Black BloodSucker

Chapitre 15

J'allais me diriger en direction du manoir mais je ne me souvenais plus du chemin. Il faut dire que je ne faisais pas vraiment attention aux alentours. Je ne connaissais que le chemin pour aller au lycée. Je suivais donc Owen. Ce dernier ralentit pour se mettre à ma hauteur. Personne ne parlait et ce n'était pas plus mal. Je pouvais mettre ma main à couper qu'il avait vu mes yeux rouges tout à l'heure. Bizarrement, il ne posait aucune question. Nous arrivions assez vite au manoir. Le portail était ouvert, tout comme la porte d'entrée. Bizarre. J'étais sur mes gardes. Owen le remarqua :

« -J'avais tout laissé ouvert au cas où tu reviendrais avant moi

-Je vois. »

Un silence se mit en place. Un silence gênant qui plus est. Je retrouvais mon sac à l'entrée et ai décidé de monter dans ma chambre. J'étais en train de monter les escaliers lorsqu'Owen m'interpella. Il déposa une main derrière sa tête. Il devait être en train de chercher ses mots. Il se décida enfin :

« -C'était... sympa ce soir. »

Voyant qu'il ne disait plus rien, je me suis retournée pour continuer de monter les marches lorsqu'il monta les marches d'une traite pour m'attraper le poignet. Ça devenait une sale habitude.

« -Je... Attends!, m'interpella-t-il. »

Je me suis donc arrêtée.

« -Ecoutes, j'ai l'impression qu'on est parti sur de mauvaises bases tous les deux. J'aimerais... j'aimerais m'excuser pour mon comportement d'hier soir. J'étais hors de moi... Mais maintenant qu'on a décidé de vivre ensemble j'aimerais vraiment que ça se passe bien.

-On ne vit pas ensemble, le corrigeais-je. On cohabite.

-Euhhhh... C'est un peu la même ch- »

Mon regard le fit s'arrêtait net. Il soupira.

«-Bon si tu veux. On COHABITE, dit-il en accentuant ses mots.»

Voyant qu'il ne disait plus rien, je me suis retournée pour continuer de monter les marches lorsque qu'il monta les marches d'une traite pour m'attraper le poignet. Ça devenait une sale habitude.

«-Plus sérieusement, j'aimerais vraiment qu'on apprenne à se connaitre un peu plus.

-Est ce que tu m'y obliges ?, l'interrogeais-je.

-Bien sûr que non. Je te l'ai déjà dit. Tu peux refuser tout ce que je te demande... Même si j'aimerais que tu acceptes.

-Alors sur ce, dis-je en me libérant de son emprise.»

Je finis de monter les quelques escaliers qu'il me restait avant d'arriver à l'étage lorsqu'il poursuivit :

« -Je... J'aimerais vraiment qu'on discute... Tout à l'heure dans les douches, reprit-il. Je...J'ai vu...
-Oublies ça, le coupais-je sèchement en faisant demi-tour pour me tenir devant lui dans les escaliers.
-Mais... »

Il n'eut pas le temps de finir que j'avais attrapé son bras brusquement en lui disant :

« -Il y a des choses qui ne devrait jamais être su... Crois - moi.
-Je te signale qu'on va COHABITER. Je te demande pas de me déballer ta vie. Tout ce que je veux savoir c'est que tu vas bien.»

Sous la surprise, j'ai laché son bras. Je ne comprenais pas très bien la situation. S'inquiétait-il pour moi ? Nous nous connaissions à peine. Même si je ne voulais pas me l'avouer, son regard sérieux me déstabilisait un peu.

« -Je veux juste savoir que tout va bien, reprit-il de plus belle d'un ton triste. Je ne veux plus qu'on me cache des choses. J'ai grandi maintenant. Je peux encaisser la vérité. Si ça ne va pas je veux que tu me le dises... Non, je veux être la première personne à qui tu le dis.»