Chapitre 16

6 0 0
                                    

Les rayons du soleil étaient de plus en plus désagréables. Dois-je rappeler que les vampires peuvent littéralement brûler au soleil ? Heureusement, j'ai ma bague protectrice. Mes yeux s'ouvrirent peu à peu. Je sentis qu'un poids m'empêcher de retirer ma couverture. En relevant un peu la tête, je pus apercevoir Owen assis sur une chaise, la tête sur le lit étalée sur la couverture . A ses côtés, il y avait une bassine d'eau. Je me suis assise sur le lit et y fit tomber une petite serviette humide. En touchant mon front, je m'aperçus qu'il était humide et un peu chaud aussi. Avait-il passé la nuit à humidifier cette serviette ? Il devait être épuisé. Soudain, je sentis les douleurs réapparaître, il fallait que je vomisse. J'ai glissé de l'autre côté du lit et j'ai couru jusqu'à la salle de bain. Je vomis toute la nourriture humaine que j'avais ingurgitée la veille dans les toilettes, un supplice. 

On toqua à la porte.

« -June, ça va ? »

C'était Owen.

« -...oui, dis-je d'une voix faible.
-Tu veux de l'aide ?
-T'es devenu médecin ?, me moquais-je malgré mon état lamentable.
-Non, ria-t-il. C'est juste que j'ai l'habitude avec Meï, tu sais mon amie. Quand on allait en soirée, elle finissait toujours aux toilettes à vomir.
-Je vois
-Qu'est-ce qui ne passe pas ? C'est le repas d'hier ? Tu m'avais l'air assez hésitante quand Mme JACKSON t'as servi. »

Je ne pus répondre. Je n'avais pas oublié qu'il s'était mis en tête de découvrir ce que je lui cachais.

« -Tu veux quelque chose à manger en particulier ?
-NON, criais-je. »

Quelle idiote, c'était sorti tout seul.

« -Tu es allergique à quelque chose ? Tu fais une réaction ? »

Je me suis levée et ai rincé ma bouche puis sortit de la salle de bain pour me rédiger vers la chambre d'un pas lent.

« -T'en as pas marre de poser toutes ces questions ?
- June.
-Quoi encore ?, dis-je en me retournant vers lui. »

Il détourna le regard. Qu'est-ce qui lui prend ? Soudain, je me suis souvenue de notre conversation dans les escaliers hier.

« -Tu... Tu n'as pas à t'inquiéter. Je vais bien, commençais-je.»

Bizzarement, je sentis que l'atmosphère avait changé. Il serra du poing.

« -Vous dites toujours ça, s'énerva-t-il.»

J'allais lui répondre lorsque ma vision devenue trouble. Qu'est-ce qui me prend ? Avais-je de la fièvre ? C'était impossible, je suis un vampire; et pourtant, je sentis mes jambes se plier sous mon poids. Ces douleurs étaient vraiment abominables. Elles pouvaient même mettre à terre un vampire de ma trempe, à mon grand désespoir. Je fis surprise que ma tête n'ait pas atterri avec fracas sur le sol. En ouvrant légèrement mes yeux, je découvris Owen étalé de tout son long sur le sol, ses deux mains soutenant ma tête. Il a sans doute dû plongé pour me rattraper. Il s'accroupit près de moi, toujours une main soutenant ma tête. Il fit descendre cette main jusqu'à mon dos puis glissa une main sous mes cuisses avant de me soulever.

« -Que ça ne devienne pas une habitude, soufflais-je impuissante.
-Chacun son moment de faiblesse, me répondit-il avant de pénétrer dans ma chambre. Comme ça, on est quitte. »

Après m'avoir installé de nouveau dans ce lit, il restait avec moi encore quelques minutes.

« -Je t'interdis de me dire tout va bien alors que c'est complètement faux, dit-il tristement. »

.

.

.

Les heures passèrent. Owen resta à mon chevet tout du long. Lorsqu'il se réveilla de l'une de ses nombreuses siestes, il dit :


« -Au fait, aujourd'hui, je reçois de la visite. »

Trop faible pour pouvoir parler, j'ouvris les yeux pour lui faire comprendre que je l'écoutais.

« -Même si je pense pas que tu vas pas pouvoir bouger d'ici,continua-t-il,  je préfère que tu restes au premier étage et que... comment dire, tu te fasses la plus discrète possible... En tout cas p-pour l'instant... Je n'ai pas parlé de toi à mes amis et tu sais, Meï et moi sommes très fusionnels... Enfin voilà. »

Je fermais les yeux. Qu'est-ce que j'en avais à faire de leur relation ? Quel ennui.

« -Mais ne t'inquiètes pas, je ne t'oublie pas pour autant. Je reviendrai avec quelque chose qui te fera du bien à coup sûr, dit-il avant de disparaître dans le couloir. »

Les douleurs, elles, eurent raison de moi. Je m'endormis de nouveau.

Black BloodSuckerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant