Elliot Jones

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8h30 du matin

Madyson s'est endormi dans l'avion, me laissant tout le loisir de regarder nos photos sur mon portable.

Avant de venir la chercher, je regardais celles que j'avais pris d'elle en cachette comme un putain de paparazzi.

A présent, je peux admirer les photos prisent cette nuit pour immortaliser ce début d'année.

Après avoir défoncé la chambre de sa mère, nous sommes allés dans la salle de bain.

Si je pensais qu'on baiserait sur le lavabo, ce fut le cas mais je ne m'attendais pas du tout à la sauter dans la baignoire, rempli de lait de soja.

Apparemment, Carole ne jure que par ses briques alors quoi de mieux que de les utiliser pour nous hydrater pendant une partie de jambes en l'air ?

Je crois n'avoir jamais autant ris depuis des mois.

Plus la nuit avançait, plus elle trouvait de nouvelles idées, de nouvelles positions et de nouveaux plaisirs.

D'après elle, la prochaine fois que je la saute, je dois le faire sur ma moto.

Pourquoi pas...

Faisant défiler toutes les photos, je tombe sur la vidéo que j'ai prise d'elle lorsqu'elle m'a laissé en plan devant la porte d'entrée.

En la voyant délirer et hurler sur sa chanson, je n'ai pas pu m'empêcher de la filmer.

Elle était triste mais sa beauté était époustouflante.

J'ajoute cette musique à la playlist que j'ai créée et qui porte son nom puis ferme l'application.

Sa tête sur mon épaule, elle semble beaucoup plus paisible.

Nous avons débarqué à l'aéroport aux aurores pour éviter sa mère.

J'aurais donné cher pour pouvoir voir sa tronche lorsqu'elle est rentrée chez elle.

Le portable de Madyson ne cesse de vibrer, je suppose que c'est le diable qui la harcèle.

Délicatement, je le sors de sa poche pour raccrocher au nez de Carole et découvre son fond d'écran.

En noir et blanc, une photo de moi.

Prise en catimini, je ne sais quand, appuyé sur ma moto, je discute avec ce qui doit être Magnus.

En débardeur, les bras croisés contre mon torse, mes muscles sont saillants et font ressortir mes tatouages.

Cette photo est belle.

Depuis quand est-ce qu'elle me prend en photo à mon insu ?

Surement depuis que moi aussi, je le fais.

Donc, depuis un petit moment.

Connaissant son code, je déverrouille son téléphone et vais dans ses photos.

Elle a carrément un dossier à mon nom !

Comme un gosse devant ses jouets le matin de Noël, je l'ouvre et découvre des images toutes plus belles les unes que les autres.

En couleur, en noir et blanc, en portrait, en panoramique...

Je crois qu'elle m'a pris pour un mannequin.

En les feuilletant, je me découvre assis à la bibliothèque, dans la cuisine, dans le salon, sur les barrières du ranch, à cheval, debout contre ma voiture, contre ma moto...

Toutes ses images m'arrachent un large sourire.

Cette nana est aussi folle que moi.

Nos fiertés ont bien trop souvent pris le dessus ce nos sentiments.

Amour sous silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant