Point de vue d'Owen
Je sortis de la chambre de June. La pauvre était complètement clouée au lit. Je me demandais vraiment ce qu'elle avait. Je suis sûre que ça avait un rapport avec ce qu'elle me cachait. Une maladie rare ? Voire incurable ? Cela avait-il un quelconque lien avec sa fugue ? Je n'en avais aucune idée mais j'étais déterminé à le découvrir.
Je regardais l'heure. Il était déjà si tard que ça ? Elle n'allait plus tarder, la connaissant. Je partis prendre une douche rapide. J'eus tout juste le temps d'enfiler des habits propres qu'on sonna à la porte. Je me suis empressé d'ouvrir.Meï se tenait là, sur le perron, accompagné d'une mine boudeuse et d'un grand sac en tissu. Elle portait des chaussures basses blanches ainsi qu'un jean bleu et un chemisier vert pastel. Elle avait toujours son pendentif fétiche qui lui pendait autour du cou. C'était une jolie pierre en améthyste qui était attachée à un collier en argent. Je l'avais toujours connu avec d'ailleurs.
« -Pour quelqu'un qui ne se sent pas bien, tu respires la joie de vivre, dit-elle d'un air douteux.
-Euuuh... J'ai passé une bonne nuit, mentis-je.
-Menteur, dit-elle en s'introduisant dans l'entrée sans mon accord comme à son habitude. »Elle s'installa dans le salon en s'asseyant sur le canapé.
« -Je ne mens pas.
-Alors explique-moi ces cernes, continua-t-elle. »Je m'avouais vaincu et m'assis à ses côtés en allumant la télévision.
« -Un film ça te dit ?, essayais-je de changer de sujet.
-Mouais, dit-elle dubitative. »Je l'ai laissé choisir le film et nous le regardions ensemble tranquillement; un film gore, comme elle les aime. Du sang, des meurtres, de l'horreur, de la sorcellerie, tout ce qu'elle aimait. Pendant cette séance cinéma, nous nous sommes rabibochés. Elle ne me faisait plus la tête, à mon plus grand bonheur. Je lui servis à boire avec quelques petits gâteaux, des cookies, elle en raffole. C'était encore une fois une manière de me faire pardonner... Je ne sais pas vraiment pourquoi je devais me faire pardonner d'ailleurs... Mais bon, que voulez-vous ?
Nous étions tous les deux allongés dans mon grand canapé, ses petites jambes au-dessus des miennes, nos têtes à l' opposé, des deux côtés du canapé. Elle s'était mise à l'aise en enlevant sa paire de chaussures et en les jetant je ne sais où, comme à son habitude. Je me rappelais encore quand on devait les chercher dans tout le manoir étant petits car elle devait rentrer. Sa mère se tenait à l'époque dans l'entrée, impatiente. Mon grand-père essayait tant bien que mal de la calmer et de faire diversion pour que nous puissions trouver ses chaussures qu'elle mettait toujours n'importe où. Je me mis à sourire, nostalgique.
«-Ah ! Au fait, tiens, dit-elle en me tendant le sac en tissu. »
Je me rassis, ce qui l'obligea à rétracter ses jambes contre elle. Je pris le Tupperware dans lequel s'agitait un liquide visqueux et vert. Rien que de repenser à son goût me donnait des sueurs froides. Heureusement, ce n'était pas pour moi cette fois.
« -Merci beaucoup, dis-je avant de le déposer sur la table basse.
-De rien. »J'étais avachi sur le canapé entrain de regarder la suite du film lorsque Meï le mit en pause. Je lui lançais un regard interrogateur. Elle déposa la télécommande sur la table basse puis se rapprocha de moi en me regardant droit dans les yeux. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien. Elle était à quatre pattes sur le canapé. Elle m'observait, un peu trop longtemps à mon goût. Mais bon, c'est Meï. Elle avait toujours eu un comportement étrange de temps à autre. Elle posa sa tête sur mon épaule, y resta un temps avant de glisser sur mes cuisses. Je posais ma main sur son épaule.
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Black BloodSucker
ParanormalEn fuyant son royaume en Afrique, une jeune vampire se retrouve contraint de se cacher parmi les humains pour échapper à sa garde royale. Elle se verra alors mêlée aux humains dont elle ne connaît que le goût. Néanmoins, plus son séjour se prolonge...