Fou de toi

Chapitre 13

Ses mains commencent à caresser mes joues, un geste tendre et délicat qui me fait frissonner. Le contact de sa peau me semble chaud contre la mienne, et pourtant, soudain, une image me frappe comme un coup de poing : celle de mon ex, allongé dans le lit de ma sœur. Un tourbillon d'angoisse m'envahit, et je rouvre les yeux en un éclair, repoussant Noah de toutes mes forces. Il recule, la surprise inscrite sur son visage, et j’entends son souffle s’accélérer, comme si lui aussi avait ressenti la brusque tension.

— Je suis désolée. Mais je ne peux pas.

— Lay'...

— Ce n'est pas toi le problème, Noah. C'est moi.

Il fronce les sourcils, visiblement troublé par ma réaction. Ses yeux cherchent les miens, comme s'il espérait y lire quelque chose qui lui permette de comprendre.

— Mais qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu me repousses ?

Je déglutis, la douleur et la confusion se mêlant dans une étreinte douloureuse au fond de ma gorge.

— Parce que je ne veux pas souffrir à nouveau.

Il prend une grande inspiration, ses yeux cherchant à comprendre chaque mot, chaque nuance.

— Je ne te ferai pas souffrir...

Je l'interromps, les mots sortant presque malgré moi, comme un poison que j'ai gardé trop longtemps à l’intérieur.

— Il me disait la même chose.

Noah secoue la tête avec une détermination douce mais ferme. Ses mains, pourtant hésitantes, cherchent à m'atteindre à nouveau, à apaiser la tempête qui fait rage en moi.

— Mais je suis Noah, je ne suis pas ton ex Layla.

Je soupire et secoue doucement la tête. Mes yeux plongent dans les siens, et je vois qu'il est sincère. Il me plaît vraiment, trop peut-être. Son regard est une promesse, et pourtant, une petite voix intérieure m’avertit : « Fais attention ». Je ne sais pas si j’arriverai à accorder ma confiance de nouveau, à m’ouvrir à quelqu’un après ce que j’ai vécu.

— Tu veux en parler ? propose-t-il doucement, sa voix brisant la barrière que j’ai érigée.

— Non... murmurai-je, une vague de tristesse et de vulnérabilité m’envahissant. Les larmes commencent à couler, silencieuses et chaudes, glissant sur mes joues. Noah, sans hésiter, me prend dans ses bras, m'enveloppant dans une étreinte réconfortante, comme si chaque parcelle de son corps était là pour me protéger. Ses mains glissent doucement sur mon dos, caressant mon échine avec tendresse, apaisant mes angoisses. Je ferme les yeux, sentant la chaleur de son corps contre le mien, et mon cœur commence à se calmer, à se poser, à ralentir.

— Je suis là... Je suis là...

Sa voix, douce et rassurante, me parvient comme un baume apaisant sur mes blessures ouvertes. J'inspire profondément, sentant la sécurité qu’il m’offre envahir mon esprit. Ses bras me bercent, et je me laisse aller, fermant les yeux un instant, sentant l’odeur de sa peau qui se mêle à celle de la pièce. Le monde extérieur devient flou, tout ce qui reste, c’est ce cocon de chaleur, cette étreinte qui fait tomber les murs que j'avais construits autour de mon cœur.

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Plus tard, dans le salon, l’atmosphère est plus légère, comme si l’orage émotionnel s’était dissipé. Ma mère n'est pas encore rentrée du travail, et la soirée se déroule dans une intimité tranquille.

— Et si on regardait un film ? proposai-je, un sourire timide effleurant mes lèvres, cherchant à alléger l’ambiance.

Il hoche la tête, un éclair d'enthousiasme dans ses yeux.