'Les Aliens existent' je lis sur un tag, sur le moment je me marre mais ce n'est pas si loin de la vérité. Surtout sur ce passage, lorsqu'on grandi, qu'on passe d'enfants à étrangers, qu'on disparaît du jour au lendemain et qu'on laisse un message dans une situation qui nous dépasse.
A nouveau seul, des pensées sur les origines de Paul m'obsèdent. Quel impact ! Je me traîne jusqu'à l'ordinateur, m'extirpant du lit, recherchant plus sur cette Marlène, je trouve une autre femme portant le même nom de famille, une certaine Marie, qu'on croyait assassiné par son mari mais finalement non, elle s'est tuée.
S'intéresser à ces affaires c'est désespérant ! Evan aurait plus de motivation que moi dans ce type de recherches. Il écrit, tout l'intéresse. Je perds la mienne sur mes révisions, ma créativité se bloque et c'est triste. Mes projets jamais terminés m'entourent, m'attendent, même ailleurs.
Ce début de semaine commence mal pour moi — bloqué à l'université, pas de possibilités de rentrer, je suis venu en bus de toute manière et ce matin, je me pressais pour quitter la maison, la solitude me force à penser que je suis observé et je n'aime pas le croire. En plus, je trouve que Daniel sonne mal, on l'a rencontré aujourd'hui.
J'assistais au premier cours de la journée, à côté d'Evan, Eva n'a rien sur son emploi du temps, en commun — on a fait sa connaissance à la bibliothèque, j'accompagnais, encore, Evan. Il cherchait un livre, conseillé par Paul apparemment, lui se présentait toujours en classe avant. « Je tuerai l'ambiance si je me renseignais auprès de la bibliothécaire. » il insistait. « Tuons le temps. » j'accepta.
Je l'aperçu sur une table, à moitié concentrée et j'observa que son livre semblait bien malgré la présentation. Elle nous repéra et ajouta :
« La couverture est stupide mais le titre attirant.
-On ne juge pas un livre à sa couverture Sam.
-'Le paradoxe du choix', je n'ai jamais dit que c'était nul. Ne vous liguez pas contre moi. Je ne sais même pas qui est... Barry Schwartz, je lu.
-Il est étonnement américain, c'est un psychologue et un professeur, je vous le conseille, c'est intéressant.
-Sympa, merci... ?
-...Eva et vous ?
-Je m'appelle Sam, lui c'est Evan, je l'accompagne.
-En choisissant de me parler, on devient ami, peut-être qu'on repartira à trois.
-Intéressant.
-Les choix ont des conséquences, vous devrez me supporter jeunes hommes. » Elle plaisanta. — Maintenant, on traîne ensemble comme une famille à laquelle il manque un membre : Paul. —
Quelqu'un interrompu le cours, il arriva avec un papier, il le montra et il échangea à voix basse quelques mots avec le professeur puis, il s'installa à côté d'Evan.
Je voulais plaisanter : « Qui est l'imbécile à arriver en retard ? » mais j'étais mal placé pour ce genre de blague et maintenant, il s'asseyait proche de nous, j'abandonna mon humour décalé.
Il demanda ses notes et l'écrivain releva : « Daniel ? », marqué sur le papier qu'il repliait et rangeait. Je riais, il acquiesça : « Fichez-vous de la gueule de mes parents. » alors Evan rectifia : « Non, Daniel c'est le nom d'un ami de Paul. » puis il sourit : « Si votre Paul fréquentait un cercle anonyme, je suis ce Daniel. » je m'arrêta et il ajouta : « Il vous parlait de moi ? » mon ami corrigea : « On t'a vu sur son téléphone. » il réagit : « Oh, je ne savais pas que vous étiez polygame. » Ma joie se remarquait tellement que l'enseignant m'observa et comprit que je n'étais pas inscrit.
On me renvoya, il laissa apparaître un rictus et Evan lui expliqua que nous n'étions rien de plus que des amis et sans excuses valables, j'emprunta la même porte que le retardataire.
Aucune idée de comment le considérer ce nouveau type. Si Paul l'appréciait suffisamment en tant qu'ami alors je doute que ce soit un connard. Il se confiait auprès de nous aux propos des gens qu'il n'aimait pas, quitte à se battre contre l'imbécile de la fac. Admirable notre poète. Tout compte fait, Billy est incroyablement suspect.
Le distributeur refuse de me descendre ma canette. J'abandonne presque mais quelqu'un la frappe et je parviens à récupérer un soda.
Il confirme :
« Elle est capricieuse.
-Je le vois bien. Merci.
-On se connait.
-Non ?
-Un indice ?
-Non. Non ! Colin ?
-Oui Sam.
-Je croyais que t'arrêtais tes études !
-Je suis revenu sur ma décision. Après une pause d'un an, j'ai compris vers où je voulais m'orienter. Devine.
-Tu me charries ?
-Oh, j'avais oublié ! »
C'est un fêtard, il nous intégrait dans pas mal de soirées avant la fac. — Sur une fin de fête, un idiot lança un jeu et je du répondre à une devinette, malheureusement, je me foirais tellement que j'ai fini saoul. — Il réalise :
« T'es bien meilleur maintenant, tu m'as reconnu, le cerveau.
-Oublions. La personne qui a commencé aussi tard voulait me nuire.
-Tu me détestais en secret depuis un bout de temps.
-Non ?
-Du coup je voudrais devenir comédien ou guide de musée.
-Les deux te vont.
-Merci. Mon amie m'attend, je vais te laisser. Sinon tu n'as pas de cours ?
-Si mais j'ouvre une parenthèse, je révise mal, je suis moins concentré.
-Pourquoi ?
-Paul nous a lâché sans un mot.
-Quel imbécile ou alors il voyage, comme moi, j'espère qu'il se trouvera et se fera pardonner. »
Je ne voyais pas son départ de cet angle, surtout après son dernier coup de fil. Il me propose : « Traîne avec nous, regarde Alex, elle est là-bas. » je décline, malgré son argument : « Ça ira, merci. Sinon, elle est mignonne. » il m'avoue avoir cru que j'étais gay, est-ce que tous le monde pense la même chose que Daniel ? Il promet de lui transmettre mon compliment, je l'envoie se faire voir et il repart. —
L'étrange sourire du nouveau est si perturbant. — « Toi aussi tu ries pour un rien ! » le soutenait Evan. « Quoi maintenant vous êtes super amoureux et tu le défends hein ? » je rétorqua. J'étais tranchant à la moindre faille, la faute revient à l'atmosphère qui me dépasse.
Eva désamorça le conflit, je m'excusa, lui aussi, nous étions deux minables face à face et je me tordu à nouveau et entraîna des éclats. — Dans son dernier message, à vingt heures, la première fois qu'il n'abuse pas et dort sûrement tôt, Evan annonce que le lendemain, il aimerait nous faire part d'un fait. Nous serons deux puisque l'article m'en dévoile de plus en plus.
La grimace de Daniel me revient lorsque je lis que Lucien s'est suicidé avant d'être acquitté pour le meurtre de sa femme, Marie. Les noms reviennent, presque à l'identique, il ne nous manque que la preuve de l'existence de Paul et les affaires sont liés.
— Plus de doutes, nous sommes les extraterrestres.
VOUS LISEZ
Juste nous [En Réécriture]
Mystery / ThrillerTout le monde a des secrets, ce ne sont pas vraiment des mensonges mais des fois, ils restent cachés. Des jeunes adultes assisteront au changement de leur monde à cause de la disparition de leur meilleur ami. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Sont-ils s...