Chapitre 35

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« L'histoire des sorcières remontent à des siècles voire même des millénaire avant la création des premières grandes civilisations. La première sorcière Zeneyada MOYOMBI vivait parmi les premiers Hommes en Afrique. Depuis son enfance, elle savait qu'elle n'était pas comme les autres. Son pouvoir était immense. Elle le tirait directement des éléments de la nature. Elle fit pousser des jungles, couler des rivières, surgir des montagnes, tout ça devant les yeux ébahis des premiers Hommes qui la respectaient et la vénéraient aussi. Lorsqu'elle atteint l'adolescence, Zeneyada comprit qu'elle aurait une vie remplie de solitude. Les hommes de son entourage la considéraient comme une déesse et ne l'approchaient pas. De l'autre côté, les femmes, elles, la considéraient comme une prêtresse sacrée et ne lui adressaient jamais la parole de peur de subir un châtiment divin. Ne supportant plus cette vie, elle décida de partir pour explorer l'immensité de l'Afrique. Elle voyageait alors seule et parcourut l'Afrique à pieds en rencontrant sur son chemin de nombreuses personnes de couleurs et de cultures différentes. Les gens ne sachant pas ce dont elle était capable, lui parlaient comme un être normal et cela lui faisait un bien fou. Zeneyada se sentait proche des Hommes qu'elle rencontrait et donc pour leur montrer son attachement, elle enseigna la magie. Les jours devenaient des semaines et les semaines devenaient des mois qui eux même se transformaient en années. Après plus de 100 ans de voyage, Zeneyada revint sur sa terre natale. Malheureusement pour elle, elle ne fut pas la bienvenue. Toutes les personnes qu'elle connaissait autrefois étaient décédées. Il ne restait plus qu'elle. Elle essaya tant bien que mal de raconter son histoire aux nouvelles générations mais celles-ci avaient déjà une idée bien tranchée. Pour elles, Zeneyada avait trahi les siens en décidant de partir. Elle se retrouva chasser. Elle traversa la jungle qu'elle avait elle-même fait pousser et franchit la rivière qu'elle avait elle-même fait couler. Zeneyada comprit qu'elle ne vieillissait pas et qu'elle avait beau se blesser, ses blessures guérissaient d'elles-mêmes. Elle était seule face à son désespoir. Il était aussi impossible pour elle de se donner la mort. Elle avait beau essayer, elle se réveillait le lendemain comme si de rien n'était. Elle décida alors de se construire une maison près du lac Tanganyika tout en haïssant les Hommes. Des années passèrent et elle ne se nourrissait plus. Elle n'en avait pas besoin. Sa solitude la rongeait de l'intérieur. Un jour, une petite fille fit irruption dans son champ de vision à l'autre bout du lac. Elle n'en revenait pas. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus vu d'Hommes . Bizarrement, la fille ne semblait pas effrayée. Zeneyada traversa le lac en un instant et se retrouva à quelques mètres de la petite fille. Elle allait se rapprocher lorsqu'elle attrapa une flèche qui lui était destinée. Un homme se trouvait près des feuillages. La petite fille partit se réfugier derrière lui.

« -Tu es la sorcière qui vit près du lac n'est ce pas ?, lui demanda l'homme. »

Zeneyada ne lui répondit pas et se rapprocha de lui puis s'accroupit à la hauteur de l'enfant.
L'homme allait lui trancher la tête lorsqu'elle l'envoya valser dans les aires à l'aide d'une bourrasque. Elle attrapa l'enfant et repartît dans sa maison. L'enfant ne cria pas. Zeneyada lui fit visiter sa petite cabane avant de lui faire à manger. C'est vrai qu'elle avait toujours rêvé de cuisiner pour les autres car elle ne l'avait jamais fait. Elle n'avait pas besoin de se nourrir. L'enfant n'eut pas le temps de commencer à manger que la porte de Zeneyada s'envola sous les coups de l'homme de tout à l'heure. Il était accompagné d'un énorme loup qui faisait presque sa taille.

«-RENDS-MOI MA FILLE, cria-t-il. »

Il fit signe à l'animal bien dressé d'attaquer, ce qu'il fit. Malheureusement pour lui, Zeneyada l'attrapa par le cou.

« -Quel dommage, une si belle bête, dit-elle »

Elle allait enfoncer sa main dans son corps lorsque l'enfant s'interposa. Elle relâcha la bête. L'homme se mit devant sa fille et son loup.

Black BloodSuckerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant