Prologue Partie 2

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La pluie frappait de plus en plus fort. J'avais quitté la route pour m'enfoncer dans la forêt. Je marchais donc sans but. L'odeur du bois mouillé s'infiltrait même dans mes habits. Je soupirais. Qu'est-ce que je vais faire ?
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Le temps passait et je n'avais toujours pas trouvé d'abris. La pluie continuait de tomber. Soudain, je vis des habitations au loin. En faisant bien attention, je devrais passer inaperçue parmi les humains. Je me suis donc dirigée vers ces habitations. C'était des maisons toutes plus différentes les unes que les autres. Je marchais dans les rues en observant les différentes architectures. C'est donc à ça que ressemble les habitations des humains. Je n'avais jamais vraiment pris le temps de les observer. Plus je marchais et moins il y avait de maison. Je finis par arriver près d'un grand portail noir qui ne me permettait pas de voir l'architecture de la maison qu'il entourait. Cette maison devait être très grande si le portail faisait cette taille. En faisant bien attention, je remarquais que ce portail, aussi grand soit il, ne protégeait absolument rien car il était ouvert. Je posais donc une main sur celui-ci avant de pénétrer dans l'enceinte de la demeure. L'habitation qui se tenait devant moi n'était pas aussi grande que le palais mais elle n'en restait pas moins très jolie. Le jardin était beau aussi mais on voyait clairement que personne ne s'en était occupé depuis un moment. Se pourrait-il qu'il n'y ait personne ? Je refermais calmement le portail derrière moi avant de m'avancer vers cette maison. Elle possédait un perron couvert ce qui me permit de me mettre à l'abri. J'étais trempée. Par pure curiosité, je me suis approchée de la porte d'entrée. La maison était silencieuse et la porte n'était absolument pas verrouillée. Serait-ce un signe ? Je me suis donc engouffrée dans la demeure en faisant le moins de bruit possible. Je fis un tour rapide des lieux et il n'y avait effectivement personne. Je cherchais donc la salle de bain qui se située au premier étage. Étonnamment, il y avait toujours de l'électricité et de l'eau dans cette maison. Je me pris donc une douche bien chaude avant de monter au deuxième étage. Le premier étage comportait plusieurs chambres et une salle où se trouvait un piano en plus de la salle de bain. Le deuxième étage lui comportait des salles pleines de cartons dont une immense chambre avec salle de bain. Il y avait aussi une pièce qui était fermée à clef. En montant encore d'un étage, je me suis retrouvée dans ce qui devait être le grenier. Plusieurs objets étaient disposés un peu en vrac. L'un retint mon attention. C'était un grand canapé recouvert d'un drap. Je retirais le drap et m'assis sur le canapé. Il était beaucoup plus confortable que le lit du motel en Égypte. Je m'y suis allongée quelques minutes. La pluie tapait contre l'unique fenêtre du grenier. Le bruit des feuilles des arbres accompagné doucement le son que faisait les gouttes de pluie contre la vitre. Ma respiration se synchronisait spontanément avec cette mélodie naturelle que me jouait gratuitement la nature. Je me sentais apaisée. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti cela. Si je le pouvais, je resterai bien ici.
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Les semaines passaient et il n'y avait toujours pas de signe du propriétaire de cette maison. D'un autre côté, plus le temps passait et plus je m'habituais à vivre ici. Je  m'étais tranquillement installée au grenier au cas où le propriétaire rentrait sans crier gare. C'était pas si mal. Cependant, cette fois-ci je devais absolument me fondre dans la masse si je voulais vraiment rester ici. Un jour, je me promenais tranquillement dans la maison lorsque je suis tombée nez à nez avec la télévision du salon. Au palais, il n'y avait ni télévision ni téléphone car mon père considérait que ces objet abrutissaient. Néanmoins, j'ai appris en cachette à m'en servir. Je pris donc la télécommande avant d'allumer cette télévision. Lorsqu'elle s'alluma, je vis les images d'un journal télévisé, le Quotidien d'Aveyron. Cette ville possédait donc un journal. Heureusement pour moi, je parlais plusieurs langues. Je pus comprendre sans effort ce qu'il se disait.

« -Plus que deux jours avant la rentrée des classes. Les grandes vacances arrivent à leurs termes. Regardons comment le lycée public Sainte Cécile d'Aveyron se prépare à accueillir les élèves. »

Le journaliste continuait de parler mais j'avais décroché. Un lycée ? Je n'étais jamais partie à l'école au royaume. Mon père me gardait au sein du palais. J'avais le droit à des cours à domicile pour devenir la meilleure princesse possible. Rien que d'y penser, ça me donnait envie de vomir. Je partis me chercher une poche de sang dans la cuisine. J'avais mis ma dernière poche de sang au frais pour une meilleure conservation. En réalité, la meilleure température pour consommer du sang était la température du corps humain mais faute de moyen... Je pris quelques gorgées. Je devais absolument la terminer le plus lentement possible le temps que je trouve un endroit où je pourrais m'approvisionner. Je suis repartie au salon pour fermer la télévision.

« -D'après ce qu'on dit, une collecte de sang se déroulera dans l'un des deux lycées de la ville... poursuivit la présentatrice. »

Je me suis figée sur le champ, télécommande à la main. C'était exactement ce que je recherchais. Si je m'inscrivais dans ce lycée, je pourrais à la fois me fondre dans la masse et m'approvisionner. Il ne me restait plus qu'une seule chose à faire, trouver ce lycée.

Black BloodSuckerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant