Chapitre 28 : "Vous êtes toujours aussi détestable Caporal"

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Le lendemain, nous avons une sorte de quartier libre pour la journée donc nous passons notre temps à jouer ensemble, à profiter de ces moments d'innocence tandis que j'essayais au mieux de chasser mes souvenirs de ma mémoire.

Le soir venu, je me souviens de ma corvée qui consistait à apporter le thé de Livai.

Je pense qu'il avait oublié avec tout ce qui s'était passé mais j'utilise ce prétexte pour aller le voir, après tout il devait être dévasté aussi après la perte de son escouade.

Je descends aux cuisines pour confectionner le thé du caporal et me dirige vers son bureau.

Je toque une fois :

Livai : Entrez.

J'ouvre la porte en affichant un sourire chaleureux, referme doucement mais sa voix acérée s'élève brutalement :

Livai : Tch, qu'est-ce que tu fous là ? Je t'ai pas dit de venir il me semble.

Il se tenait assis sur le rebord intérieur de sa fenêtre, sa tête était baissée vers le sol, ses mèches noires cachaient la moitié de son visage mais je pouvais deviner de la souffrance.

Il portait un simple pull noir, un pantalon de la même couleur et seulement des chaussettes en guise de souliers.

Moi : Je pensais que je devais toujours venir vous apporter...

Livai : Tu ferais bien d'arrêter de penser alors, ça te réussis pas.

Ses mots étaient durs, rien à voir avec ce que Sasha m'avait raconté, j'en venais à me demander si c'était vrai.

Moi : Je pose votre tasse et je vous laisse tranquille...chuchotais-je en essayant de rester gentille.

Avant que je n'effectue le moindre geste, le Caporal se redresse pour se diriger vers moi, d'un geste brusque il m'attrape le poignet ce qui me fait lâcher la tasse qui s'écrase sur le sol en renversant son contenant brûlant sur nos pieds.

Ses yeux s'enracinent dans les miens, son visage apparait encore plus froid qu'habituellement, il fait presque peur.

Livai : J'espère que tu te rends compte que c'est de ta propre faute ce qui t'es arrivé ?

Moi : Qu'est-ce que vous dites Caporal...je..

Livai : Même là il y a fallu que tu n'en fasses qu'à ta tête, t'aurais pas été capable de t'en tirer seule, tout le monde s'est fait massacrer à cause de ta sois disant amie, Annie c'est ça ? t'es fière de toi ? avoir donné de la confiance à une traître pareille.

Chaque mot sorti de sa bouche me transperçait comme un poignard, je me sentais profondément blessée par ses paroles, ça m'atteignait plus que je ne le pensais venant de lui.

Mon ventre se tordait d'une douleur indescriptible et que je ne comprenais pas. Ses orbes bleus me fixaient sans ciller, il me surplombait d'une tête, sa main toujours accrochée à mon poignet.

Cette Envie Irrésistible - Livaï X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant