Jade Et Bradley Tome I

Chapitre 42

À l'hôpital.

À mon réveil, je me trouvais dans une pièce de couleur blanche et beige, dans un lit froid. Avec pour couverture un mince drap.

Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que j'étais dans un hôpital.

C'est alors que je me souvenais que, dans les films, lorsqu'un personnage se trouvait exactement à la même place que moi à cet instant, il y avait toujours un membre de sa famille (ou un ami) assis à côté de lui, attendant désespérément son réveil.

Donc, pleine d'espoir, je tournais mon visage vers la gauche. Malheureusement mon regard se posa sur une fenêtre cachée par d'affreux rideaux rouges bordeaux.

Peut-être à droite ?

Je tournais alors la tête à droite et vis...

Une chaise.

Vide.

Mon cœur se serra.

J'avais tant espéré voir ma mère assise sur cette chaise, ou encore Bradley !

Que je suis sotte !

Bien évidemment que la vie réelle n'a rien à voir avec le vie dans les films !

Ma mère a sûrement mieux à faire. Comme par exemple s'occuper de l'entreprise.

Et Bradley ? Je ne peux pas lui en vouloir, il doit être au lycée à mon avis...

Je suis trop rêveuse comme fille ! Trop immature !

Une mini larme coula sur ma joue.

Je me sentais seule dans cette chambre d'hôpital.

Comment en étais-je arrivée là déjà...?

Ah, oui ! Ça me revient maintenant : en bonne maladroite que je suis, j'ai réussi à tomber dans les escaliers.

Mais de là à perdre connaissance ?!

Tout à coup la porte s'ouvrir sur une infirmière.

Une femme grande, et très musclée. Ses bras sont recouverts de tatouages. Il y en a même un qui remonte jusqu'à son cou.

En plus d'être imposante, elle fait peur.

C'est vrai quoi ! Vous avez vu ses cicatrices ?

-Bonjour ma petite ! Ça va mieux ? Me dit-elle avec un sourire chaleureux.

Ah. Ben finalement je l'ai peut-être jugée trop vite.

Elle a une douce voix qui te fait aussitôt sentir bien... Et son sourire... Un joli sourire qui te donne envie de sourire pareillement !

-Euhm... Oui... Je crois, répondis-je pas très sûre de ma réponse.

Elle s'avança à côté de mon lit avec son chariot puis se pencha au dessus de moi.

Je me demandai ce qu'elle voulais faire lorsque elle sécha tout simplement ma larme.

-Pourquoi pleures-tu ? Me demande-t-elle gentiment.

-Eh bien...

-Vas-y tu peux tout me dire. Ne t'inquiète pas je ne dirai rien ...

Je l'a croyais.

-Je me sens seule ici.

-Ah bon ? Pourquoi donc ?

-Personne n'est venu me voir..., dis-je en jetant un vif coup d'œil à la chaise vide.