La version humaine d'un mal de tête

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Prenez mon innocence et mensonges. Laissez-moi seul avec ma vie perdue. J'abandonne des victimes de mon départ, des proches de mon passé. Je passerai à travers. Ils broieront du noir, largués sans un indice.

Peut-être que c'est à propos de ma mort et de ma vie, puisque c'est le courage et la peur. J'aimerais pouvoir rester une lumière qui ne s'éteint jamais mais je vacille à travers le temps. Perdu dans le noir.

Je me souviens que le vent soufflait lorsque mes yeux découvrirent une maison aussi délaissée que mes chers amis aujourd'hui. Là où on se cachait de l'extérieur à admirer les étoiles grâce à une partie du toit qui dévoilait le reste du monde.

La première fois que je les entraîna là-bas, le sculpteur se plaint :

« On ne devrait pas être là.

-J'aime beaucoup l'ambiance ! releva la photographe.

-Pas de risques, pas d'histoire Sam.

-Ok, je traine avec des cinglés. Bon à savoir.

-C'est ironique ? se moqua l'écrivain. Si la maison est déserte aujourd'hui, déjà, nous sommes chanceux et ensuite, ça veut dire qu'une mauvaise chose s'est déjà produite.

-Ah enfin un de mon côté !

-Je suis Eva sur ce coup.

-Je vous protégerai de toute façon. » Je promettais sans prévoir.

Leur façon de briller, brûlait mon cœur, me donnant cette sensation d'invincibilité. Et je rentrais à la maison. Perçu comme un enfant punit pour son honnêteté, je mentais mais ils le comprenaient et je criais plus fort jusqu'à me sentir tellement en colère que je le devenais seul, coincé avec moi parce que je suis ce que je suis.

Et les lendemains, au matin, je redescendais, saluer mes parents, m'excuser de l'excès parce qu'on m'a appris à me taire. « Ton existence me donne un mal de tête, vas-t-en. » me confia mon père une fois. Il ne se souciait pas vraiment de moi. De qui j'étais. De ce qui me passionnait. Il ne comprenait pas. Il était là sans l'être. Ma mère, elle a essayé au mieux.

Ces crises n'étaient pas si fréquentes mais le sont devenues, forçant mon départ prématuré.

Rien ne signait la fin de mes visites dans le lieu inanimé. Rien ne m'aurait freiné ce jour-là. Je devais me retrouver seul. Extérioriser sans me confier. Je voulais détruire quelque chose mais un pied là-bas remplit mes yeux de larmes. La colère me dépassait-elle ? Je m'allongea, je ne contrôlais pas yeux quand je les ai fermés.

La sensation de pluie cognant mon visage me réveilla. Je n'avais plus de notion du temps à cause de mon cœur aussi plein qu'une décharge. Et l'idée de fouiller plus loin me frappa en même temps. Je me releva. Mes épaules me rappelait que je venais de m'assoupir parterre.

Je retournai dans certaines pièces comme une simple chambre. Instinctivement, je commença par le tiroir du bureau, je tomba sur du courrier, une lettre en-dessous de tout ce brique à braque. Destinée à ma famille. Elle joua avec ma curiosité. Mon seul but était de l'emprunter mais inconsciemment, je l'ai volé. Je voulais plus mais il ne restait que des photos et un journal trop endommagé.

En ressortant je comprends le potentiel de l'endroit pourtant désaffecté. Un si beau jardin, une si belle maison.

Une maison silencieuse m'accueillie et je fonça dans ma chambre, apprendre la bouleversantes nouvelle, semer les doutes sur ma famille à travers une simple lettre.

Je suis la version humaine d'un mal de crâne.

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