La cabane n'est qu'à quelques minutes, à vélo, seulement de chez moi. Je comptais en premier lieu, m'y rendre à pied mais le destin s'est joué de moi. Mon réveil ce matin a dû sonner sans que je l'entende ou bien régler l'alarme m'est sortie de la tête quand je suis rentrée de la maison des Miller. Allez savoir. Ce qu'il en est ce matin, c'est que je me suis réveillée bien plus tard que je ne voulais le faire et on m'attend déjà. Dans un sac j'entrepose une bouteille d'eau et un sandwich préparé en quatrième vitesse. Je ne suis même pas sûre de l'avoir réellement terminé.
— Je rentre dans l'après-midi. Passez une bonne journée.
— Fais attention sur la route. On n'est jamais à l'abri d'un fou du volant.
— Promis.
Sac bien accroché dans le dos, je récupère mon unique moyen de transport sur le côté de la maison. Je m'élance sur la voie goudronnée.
Sidney m'a prévenue qu'elle venait tout juste d'arriver. Je ne suis pas la seule à arriver en retard. Comparé à mon amie, je le suis tout de même moins souvent.
— Je croyais que c'était une journée entre filles.
Arrivé devant la cabane en bois, je m'attendais à ne voir que Sidney et Cass. En ce samedi, c'est surtout cinq têtes qui se sont levés de bonne heure.
Les garçons n'ont pas été conviés et malgré tout, ils se retrouvent avec nous. On ne peut donc rien prévoir sans qu'ils se ramènent à tout bout de champs.
— Pour ma part, je venais déposer un objet, Casey était déjà présent sur les lieux.
T'as raison, dédouane toi Miller Junior.
— C'est quoi ce fameux objet ? Parce que quelle coïncidence que ce soit le jour où nous décidons de faire une sortie.
— Un pistolet de détresse. De ce que j'ai compris, c'était souvent utilisé en mer quand ils avaient des problèmes. Cela permettait de signaler leur position de loin. Moi, je l'ai eu par un gars au lycée qui m'a dit qu'on n'en vend presque plus maintenant. Une vraie pièce de collection. Ma mère veut bien que je le garde mais mes petits frères sont trop touche à tout.
— Et il fonctionne encore ? Imagine que tu te sois juste fait avoir comme un bleu.
— Je ne sais pas trop. On aura qu'à le tester un de ces quatre. Il faudra juste que j'achète plus de fusées éclairantes, ça fait comme des feux d'artifices.
Mouais. C'est bien beau toutes ces histoires de détresse en mer mais ici, on est en lisière de forêt et on n'a pas la journée. Un rendez-vous chez le coiffeur ça passe très vite sous le nez. Tu n'es pas là à l'heure, la prochaine cliente prends ta place sans le moindre scrupule.
— Et toi, c'est quoi ton excuse ?
— Cassy faisait trop de bruit en se préparant, j'allais pas resté éveillé dans mon coin.
Attendez je m'étouffe.
Bien sûr que oui il fallait.
— Bon, le bus ne compte pas nous attendre. Alors on se bouge. Maintenant. Les opportunistes, ce n'est pas le moment de nous ralentir.
Joe pose sa nouvelle acquisition sur l'étagère à l'entrée de la cabane tandis que mon vélo rejoint le skate de Sidney dans le fond. Les autres ont l'air d'être venu avec leurs deux pieds seulement.
Sur le chemin, Cass profite de notre retrait pour discuter secrètement. Ce qu'elle m'avoue ne m'enchante pas le moins du monde. Et visiblement ma réaction l'embête. Si elle s'attendait à me voire me réjouir de cette nouvelle, elle fonce tout droit dans un mur.
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Pourquoi m'avez-vous enterré ? (en correction)
Bí ẩn / Giật gân"Ornella, une adolescente qui ne se laisse pas marcher dessus, doit participer à une expérience scientifique, afin de se rappeler pourquoi elle a tué sa meilleure amie" _________________________ Bienvenue en 2078 ! Les voitures n...