais parlé, j’pense au téléphone. J’toque, elle me dit d’ouvrir.
- Moi : Tu parles avec qui ?!
- Sarah : Nawel.
- Moi : Ok.
J’sors aussitôt, enfaite j’voulais pas entendre parler d’elle, j’voulais couper les ponts.
J’m’habille et sort.
- Amine : Khalil kho ! Zeubi tu nous as manqué fréro ! Mais t’es trop maigre là, vas y viens on bouge au grec !
- Moi : Ouais vas y, on y go.
J’avance avec eux, il parlait, rigolait entre eux. Mais moi j’étais dans mes pensées, j’calculais pas trop. J’les regardait mais j’écoutais pas. J’avais qu’une envie, c’était d’aller loin d’ici.
Arrivé là-bas. On commande, on mange.
- Moi : Eh wallah j’ai envie d’bougé d’ici !
- Salim : Comment ça ?
- Moi : J’sais pas un voyage ou quelque chose.
- Amine : Ouais pourquoi pas !
- Ryad : Ouais en plus mon oncle il a une petite maison à Marseille. On s’pète là-bas.
- Moi : Moi j’suis al.
On avait programmé un petit voyage, pour changer d’air. J’étouffais même dehors, il m’manquait d’l’air. Les semaines sont passés on est arrivé au jour du voyage. Sarah c’était incrusté, qui dit Sarah, dit Nawel. Mais j’voulais pas du tout la calculé. D’ailleurs, j’l’avais même pas croisé. Arrivé au jour du départ, on est tous là, quand on voit Ryad et Nawel arrivé. C’était grave ! Elle avait complètement changé, elle avait maigris déjà. & puis elle était cabossée d’partout. J’détourne le regard, on prend la route.
Arrivé là-bas, c’était bien. On s’est posé dans l’salon, j’étais mort ! J’avais la dalle en plus.
- Moi : J’ai faim zeubi !
- Ryad : Y’a rien là ! On commande des pizzas au pire.
- Moi : Ouais vas y.
Il appelle, elle arrive. On mange, on s’pose on rigole, on discute.
Le soir tombe, les gars était tous partit dormir sauf Sarah et Nawel.
- Moi : Bon allez dormir maintenant.
- Sarah : Ok vas y Khal.
Elle y va, j’regarde vers Nawel. Elle bouge pas, elle m’lance un regard vide. Elle me regardait avec insistance.
- Moi : Vas dormir.
- Nawel : ...
- Moi : OH J’TE PARLE !
- Nawel : Ta reçu ma lettre ?
- Moi : Ouais...
J’voulais pas repenser à ça, à cette putain d’lettre. Cette lettre que j’lisais tous les soirs, pour m’sentir aimé ( ze3ma ). Pour me rassurer, pour savoir qu’au fond, y’avais quelqu’un qui m’aimait dehors.
- Nawel : Ok... Ça va toi sinon ?
- Moi : Bah oui tranquille, sa s’passe. & toi c’est quoi tous ces bleus-là !
- Nawel : Ah ça ! J’me suis tape...
- Moi : Avec ?
- Nawel : C’est pas important. Bon j’vais dormir, bonne nuit.
Elle se lève, j’l’attrape par le bras. J’la regarde dans les yeux. Elle baisse les siens, elle était intimidée.
- Moi : C’EST QUI ?!
- Nawel : C’est ...
FAITES TOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUURNER !