Ashton
Deux ans plus tard...
Après mon arrestation, il y a maintenant deux ans, j'ai eu un choix à faire. Autant dire que je ne suis pas vraiment du genre à aimer ça. Les ultimatums, c'est pas mon truc.
Je me suis donc retrouvé dans un programme spécial, qui avait pour but de former des ados comme moi, avec des capacités évidentes pour le combat et les armes à feu. Tout ça, dans le but d'être opérationnel afin d'assurer la sécurité de gosses de riches. D'anciens délinquants, censés veiller sur des jeunes pleins aux as. Sur le coup, je me suis foutu de la gueule de mon formateur. Le truc, c'est que ça ne l'a pas fait rire et je me suis retrouvé à faire des tours de terrain sous la flotte.
Pendant ces deux années, j'ai donc suivi ce putain de programme à la con. J'ai enchaîné des formations de combats rapprochés, manipulations d'armes à feu, d'observations et j'en passe. Tout ça, dans un établissement sécurisé, où les sorties en extérieur étaient interdites. J'avais seulement le droit de prendre l'air deux fois par jour, dans cette cour, qui, soyons clair, ressemble à celle d'une prison. Des palissades hautes d'au moins trois mètres et juste au-dessus, du fil barbelé. Tout ce que je hais.
En dehors des cours qu'on me donnait, la musculation rythmait mes journées. C'est la seule chose que j'ai trouvée qui me plaisait vraiment et qui réussissait à faire passer le temps un peu plus vite. Autant préciser que les formateurs en ont chiés avec moi et mon caractère de merde. Les ordres, c'est pas non plus ma came. Alors, lorsqu'à six heures du mat' ils entraient dans les dortoirs, pour nous réveiller en gueulant et nous ordonnaient de nous fringuer tous du même jogging, pour directement aller courir, je leur faisais comprendre d'aller se faire mettre. Les premiers jours, j'ai tenté de me rebeller, c'était dans mes gènes. Mais, j'ai vite compris qu'il valait mieux que je la ferme, lorsque je me suis retrouvé à devoir faire des heures sup', le soir, alors que tous les autres squattaient la salle de détente.
Point positif, je suis devenu balaise et j'ai passé mes permis, ce qui était inclus dans la formation, et qui, selon eux, est indispensable.
C'est comme ça, que moi, Ashton Atkins, vingt-et-un ans, me retrouve à attendre, assis dans un bureau, où ma première mission va m'être confiée. Mon référent entre et s'assoit, face à moi. Il sort un dossier du tiroir, le consulte un instant, puis esquisse un sourire amusé. Putain, j'le sens mal.
Il me tend la pochette contenant les documents et m'incite d'un signe du menton à le consulter. Je survole les pages, fronçant les sourcils un peu plus au fur et à mesure que je les tourne, pour ensuite le balancer sur le bureau devant moi, blasé.
— Sérieusement ?
Mon formateur hausse les épaules et son sourire ne le quitte pas une seconde. Il prend son pied. Je lui mettrais bien mon poing dans la gueule, mais j'ai pas envie de finir de rassembler tous les sacs-poubelle des dortoirs. En plus, parfois, il est cool et pendant ces deux ans, il a été ce qui se rapproche le plus d'un père.
— C'est pas moi qui décide, les ordres viennent d'en haut.
— Bordel, une université pour gosses de riches ?
Il acquiesce, emballé par l'idée.
— Rien qu'avec ma gueule et mon corps couvert de tatouages, c'est pas crédible ! me moqué-je.
— Va falloir t'y faire, gamin, et tu ne seras pas le seul gosse de riche à sortir du lot, ils ne se trimballent pas tous avec une coupe de premier de la classe.
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Rᴜʟᴇ Nᴜᴍʙᴇʀ Fᴏᴜʀ [Tᴏᴍᴇ 1]
RomansaQuatre putains de règles à respecter... Règle n° 1 : Ne jamais la perdre de vue. Règle n° 2 : Être prêt à donner sa vie pour elle. Règle n° 3 : Ne pas griller sa couverture. Règle n° 4 : Ne pas s'attacher à elle. Si la première et la troisième ont...