Chapitre 60

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Il faisait noir. Il faisait sombre.

Un peu comme ses pensées...

La lune n'était pas au rendez-vous ce soir, elle ne voulait pas se montrer. Avait-elle disparue ? Était-elle partie ailleurs ? Avait-elle trouvé quelqu'un de plus intéressant à accompagner cette nuit ?

Devait-il se lever ? La chercher ? Lui dire de ne pas le laisser ?

C'était sa seule amie.
Elle l'avait accompagnée pendant si longtemps, il n'avait pas le droit de la laisser s'en aller si simplement.

Puis, il se rappelait qu'il n'avait pas la force physique et mentale pour faire ça. Tout avait une fin, et la lune s'était éteinte ce soir. Elle avait trouvé sa fin.

Tout partait et venait, forcer les choses ne le rendrait que plus triste, plus triste et plus sombre.

La pièce était vraiment sombre, ça en devenait effrayant. Pourquoi tout était si froid ? Il se sentait congelé, frigorifié par un froid qui ne l'avait jamais pris auparavant. Il se sentait chaud pourtant, comme si son corps bouillonnait d'un feu intérieur prêt à le consumer et le détruire entièrement.

Il n'avait ni couverture, ni chaussette au bout des pieds. En fait, il était nu, complément nu dans un lit d'hôpital où il était seul, complètement seul.

Il n'y avait pas un bruit dans les environs, étaient-ils tous partis sans prévenir ?

Il tenta de se relever mais rien n'y faisait.

Aucun de ses membres ne bougeait, pas même son petit orteil.
C'était comme si une force invisible s'était installée sur lui pour l'empêcher de bouger.

Cette force invisible elle... elle le caressait. Elle lui disait de ne pas s'inquiéter, lui chuchotait que tout allait s'arranger. Alors, lui, il l'écoutait religieusement puisqu'il n'avait que ça à faire. Sa voix chantonnait contre son oreille des mélodies toutes douces qui allaient l'endormir.

Mais la mélodie s'empira dans son oreille, les sons devenaient insupportables. Il voulait lui crier d'arrêter, que ça suffisait mais la voix n'écoutait pas. Elle faisait de plus en plus pression sur son torse, l'étouffant.

Elle devenait vraiment lourde, cette entité, à telle point qu'il ne parvenait plus à respirer. Il ne bougeait plus, respirait que très peu et se sentait partir.

La voix continuait, elle disait des choses horribles. La voix...
La voix lui ressemblait beaucoup.



Cauchemar.

Encore un.


C'était terrible pour Taehyung, en ce moment, il ne passait plus une simple sieste tranquille sans que d'horribles pensées ne viennent le traverser.

Aujourd'hui, c'était son dernier jour à l'hôpital. Il marchait, bougeait, souriait, tout pour qu'on le libère.

Nous étions vendredi, il avait perdu cinq jours de sa précieuse vie dans cet endroit ; le châtain n'avait aucune envie d'user de son habituel sarcasme et se retrouver confiner à nouveau pour trois jours.

Le psy était devant lui, encore. Il avait beaucoup parlé cette semaine et Taehyung avait répondu, de temps en temps, lorsque cela lui paraissait nécessaire.

-Qui est Sana ? demanda le monsieur qui était là depuis un bon quart heure déjà.

Ne voulait-il pas se presser ? La froide maison de Taehyung lui manquait.

Love me more [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant