Amour sous silence

Elliot Jones

Première fête de l'année

Je n'ai pas vu Madyson de la journée.

Est-ce qu'elle se cache ?

Ce ne serait pourtant pas son genre, du moins, pas face à moi.

Aujourd'hui, je n'ai aucune nana à mon bras.

Je laisse de la place à toutes celles qui voudront passer dans mon pieu ce week-end.

Magnus : Je vais faire les courses, tu vas chez toi ?

Moi : Ouai je vais préparer la maison. On se dit à 18h là-bas.

Une fois le rendez-vous donné, nous partons chacun de notre côté.

Lorsque j'arrive au ranch, la voiture de Madyson est là ce qui signifie qu'elle n'est pas à la fac.

Pourquoi ?

Mais qu'est-ce que ça peut me foutre, putain ?!

J'entre dans la maison et la découvre vide.

Moi : Il y a quelqu'un ?!

Un silence de mort me répond.

Les sourcils froncés, je monte à l'étage puis toque à sa porte mais personne ne me répond.

Moi : L'intello ?

Toujours personne.

Bon, je suppose qu'elle a dû aller à la fac autrement.

Pourtant, sans savoir pourquoi, je quitte la maison pour aller aux écuries et c'est là que je la retrouve.

Assise sur une table de pique-nique elle discute au téléphone tout en caressant Silverback.

Madyson : Tu me manques aussi Matthew... Pff clairement aucun ne t'arrive à la cheville... Je n'ai plus l'occasion de mettre une de ses robes ici mais je compte bien les remettre lorsque je viendrais te rendre visite... Je comprends, je te laisse... Moi aussi je t'aime...

Elle raccroche puis soupire en regardant son cheval.

Madyson : A ton avis, est-ce que notre relation va tenir le coup ?

Moi : Ça m'étonnerait !

Elle sursaute en me voyant enfin puis lève les yeux au ciel.

Madyson : Je ne te demande pas ton avis, Jones.

Moi : Puisque Silverback ne peut le faire, j'ai donc décidé de répondre à sa place.

Madyson : Ce que tu peux être con...

Moi : Merci.

Elle grimace en me regardant puis se lève pour aller vers le pré.

Sans gêne, je la suis puis m'assois sur la barrière à côté d'elle tandis qu'elle lâche le poulain dans l'herbe.

Moi : Franchement, à ton âge, qui peut espérer qu'une relation à cette distance soit encore faisable ?

Madyson : Les personne qui s'aiment peut-être mais ça tu ne peux pas le savoir. Il parait que tu ne te mets pas en couple.

Mon sourire s'élargit.

Moi : Tu te renseigne sur moi ?

Offusquée, elle manque de s'étouffer.

Madyson : Surement pas. On m'a simplement dit que tu étais la personne à éviter à la fac, ce que je tente de faire depuis que tu m'as prise pour cible devant le reste de ta bande écervelée.

Moi : Et qui peut te raconter mieux que moi, ma propre vie ?

Madyson : Elliot, je me fou de ta vie. Je me fou de qui tu baises, de ce que tu fais le soir après la fac, de ce que tu penses. Je me fou de tout ce qui t'entoure, compris ?

Moi : Pourquoi tu t'énerves ?

Madyson : Parce que tu es encore là à me faire chier alors que je n'ai même pas été à la fac aujourd'hui !

J'hausse un sourcil.

Moi : Tu sèches les cours ?

Madyson : Clairement pas mon genre. Et puis qu'est-ce que ça peut te foutre ?

Moi : Tu as raison, je m'en fou. Bref, je vais préparer la maison pour la fête. Merci de ne pas me déranger.

Je saute la barrière, la laissant ruminer dans mon dos tandis que mon large sourire ne me quitte pas.

Alors que je range tous les objets de valeurs dans la bibliothèque, Madyson revient.

Elle retire ses bottes à l'entrée puis se dirige vers la cuisine.

Son cul moulé dans son legging me fait déglutir.

Non mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?!

En plus d'être invivable, elle est aussi ma demi-sœur.

INTOUCHABLE !

Cependant, je ne peux m'empêcher de la regarder se déplacer avec aisance dans la cuisine.

Ses fesses parfaites semblent m'appeler et ma queue se dresse.

Quand elle m'aperçoit, elle fronce les sourcils alors je me retourne pour cacher ma gaule énorme.

La porte dans mon dos s'ouvre.

Madyson : Qu'est-ce que tu fais ?

Moi : Je range.

Madyson : J'avais cru remarquer.

Voilà, j'ai débandé... Presque.

Replaçant mon paquet correctement pour le cacher, je finis par me retourner.

Moi : Cette pièce reste fermée à clé durant nos fêtes. Personne n'y met les pieds. Du coup je range tout ce qui a de la valeur. C'est comme ça que je n'ai aucun souci avec ma mère.

Madyson : Tu garde la clé sur toi ?

Moi : Tu comptes passé la soirée ici ?

Madyson : Non. Je ne me mélangerai pas à tes amis.

J'hausse un sourcil.

Moi : Tu n'y participeras pas ?

Madyson : J'ai une tronche à participer aux fêtes étudiantes ?

Sincèrement, oui.

Moi : Tu as raison, reste dans ta chambre à lire. D'ailleurs, tu n'es pas censé passer la soirée au téléphone avec ton copain ?

Madyson : Je peux aussi partir si ma présence dans la maison te dérange.

Moi : Tu peux faire ce que tu veux. De toute façon, je serais bien trop occupé pour te surveiller.

Madyson : J'ai hâte de voir la nouvelle nana qui aura ton attention.

Son sarcasme m'arrache un sourire.

Moi : Jalouse ?

Elle s'esclaffe en me dévisageant.

Madyson : Je suis bien contente de ne pas être à leur place si tu veux mon avis.

Moi : Alors qu'est-ce que ça peut te foutre de voir la nouvelle dinde à mon bras ce soir ?

Madyson : Je me demandais simplement si tu avais un problème avec les rousses.

Quoi ?!

Madyson : Laisse tomber.

Sur ses mots, elle quitte la bibliothèque et monte les escaliers...