Loki était à Hellheim, à la recherche de son amante décédé. Après des jours de recherche, il finit par la retrouver. Ils discutèrent longtemps. Elle lui expliqua qu'elle avait tout vu, et lui avait fait part de sa déception vis-à-vis de pas mal de ses comportements. Loki, honteux, écoutait sans demander pardon. Son « ancien » lui et celui qui s'était réveillé depuis moins d'un mois se mélangeait, fusionnait, pour donner à la fois un Loki plus mature, plus calme, mais en même temps un Loki plus honteux et sensible.
- Ajen, si tout était à refaire, je referais tout.
- Mais ce n'est pas possible mon amour.
- J'ai déjoué tellement de fois la mort que je suis sûr de pouvoir faire de même avec l'histoire et tout recommencer.
- Et que changerais-tu ?
- J'aurais souhaité qu'Odin ne me trouve pas. J'ai fait... Tellement de mal... J'ai créé tellement de choses mauvaises pour mon entourage.
- Tu ne m'aurais pas rencontré.
- Tu ne serais pas morte !
Loki la regarda d'un air dur, mais elle savait que c'était contre lui-même. Il respira un grand coup.
- Comment aurais-tu voulu la nommée ?
- La ?
- Notre bébé était une fille. Je peux sentir ce genre de chose. J'ai porté la vie.
Ajen ria aux éclats, sous l'incompréhension de Loki.
- Il n'y a rien de drôle.
- Si, toi.
Il fronça les sourcils et pinça les lèvres de frustration.
- Je ne vois pas en quoi je suis hilarant.
- Ta manière de jouer aux durs, face à tout le monde, alors que tu as un piti cœur qui n'attend qu'une seule chose être aimé.
- C'est faux.
- C'est vrai.
- Une preuve ?
- Quand nous étions ensemble, tu souriais, ton âme était apaisée, tu ne pensais pas au comportement de ton frère ou de ton père, mais à ton peuple. Bon, tes farces ne s'arrêtait jamais, mais j'ai remarqué que mieux tu allais et plus tes farces étaient appréciables et appréciée. Et puis, tu es si beau quand tu n'es pas aigri...
Elle lui caressa le visage, mais sa main passa à travers Loki. Les deux retinrent un sanglot puis se sourirent.
- Personne ne m'aimera comme tu as pu m'aimer.
- Et je ne t'ai pas aimé comme Sigyn t'a aimé. L'amour ne se définit pas. Et avec ton immortalité, tu ne vas pas me dire qu'au fil des siècles, tu as aimé toutes tes femmes de la même manière, ou ton frère.- Pourquoi faut-il que tu aies toujours raison ?
- N'est-ce pas pour ma clairvoyance, tu m'as aimé ?
- Mh, surtout pour tes magnifiques formes.
- Imbécile !
- Voyons, je suis tout sauf un imbécile.
- Alors tu es débile !
- Eh !
Loki souriait tendrement.
- Astrid.
- Comment ?
- Pour notre fille, j'aurais souhaité qu'elle s'appelle Astrid. Parce que ça signifie belle-déesse.
- Tu aurais aimé qu'elle soit une déesse ?
- Elle l'aurait été. Avec un tel père, impossible que son ambition ne l'emmène jamais au sein du palais, à siégé comme lui au milieu d'êtres éternels.
- Et toi, qu'aurais-tu souhaité pour elle ?
- Qu'elle soit tellement heureuse que s'en serait contagieux pour tous, et encore plus pour son père.
- J'aurais aimé la rencontrer...
- Un jour. Son âme n'est pas à Hellheim. Elle te reviendra un jour.
- Je le crois, car c'est toi qui le dis. Ajen, regrettes-tu de m'avoir aimé ?
- Pas une seule seconde. Ce siècle à tes côtés a été la plus belle période de ma vie, même si tu me cachais aux yeux de tous, et que je n'ai jamais pu montrer mon amant fièrement, accroché à son bras. Mon seul regret est que nous n'avons pas pu vivre notre amour sous le soleil et la lune, face à ceux qui t'aimaient ou te détestaient.
- Ils auraient été jaloux de ta beauté.
- Et de ton bonheur. Tu n'as jamais appris à t'accepter, seules tes compagnes t'y ont toujours aidées. Mais maintenant, c'est à ton tour de t'assumer, de t'aimer. Plus à tes compagnes. Prouve-leur ta force, ta sagesse, ta fiabilité, ton amour.
- Amour, tu n'as que ce mot-là à la bouche.
- Car chaque fois que tu as aimé, ne serais-ce qu'une seconde, tu réussissais tes entreprises. Toi qui as grandi dans une haine invisible et incompréhensible, et d'amours frivoles et entrecoupées de pleurs, tu n'arrives plus à saisir cette force.
- Je suis fort.
- Ta magie te rend fort. Ton cœur te rend infiniment plus puissant que n'importe quel être sur cette terre.
Loki sembla plongé dans une intense réflexion puis une larme coula.
- J'aimerais pouvoir t'embrasser, te serrer dans mes bras.
- Tu t'attaches au passé. Et tu dois te diriger vers ton futur. Tu as un frère, des amis désormais.
- Ils ne voudront plus de moi.
- C'est faux, et tu le sais. Tu as juste peur que l'on t'apprécie à ta juste valeur. Pourquoi as-tu fui Midgard ?
- Car ils se seraient retournés contre moi.
- Non, car tu ne voulais pas assumer un acte déraisonnable et dénué de logique pour ta morale. Pour toi, on ne se bat qu'en dernier recours et on ne provoque pas la violence, sinon on ne vaut rien de mieux qu'un berseker, au service de ses instincts les plus bas. Mais ton acte était un acte de désespoir. Explique-leur.
- Non.
- Non ? De quoi as-tu peur ?
- Je n'ai peur de rien !
- Tu es un petit garçon terrorisé, qui a peur du noir et de l'inconnu. Rien de plus qu'un petit garçon qui a peur.
- Elle a raison mon fils.
Loki se retourna et vit sa mère. Il courra vers elle et s'arrêta, se rappelant que le contact est impossible.
- Mère ! Je... suis désolé, je n'ai pas pu vous sauver...
- Ce n'est pas ta faute. Je me suis battu jusqu'au bout pour mon peuple et ma famille.
- Je... j'aurais aimé être là...
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Loki ?
FanfictionNotre Loki, celui qui est mort de la main de Thanos, avait gagné notre affection. Et si... il n'était jamais mort ?