Partie 33

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Dans la peau de....
: est- il encore marié à cette fille ?
Garde de corps: oui chef il y'a à peu près 6mois ils sont venus à Conakry, ils habitent dans la maison de la vieille Soña, et tous les deux ne se souviennent de rien.
.....: bon sang j'ai l'impression que ça ne saurait tarder il faut que je fasse quelques choses, tu te souviens de ce que tu dois faire ?
Garde: oui patron
.....: alors disparaît et exécute.
Garde: oui patron
Le garde sortit, prit une voiture noire teintée et se dirigea vers l'extrémité de la capitale
Le lieu était désertique, de partout étaient élancé des arbres qui étaient enracinés depuis des années ne connaissant pas encore de déforestation.
Il entra dans une petite maisonnée, balaya la salle du regard et vit une silhouette qui ne lui était pas étrangère et se dirigea vers elle.
Garde: le patron veut que tu te bouges au plus vite si tu ne veux pas que tes dents deviennent son prochain collier.
Djenab(cousine de chérif): tchip parle moi autrement, ton patron n'est qu'un vieux trouillard incapable de faire ses affaires lui même, il est entouré de toutou comme toi et vous ne servez qu'à lui obéir
Le garde gifla djenab d'une main si puissante qu'elle dû s'accrocher à la table.
Il empoigna son bras et dit:
Lui: ne fais pas du tout ta maligne, parceque tu n'auras même pas le temps de regretter que tu seras dans un linceul
Il lui donna un sac et puis parti
Djenab : merde merde comment ils dictent ma vie, il faut que je me débarrasse de cette souillonne, sinon je ne connaîtrais pas la paix.
Au même moment apparu une femme, du même âge et du même style que Djenab.
Elle: j'ai écouté toute ta conversation avec le gars là, si tu veux je peux t'aider faudra juste me payer.
Djenab: de quoi je me mêle, retourne de là où tu viens.
Elle: tu ne sais pas qui je suis, fais gaffe à toi je connais beaucoup de choses, il vaut mieux que tu m'aies en allié qu'en ennemi
Djenab réfléchit pendant un instant elle savait que pour que son plan marche et qu'en même temps elle s'en sorte indemne elle aurait besoin d'un bouc émissaire.
Djenab: d'accord on se retrouve demain à mariador palace (Hôtel) a 23h
Elle: d'accord
Djenab: et au fait c'est quoi ton nom
Elle: appelle moi shayna
Djenab acquiesça elle était contente, son plan pouvait commencer.
Elle: Halima tu n'as même pas idée de ce qui t'attend fais tes dernières prières 😈.

Dans la peau de chérif

j'étais avec mon pote Moha à la cafétéria non loin du bureau, il me parlait mais moi j'étais loin, dans le néant, je réfléchissais à ma vie, et tournant que je veux qu'elle prenne, j'ai le monopole de ma vie personne ne me la dictera à présent.
Vous ne comprenez rien ?
Laissez moi vous expliquer
Pour cela revenons vingt ans en arrière
Je vous présente ma mère, mère s'appelait Aïda que Dieu ait son âme, aussi belle et pieuse, ma maman ne criait jamais même quand je faisais des bêtises non , elle était douce, elle avait placée sa foi en Allah, elle ne ratait pas ses prières, elle ne haussait pas le ton et mon père la respectait.

Mon père paix à son âme s'appelait Ahmed c'était un grand commerçant import export, au port autonome de Conakry son nom inspirait le respect. Il détenait d'énormes containers, de camions, il avait un centre commercial avec de nombreuses boutiques gérées par des commerçants à son service.
Mon père était un pilier il était le plus riche de tout le pays, c'était un exemple de réussite qu'on citait , un bel exemple de réussite dans le domaine de l'entreprenariat, il s'était arrêté au bac, et est parti d'une simple boutique pour construire son empire.
Par dessus tout mon père était bon, il partageait, je me rappelle que durant tout le moins de ramadan de chaque année, le portail de notre cour était ouvert, tous les jours les femmes s'affairaient dans la cuisine pour préparer des mets à distribuer aux pauvres et aux imams de la mosquée sous la haute présidence de ma mère et le jour de la fête on égorgeait trois a 5 vaches pour le quartier.
Mon père avait fait construire une mosquée, creuser des puits pour les voisins, fit même retaper le terrain de sport pour permettre aux jeunes de s'entraîner, les plus doués participaient à des compétitions et gagnaient même des médailles.
Mon père était aimé de tous...
Enfin c'est ce que je croyais, car décrit comme ça on pourrait supposer que ma famille était parfaite, quand je la voyais moi j'y croyais
Nous vivions des jours heureux tous les quatre car oui j'avais une sœur Fatima qu'elle repose en paix, elle ressemblait fortement à ma mère c'était mon aînée de 5 ans.
Je me rappelle encore de ce drame, qui hantent mes nuits.
C'était le week-end J'avais 10ans j'étais à la terrasse avec Tantie soña, nous avions fait un barbecue, ma mère avait autorisé tous les domestiques à prendre leur week-end, un week-end sur deux ils ne travaillaient pas.
Elle était donc à la cuisine avec ma sœur et mon père prenait sa douche quand soudain j'entendis un très gros bruit, une explosion avait lieu , rapidement elle devint un incendie , en un instant je vis notre maison prendre feu devant mes yeux, je voulus aller sauver mes parents et ma sœur qui étaient pris au piège entre ces flammes mais on me retena , Tantie soña me prit dans ses bras et commença à courir , je me suis débattu et j'ai couru vers la maison je l'entendais crier de revenir mais j'avançais dans cette fumée, jusqu'au moment où un projectile atterri sur mon cou et me fit perdre connaissance.
À mon réveil on m'expliqua que c'était un incendie dû à la bouteille de gaz qui s'était percée.
Ma famille avait péri , a 10 ans j'étais orphelin.
A partir de ce jour ma vie a complètement basculé, j'avais vécu une enfance insouciante, je faisais partie de ces enfants privilégiés j'avais des parents aimants, et tout ceux dont j'avais besoin, j'étais tout simplement heureux , après leur mort quelques choses se déchira en moi, je perdis tout mes repères, je vis mon monde s'écrouler, de nombreuses fois je faisais des fugues, j'étais en dépression, alors tantie soña qui m'avait jusque là hébergé me plaça dans un internat pour garçon qui était une École Militaire, elle espérait que j'y apprenne des principes, que je me forge un caractère fort, et que je respecte des règles.
Vers l'âge de 15 ans 17 ans je nourrissais une rage profonde en moi, je détestais le monde, les hommes je trouvais la vie injuste de m'avoir ôté ma famille, dans le centre, je me battais tout le temps, je me défoulais je voulais faire payer à tout le monde, je voulais qu'on ressente ma peine, ma douleur mon mal être, je voulais faire autant mal que moi je souffrais.
Ja fais quelques missions humanitaires et participer à quelques guerres mais cela n'enlevait en rien le désir de vengeance que j'avais .

Chronique D'une Peulh : Le Destin De HalimaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant