Ombres

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Glauque ce click cloc qui me calme et me cale tout claqué,

L'espoir décolle après un cris rescapé.

Noir dans un coin le corbeau croassera que je suis tout cassé,

Un matin, son écho n'éclaircira que les vieux os craqués.

Ecrasé contre le temps, gâché par mes propres idées, l'horloge n'avancera plus pour moi car je me crashe, que je me traquais pire qu'un mercenaire sous crack. Un blizzard mystique embarque mon esprit, me transforme en débris et mon squelette s'éclatera en mille morceaux dispersés entre ceux qui porteront le fardeau de mon départ.

Je deviens rare dans les environs à ce qu'il paraît. Les affiches ont été décollées et on décorait ma tombe de couleurs la semaine dernière. A la même façon d'Eva, j'étais un coureur.

Dans certains cas on ne se raconte pas l'indécence de mon incandescence, celle qui me noie sans boire telle une allumette éteinte et refroidie. Quelques jours s'évadaient, je m'écoulais sur le parquet et lorsque je me suis relevé, quelques médicaments consommés pour échapper aux souffrances, je me trimbalais auprès de la géante flaque afin de perdre mes sens.

Comatant dans la marre, je ne me souviens plus de la cause de la lésion. Convalescent sur un matelas, j'entendais sans écouter et les douleurs m'envahirent mais on me retira les sensations l'instant de l'opération puis proche de mon réveil, je luttais, un espoir persistait et mon cœur me coupa dans mon élan.

Mes oreilles me communiquaient un son perceptible par moi seul, long et aigu sincèrement glaçant et indescriptible, loin des onomatopées prononcées par les machines celui-ci semblait créé nettement par un corps humain et proche d'une acouphène mais si différent à la fois.

Ce jour-là, mon enveloppe charnelle se décousu de moi et il était trop tard pour vivre alors je regrette et je me hais mais je me tais, condamné à errer probablement pour l'éternité. Alors je m'apitoie et on se passera de mes lamentations.

Plus d'adieux déchirants parce que je suis transparent. Définitivement disparu. Je ne le nie plus. — Détruit, sombrant dans des drogues je me suis anéanti afin d'effrayer mes regrets et de les étouffer, sans succès, je me suis penché au-dessus de mon reflet et je flottais mais les profondeurs me dévoraient. J'entrerai dans ce maudit personnage, le fantôme, celui qui arrive, empiétant sur mes derniers jours et s'impose. J'ai plongé dans les abysses et on ne m'en sortira plus. Si je ne sais pas nager, le courant me gagnera.

Alors, je n'apprendrais jamais à nager à mes amis, je coula à seize heure quarante-trois parce que je me trouvais au mauvais endroit, au mauvais moment. Dévoré par les poisons de mes abominables décisions, de ce en quoi je tournais, me voilà coquille vide, strictement persistante par des souvenirs imprécis et des parties immémorables. Je ne connais qu'une face de l'iceberg, elle me suffisait pour commettre deux fois l'irréparable.

— Le train de ma vie déraille alors que j'ouvre le wagon restaurant et réalise que je ne suis pas le seul à m'égarer, confondant les allées. Une figure familière à la voix distordue s'adresse à moi chuchotant :

« Tu te souviens du froid ?

-Quoi ?

-Mains froides, cœur chaleureux. » s'exprime l'inconnu empruntant les tons de chacun à qui j'ai déjà parlé dans mon passé, mais mes mains sont gelées, mon cœur pétrifié et pour cause, il ne bat plus. Je lui accorde : « Ça sent mauvais. »

Ses mains gantées m'invite à m'installer et je m'exécute. Satisfait il insiste plus dénonciateur :

« TE SOUVIENS-TU ÊTRE MORT PAR TA PROPRE FAUTE ?

-Non.

-Dans ce cas, tu es pire qu'un CONGÉLATEUR. »

Il disparait et j'entoure sur son mot la négative à sa première question, l'écho d'un murmure me confie : « Menteur. Les menteurs gèlent ici. » et tout se répète encore et encore. On passe sous un tunnel, plus un bruit et les murs se dégradent, inscrivant : « CET ENDROIT N'EST PAS SÛR MAIS C'EST TON PRÉFÉRÉ »

Sans pour autant changer de correspondance, j'arrive dans un couloir m'offrant plusieurs choix de chemins à travers des portes de bois, je suis le cadavre du lac à repentir.

Juste nous [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant