Amour sous silence

Madyson Stevens

3 jours plus tard

Josh se gare devant la prison d'Austin puis me regarde.

Je fixe le bâtiment, incapable de bouger.

Josh : Je peux t'accompagner mais je ne pourrais pas entrer avec toi dans le parloir.

Moi : On sera seuls ?

Josh : Non. Un gardien vous surveillera.

J'acquiesce simplement puis me détache et sors du véhicule.

Josh m'invite à le suivre.

Pendant qu'il annonce ma visite, j'enroule mes bras autour de ma poitrine comme pour me protéger.

Je donne mes papiers ainsi que mes affaires personnelles à la gardienne puis elle me fouille et m'accompagne à son tour jusqu'à une salle vide.

Une table, deux chaises, des mur gris, une luminosité faible, une porte en barreau de fer...

Ne sachant quoi faire, je reste immobile au centre de la pièce, le regard fixé sur cette porte de prison.

J'entends le bruit d'une ouverture électrique puis un premier gardien arrive, suivi Elliot en combinaison orange et un autre gardien.

Nos regards s'accrochent tandis qu'ils lui retirent ses menottes.

Quand ils ferment la porte dans son dos, nous laissant seuls mais sous surveillance, je lui fonce dans les bras.

Enfouissant mon visage dans son cou, je respire son parfum à plein poumons.

Son étreinte n'a jamais été aussi forte.

Cette fois, je ne retiens plus mes larmes.

Je me sens revivre dans ses bras.

Ses lèvres embrassent mon front puis il relève mon visage pour m'embrasser à pleine bouche.

Je me laisse complètement aller dans ses bras, oubliant presque les deux gardiens qui nous observent.

... : Jones, recule. Vous ne pouvez pas vous toucher.

QUOI ?!

Elliot grogne entre mes lèvres mais s'exécute.

Le vide est immense entre nous et en moi.

... : Asseyez-vous.

Comme deux enfants, on écoute le gardien.

Ma main sur la table, je le supplie de la prendre.

Je ne peux pas rester en face de lui sans le toucher.

Ne se faisant pas prier, il l'attrape et ne la lâche plus.

Moi : Comment...

Je tente de me calmer pour réussir à lui parler.

Lentement, il essuie mes joues avec son pouce mais se fait réprimander.

Moi : Comment est-ce que tu te sens ?

Elliot : Ça va, babe. Dis-moi comment tu vas, toi ?

Détaillant son visage, je ne peux pas lui mentir.

Moi : Je survie...

Les larmes reviennent, brisant ma voix.

Elliot : On va s'en sortir, Madyson. Je te promets de revenir vite.

Moi : Et si on n'arrive pas à te défendre ?

Elliot : J'ai confiance en vous.

J'acquiesce.