Fou de toi

Chapitre 4

**Besoin d'un chauffeur pour t'emmener chez toi ?** me demande-t-il, un sourire radieux illuminant son visage. C'est un sourire qui pourrait faire fondre la glace, mais je ne suis pas d'humeur à me laisser attendrir.

**Non merci, je préfère attendre un taxi ou marcher,** rétorqué-je en tournant le dos, mes pas déjà engagés sur le trottoir.

Il y a quelque chose dans cette insistance qui me dérange profondément. Je déteste les gens collants ; ils m'étouffent et me donnent cette envie irrésistible de fuir. La plupart du temps, ils m'énervent. Je préfère de loin la solitude, passer mes moments libres à lire des romans, à m'évader dans des histoires où les personnages vivent des aventures palpitantes loin de ce monde parfois trop oppressant. Pourtant, je sens qu'il ne se laisse pas décourager et qu'il me suit sur sa moto.

**Layla,** m'interpelle-t-il avec une insistance qui me fait relever les yeux.

**Quoi ?!** lui lançai-je, un peu plus brusquement que je ne le souhaitais.

**Qu'ai-je fait de mal ?**

Son sourire a disparu, remplacé par une expression de confusion qui me fait instantanément regretter ma réaction. Peut-être que j'ai été trop dure avec lui. Après tout, je ne le connais pas vraiment et je réalise que j'ai peut-être franchi une limite que je ne devrais pas ignorer. C'était insensé de ma part d'être aussi froide.

**Tu n'as rien fait de mal. Je veux juste rentrer chez moi seule. Pas besoin de te déranger, merci,** dis-je en levant la main pour stopper un taxi qui passe près de nous. Je m'engouffre rapidement à l'intérieur comme si c'était la meilleure façon d'échapper à cette situation inconfortable.

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De retour chez moi, l'ambiance est étrangement calme. Je me prépare des pâtes dans la cuisine silencieuse, un geste presque rituel qui me réconforte. Ensuite, je m'attaque à la vaisselle sale qui s'est entassée dans l'évier ; il y a quelque chose de thérapeutique à voir les assiettes devenir brillantes sous l'eau savonneuse. Une fois cela terminé, je m'assois à mon bureau pour faire mes devoirs et étudier mes leçons d'histoire. La routine m'apporte une sérénité que je chéris.

La nuit tombe doucement et je m'installe confortablement pour regarder ma série préférée, **Game of Thrones**. Les intrigues complexes et les batailles épiques m'entraînent dans un autre monde où l'adrénaline pulse à chaque scène. Peu après, la fatigue s'installe et je tombe rapidement dans les bras de Morphée.

Le matin suivant, une délicieuse odeur de chocolat envahit mes narines et me tire du sommeil. Je me lève rapidement du lit comme si cette odeur pouvait s'évanouir en un instant. Après un bon bain revigorant, je choisis une tenue simple mais élégante : un slim noir qui épouse mes formes, un crop top noir qui met en valeur mon style décontracté et ma veste en jean pour ajouter une touche personnelle. Je termine mon look avec des bottines noires et une couche légère de brillant à lèvres avant d'attraper mon sac d'école au passage et de descendre rejoindre ma mère pour le petit déjeuner.

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Dans la peau de Noah

À peine arrivé chez moi après une longue journée d'école, je me jette sur mon lit en pensant à Layla. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres ; elle est vraiment charmante avec ses magnifiques yeux pétillants et ses cheveux bruns soyeux qui tombent en cascade sur ses épaules. J'ai été idiot de lui proposer de l'accompagner chez elle ; c'était évident qu'elle n'allait pas accepter une telle offre.

Je me lève du lit pour aller prendre un bain relaxant lorsque quelque chose attire mon attention depuis la fenêtre. Mes yeux se posent sur une silhouette rousse qui semble absorbée par son ordinateur portable. En m'approchant doucement du verre froid, j'aperçois qu'elle est assise sur son lit avec un air pensif.

Elle sourit à l'écran ; ce sourire est lumineux et captivant, presque contagieux. Mon cœur s'emballe légèrement alors que je réalise que cette fille me plaît vraiment bien. Il y a quelque chose dans son expression qui éveille en moi des émotions que je ne savais même pas avoir.

Je ne peux pas m'empêcher d'imaginer ce qu'il se passerait si nos chemins se croisaient à nouveau dans des circonstances moins étriquées. Peut-être que cette fois-ci, j'aurai le courage d'aller lui parler sans laisser la peur ou l'incertitude décider à ma place...

Les pensées tourbillonnent dans ma tête alors que je retourne vers mon lit, incapable de chasser l'image de Layla et ce moment fugace où nos regards auraient pu se croiser différemment. L'idée qu'elle puisse penser à moi autant que je pense à elle résonne comme une douce mélodie dans mon esprit.

Je décide finalement de sortir prendre l'air pour essayer d'éclaircir toutes ces pensées confuses qui s'accumulent dans ma tête comme des nuages sombres avant une tempête.