Partie 78

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« A tous ceux qui détruisent
les autres par méchanceté , par avidité par égoïsme , n'ayez crainte la facture vous sera un jour présentée
un jour, Dieu enregistre tout rien ne lui échappe ce n'est qu'une simple question de temps. »

Dans la peau de Kadiatou

Je suis encore en vie moi même je me pose la question et je me demande comment j'ai pu tout encaisser de cette manière, ce qui reste clair j'ai bien changé depuis, la vie ne m'a pas fait de cadeau et je l'en veux et j'en veux surtout à ma mère, la vie m'a enseigné des choses que je vais vous raconter.
Commençons au tout début , après mon mariage avec un orpailleur, nous déménageâmes à kankan, Kankan est administrativement la deuxième ville de la République de Guinée, après la capitale Conakry, et la plus grande pour ce qui est de la surface. Elle fait partie de la région naturelle de la Haute-Guinée mais surtout elle est caractérisée par une saison sèche allant de de novembre à avril et qui enregistre des températures très élevées et constantes (en moyenne 30 °C).

A partir de ce jour ma vie a complètement basculé moi qui n'avait touché à une seule marmite chez ma mère, moi qui avait l'habitude de ne pas me salir les mains , moi qui avait l'habitude d'être libre et coquette et bien j'ai vite compris qu'il fallait que je tire un trait là dessus.

J'atterrissais dans une famille nombreuse, c'était en fait une cour avec plusieurs concessions à l'intérieur, la famille était essentiellement composé d'une fratrie de 10 frères avec des épouses pour chacun.
Mon mari était le septième.  Laissez moi vous le décrire il a la trentaine, cheveux crépus gros nez, gros ventre  très grand de taille et musclé bref le stéréotype parfait de l'orpailleur.

Nous arrivâmes tard la nuit, il faisait nuit noir, il m'introduisis dans une case.
Lui: c'est ici chez moi tu as intérêt à ce que ça soit tout le temps propre à me faire à manger et à me satisfaire compris?

Moi: d'accord.

Peu de temps après il s'endormit directement et commençait à ronfler, je profitais pour pendre mon téléphone et appeler mon copain Mamadou , vous vous souvenez le taximan.

Moi: Mamadou c'est kadija.
Lui: ça va bébé , tu es où ?
Moi: je suis à kankan mais j'irais bientôt ne t'inquiète pas.

Lui: d'accord bébé tu me manques je ferais tout possible pour qu'on reste ensemble et qu'on se retrouve tu es ma femme bébé
Moi: oui je t'aime.

Le lendemain toute la maison était agitée les veilles femmes et tantes son temps entrées en fanfare dans notre chambre.

Elles: elle est où ? Elle dort encore ?

On me tira du lit pour m'emmener dehors je fis face à des paires innombrables d'yeux braqués sur moi.
La plus vieille celle qui semblait être la matriarche.

Elle: tu n'es pas venu ici en vacances hein, tu vas travailler comme toutes les belles filles regarde comment tu es minces tu manges pas bien ou quoi, mon fils vraiment tu aurais pu avoir mieux mais c'est pas grave , je te présente tout ses frères et ses femmes , ici tu n'es pas une princesse tout le monde met la main à la pâte, et pour la cuisine on mange tous ensemble, les belles filles font tour tour, tu fais ce qui t'es demandé ego ça va bien se passer. Tu vas faire la cuisine aujourd'hui puiser de l'eau et faire la vaisselle, le repas c'est à 13h dépêche toi.

Moi: d'accord

Puis elles se rétirèrent toutes.

J'allais à la cuisine c'était une grosse marmite posé sur un feu de bois je n'avais jamais vu ça de ma vie.

Chronique D'une Peulh : Le Destin De HalimaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant