Je ne le reverrai jamais de nouveau. On a joué à cache-cache, mais tu restes pour toujours recherché Paul. Je ne suis pas prêt à le laisser partir. Pas de cette façon.
Pendant trois jours, on jouait avec nos espoirs. Il comatait, les chirurgiens le maintenait miraculeusement en vie mais d'après sa mère, qui elle, pouvait se renseigner sur son état, s'il se réveillait il ne serait plus le même. Je restais à l'hôpital, inconfortablement, accompagné de nos amis. Je déteste le café mais on m'en rapportait, de toute façon, impossible de trouver le sommeil dans la situation.
Son état se stabilisa, on m'autorisa à le voir, Evan et Eva me laissèrent et je lui partageais un fond de pensée tandis qu'il luttait probablement intérieurement, je suis convaincu de l'avoir vu bouger, il n'arrivait pas à respirer et les machines montraient un problème sévère, j'appelais à l'aide, un médecin, un docteur, n'importe qui.
Une infirmière est arrivée mais plus de pouls, on m'a écarté, trois personnes l'aidait avec un défibrillateur, rien ne changeait, dans un sens, je l'ai vu mourir. J'ai passé ceux qui m'empêchaient de le voir, je râlais depuis plusieurs minutes quand on m'a sorti de la pièce et j'ai foncé. Son visage avait un air apaisé. Au moins, il ne vivra pas comme un légume.
On m'exclut de la salle, je rejoignais le distributeur, ils demandaient de ses nouvelles, mes yeux rouges leurs prouvaient que quelque chose tournait mal et on essaya de me faire cracher le morceau. Un docteur nous avoua l'irréfutable, Eva resta sans voix puis, elle pleura dans les bras d'Evan et je fuyais le décor.
Parfois je me sens brûler ou brûlé par des flammes ravageant mon intérieur et le seul acte qui me soigne ce serait de courir alors en sortant du coin, je filais, je chialais et je partais à toute allure mais d'une manière ou d'une autre, j'étais dans un sale état et je me sentais planer, je n'avalais presque rien aussi.
Je manqua de tomber et me résigna à rejoindre mon épave, je ramenais tout le monde, aucun de nous n'était en état de prendre le volant, j'accepta l'idée d'Eva, on appela Daniel, complètement crevés. Il accepta, son frère le déposa et il nous raccompagna. Je m'endormais sur Eva qui guidait le conducteur et elle me bougea quand elle arriva, il ne restait plus que lui et moi.
J'ignorais ses tentatives de démarrer une conversation et je comprenais :
« Alors on ne t'as rien confié ?
-Non, je suppose que vous étiez fatigués.
-Tu suis les info locales ?
-Ça m'arrive. Par exemple que je sais qu'un groupe de jeunes ont retrouvé Paul.
-Tu le connaissais bien ?
-Moins que vous. Pourquoi tu parles au passé ?
-Il nous a quitté.
-Quoi ? Sam, je suis désolé.
-Je n'en reviens pas et pourtant ON l'a trouvé.
-Si vous avez besoin de quoique ce soit contactez-moi. Vous traversez une phase compliqué et je suis dans le coin.
-Tu n'es pas si louche. Merci.
-Si je peux aider, pas de soucis. »
On reste une minute sans rien se dire, il finit par me rendre les clés et partir de son côté. Je rentre à la maison, mes parents si distants se ruent sur moi, m'assomment de questions, pire que des paparazzis si je devenais célèbre. Finalement ils s'inquiètent mais ne sont pas démonstratifs. Je leur clou le bec en assumant le drame de l'hospice et je me laisse aller, ma mère m'enveloppe de ses bras et je la rejette parce que je ne me sens pas mieux.
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Juste nous [En Réécriture]
Mystery / ThrillerTout le monde a des secrets, ce ne sont pas vraiment des mensonges mais des fois, ils restent cachés. Des jeunes adultes assisteront au changement de leur monde à cause de la disparition de leur meilleur ami. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Sont-ils s...