Black BloodSucker

Chapitre 6

« - Salut, je m'appelle Austin. Tu es nouvelle ? »

Je pris mon sac et partis en direction des escaliers, les deux autres spectateurs s'étaient écartés de mon chemin. J'étais à mis chemin quand on m'attrapa le poignet.

« Lâches-moi, dis-je calmement.
-Je voulais juste être... »

D'un geste brusque et rapide, je le fis me lâcher. Il recula doucement, les mains au niveau de son visage.

« -Tout doux le loup, dit-il.
-Austin ça va ?, s'écria son amie »

Elle s'approcha de nous. Je pris soin de reculer pour ne pas être en contact physique avec elle. Une fois mais pas deux.  Elle entama une discussion avec son ami tandis que je pouvais enfin prendre les escaliers, évitant le regard de leur ami restait à l'écart.
Après cet épisode, les cours passaient lentement. Je m'ennuyais à mourir quand je reçus un bout de papier:

« Tu te mets à frapper mes amis maintenant ? »

Je recherchais à travers la salle qui pouvait bien me lancer ce genre de chose. Mon regard rencontra celui de mon hôte . Il avait les sourcils froncés. Je l'ai ignoré. Il se retourna, griffonna quelque chose puis me le lança à nouveau, son amie s'en aperçut. Je pris le mot:

« On règlera ça ce soir. »

Pour qui se prenait-il ? Il n'a pas compris que je ne lui devais absolument rien.  Je le cherchais du regard mais il était absorbé par sa discussion avec cette jeune fille.

« -Tu la connais ?, demanda-t-elle.
-Pas plus que toi
-Je ne lui envoie pas des petits mots moi.
-Bah c'est dommage
- Owen...
- Oui Meï
-A quoi tu joues ? »

Il soupira puis mit sa tête dans ses bras. La jeune fille resta sur sa faim. Elle n'a vraiment que son nom à la bouche...

A la fin des cours, je me suis dépêchée. Je n'avais qu'une envie c'était de rentrer chez... moi, enfin chez lui... enfin dans cette maison quoi. Je marchais donc tranquillement dans la rue lorsque j'entendis des voix que je reconnus aussitôt.

«-Ça ne serait pas la nouvelle ?
-Si
-Qu'est-ce qu'elle fait là ?
-J'en sais rien Meï.
-Mais Owen... t'as entendu parler de nouveaux voisins dans le quartier ?
-Non... et puis en quoi ça te regarde ?
-Ça va pas besoin de t'énerver. Je me posais juste des questions. »

Ils étaient à peu près à 15 mètres derrière moi. Quelle poisse ! Cette fille est vraiment trop curieuse. J'espère qu'elle ne fouinera pas plus. Pour brouiller les pistes, je fis un gros détour. Elle ne se doutera de rien comme ça.

Je fis deux, trois fois le tour du quartier avant de me décider de rentrer pour de bon. A ma grande surprise, Owen était assis sur le perron, son sac toujours sur le dos. Je montais les marche et arrivais à sa hauteur. Il ne me quitta pas du regard. Je le dépassais et essayais d'ouvrir la porte mais en vain, elle était fermée à clef. Il se leva et vint à ma hauteur, mit quelque chose dans la poche de mon sweet-shirt puis ouvra la porte à l'aide de ses clefs. Par réflexe, je pris mes distances. Mais s'il avait les clefs pourquoi n'était-il pas rentré ? Mille et une questions me trottaient dans la tête. J'en ai oublié l'objet dans ma poche.

Les heures étaient passées rapidement. J'étais dans la chambre qu'il m'avait attribuée. Techniquement je ne pouvais pas dire que c'était ma chambre car techniquement ça ne l'était pas. Je ne pouvais pas non plus dire que je rentrais chez moi car techniquement, on m'héberge ici, rien de plus. Et techniquement je n'avais aucun lien avec mon hôte donc je ne pouvais pas me permettre de l'appeler par son nom, ça nous mettrait trop d'égal à égal alors que ce n'est qu'un hôte, rien de plus, un humain parmis tant d'autres. J'étais plongée dans mes pensée quand un bruit métallique se fit entendre. Je me suis levée afin d'inspecter cette chambre. Qu'est ce qui a bien pu causer ce bruit ? A ma grande surprise, mon sweet était par terre alors que je l'avais posé sur la chaise du bureau. En le ramassant, le même bruit métallique réapparut. Je fouillais alors les poches et découvris un trousseau de clef. Il y avait deux petites clefs, une grande clef et une autre clef donc la forme était assez spéciale. Elle était aussi pointu qu'une grosse aiguille. Ouvre-t-elle vraiment quelque chose ?