Amour sous silence

Elliot Jones

J'ouvre un œil, puis deux.

Un lit, pas le mien.

Une blonde, pas la mienne.

Une brune, encore moins.

Soudain, je me redresse.

Qu'est-ce que j'ai fait putain ?!

Ma tête tourne, me rappelant ainsi combien j'ai picolé la veille.

Des yeux, je tente de savoir où je me trouve mais je ne reconnais rien.

Laissant les deux gonzesses à poil dans le pieu, je cherche mes vêtements puis les enfile à la hâte.

Mon portable dans ma poche, je constate qu'il est 10h du matin et que j'ai de nombreux appels manqués de Magnus, Josh et ma mère.

Merde ! Ils doivent être à la maison !

En titubant légèrement, j'arrive à quitter la maison et monte dans ma voiture tout en appelant ma mère.

Elle décroche à la première sonnerie ce qui n'est pas dans ses habitudes.

Mum : El ! Où est-ce que tu es ?!

Pourquoi elle me cri dessus ?

Moi : Chez des amis. Je rentre. Vous êtes rentré bien tôt à la maison. On ne vous attendait pas avant demain soir.

J'entends Josh parler et demander à ma mère de lui donner le téléphone.

La dernière fois qu'il a parlé ainsi, j'avais fait une connerie et l'école les avaient appelés avant que je ne puisse trouver une excuse.

Josh : Ce qui est certain c'est que tu ne nous attendais pas à la maison, Elliot. Je te faisais confiance, je t'ai laissé la surveillance du ranch et de ma fille.

Je fronce les sourcils.

Moi : J'ai bossé tous les jours au ranch, Josh.

Josh : Et ma fille ?

Est-ce qu'il sait ?!

Moi : Que... Comment ça ? Je peux tout t'expliquer...

Josh : Ah oui ?! J'attends de connaitre ton excuse pour le fait que ma fille soit à l'hôpital en réanimation !

Cette fois, il me hurle dessus.

Cependant, ce n'est pas son ton qui me foudroie mais l'information.

Dans ma tête, elle tourne en boucle alors que je tente de refaire le puzzle de la soirée.

Josh : Je t'attends de pied ferme à la maison. Tu as intérêt d'avoir une bonne explication en effet.

Il raccroche.

Je n'arrive même plus à articuler.

Composant le numéro de mon pote, il décroche mais ne parle pas.

Moi : Mag !

Mag : Qu'est-ce que tu veux, Elliot ?

Moi : Jure-moi que c'est faux !

Mag : Je t'ai prévenu. Toute la soirée je n'ai pas arrêter d'intervenir... Tu n'as jamais écouté...

Je démarre puis m'éloigne le plus vite possible de cette maison, en direction de l'hosto.

Moi : LA FERME ! JURE-MOI QUE TOUTES SES CONNERIES SONT FAUSSES PUTAIN !

Pour la première fois depuis de nombreuses années, mes larmes menacent de couler.

Mag : Non...

Je laisse mon portable tomber à mes pieds, raccrochant ainsi à mon meilleur ami.

Mon pied appuie encore plus sur l'accélérateur, oubliant complètement les limitations de vitesse ainsi que je suis en ville.