L'autre réalité

2 1 0
                                    

Je ne suis définitivement pas comme dans mon rêve et je sais que je suis dans la réalité, la preuve : la douleur qu'éprouve mon crâne.

Me voilà, à presque quatre heures du mat' sonnant à une porte parce que je perds mes repères. Le silence est la seule réponse et des gouttes commencent à tomber du ciel. Crier n'est probablement pas la solution la plus efficace mais je dois agir. L'ambiance est pesante, les lampadaires me narguent en s'allumant, presque automatiquement.

Si je suis en danger, personne ne m'en voudra si je l'exprime. Une averse commence à se propager et je sais que je ne peux pas marcher très loin à cause de la fatigue que je ressens et de mes pieds nus. Je crie aussi fort que je peux, c'est le désespoir qui parle. Une porte s'ouvre, c'est un homme d'une cinquantaine d'années qui répond. « Qu'est-ce que tu fais ? » Il demande. « Vous pouvez m'aider ? » Je le supplie. Il m'invite à rentrer en ouvrant la porte et je ne peux pas refuser.

L'homme referme l'entrée derrière lui, après moi, j'entends la voix d'une fille réagir :

« Papa, c'était quoi ?!

-Tu peux venir Gwen !

-J'arrive ! »

Il me laisse m'installer sur la table à manger du séjour et il assure :

« Je vais te chercher des serviette, ton père ne voudrait pas que tu tombes malade. »

Il a l'air fatigué mais cette Gwen avait l'air intriguée et peut-être aussi enjouée. Elle passe devant moi. « J'espère être agréable à regarder. » Elle dit en s'asseyant en face de moi. « Je te reconnais, tu es la fille qui a emménagé à côté. » Devine-t-elle. Son père revient avec deux serviette, une pour me tenir chaud et une pour les cheveux. « Je vais appeler ton père. » Ajoute l'homme.

-J'ai emménagé à côté ?

-Oui, je t'ai vu sortir de la voiture.

-Je suis perdue et fatiguée.

-On en reparlera demain, j'ai tous mon temps.

Un autre homme entre après que le père de Gwen l'ait fait entré. « Je suis vraiment désolé pour ce qu'il s'est passé. » Il s'excuse en entrant, sa voix ne m'est pas inconnue. Il me demande :

« Comment tu vas Izzy ?

-J'ai besoin de dormir.

-Tu te rappelles de moi ?

-Désolée mais non.

-Je suis ton père. » Sa réponse est la raison de pour laquelle son visage m'est familier.

J'abandonne et accepte de suivre cet inconnu. On s'installe sur la table de notre salle à manger. « Merde. » Je pense. « J'ai dû le blesser. » évidemment que je l'ai fait. Comme dans un monologue, il parle :

« J'essaie de savoir ce qu'il s'est passé.

-On a déménagé ?

-Les médecins croyaient que c'était le mieux à faire. Comment tu vas ?

-Bien, je mens puisqu'on croirait que ma tête est prête à exploser.

-Tu as des médicaments à prendre, je travaille à la pharmacie, je commence demain et je t'achèterais des anti douleur, si t'en as besoin.

-Qu'est-ce que j'ai ?

-Une sorte de trouble de la mémoire. »

Une question me frappe. « Est-ce que c'est mortel ? » Je lance. Il détourne les yeux et change de sujet. « Pour ne pas aggraver ton état, tu devrais aller te laver et dormir. » Il conseille. Ses mains sont un peu abîmées mais je vais trop loin pour le moment pour essayer d'en apprendre plus.

Juste nous [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant