Elliot Jones

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Magnus : Tu as fini par trouver un cadeau pour ta mère ?

Perdu dans mes pensées pendant qu'il me tatoue le dos, je ne réponds pas tout de suite.

Magnus : Allô El !

Moi : Pardon, tu disais ?

Il pousse un profond soupir, retire ses mains de ma peau et glisse avec son tabouret jusqu'à planter son regard dans le mien.

Magnus : Tu penses encore à elle ?

Moi : A qui ?

Son sourcil se hausse comme pour dire « Tu vois très bien de qui je parle ».

Agacé, je soupire à mon tour.

Moi : Quand est-ce que vous allez me foutre la paix avec elle ?

Magnus : Quand tu auras cessé de jouer au con. Tu joues les machos. Au gros dur qui ne ressent rien comme si elle avait été qu'un plan cul de plus sur ta liste mais toi et moi on sait que c'est faux. Tu l'as dans la peau et tu es en rogne parce que tu n'arrives pas à passer à autre chose.

Moi : Tu penses me remonter le moral en me disant tout ça ?

Magnus : Non au contraire ! J'espère bien te faire bouger le cul.

Alors qu'il s'apprête à continuer sa leçon de moral, la porte s'ouvre sur un grand brun qui par sa seule présence me donne des envies de meurtres.

Magnus : Seb ! Qu'est-ce qui t'amène mon pote ?

Sebastian : Salut, Mag. J'aurais besoin de parler un instant avec Elliot.

Moi : Je ne crois pas avoir la moindre chose à te dire. Barre toi.

Sebastian : Au contraire, je crois que toi et moi avons beaucoup de choses à nous dire.

Dans ses mains, il me montre un ordinateur que je reconnaitrais entre mille.

Je me redresse, restant assis sur le fauteuil de tatouage et lui fait face.

Magnus : Vous voulez que je vous laisse ?

Moi : Je n'ai rien à cacher.

Sebastian : Idem.

Magnus se lève, ferme la porte dans le dos du brun puis l'invite à s'installer dans le fauteuil accompagnant.

Sebastian : Madyson a laissé son ordinateur chez moi.

Moi : Et ?

Sebastian : Tu sais qu'elle a un récit à rendre en fin d'année.

J'acquiesce simplement.

Sebastian : Même si je l'aide beaucoup, elle ne m'a jamais dit de quoi parlait son manuscrit. Je suis quelqu'un de curieux...

Magnus : Alors tu as fouillé.

Il fronce les sourcils.

Sebastian : Je sais que c'est mal, pas la peine de me faire la morale.

Magnus : Comme tu voudras, je suppose que Madyson s'en chargera bien assez seule.

Moi : Bon, vas droit au but. Je n'ai pas que ça à faire.

Sebastian : Son récit est comme un journal intime. Il ne parle que de vous.

Chacun de ses mots empoisonnent mon esprit faisant remonter à la surface tout ce que j'avais profondément noyé au sujet de ma blonde.

Je sens leurs regards, lourds de sens, posés sur moi.

Attendant surement une réaction de ma part, ils ne font face qu'à mon silence et mon manque d'émotion évident.

Amour sous silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant