𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹

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POINT DE VUE MAXIME

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POINT DE VUE MAXIME

mars 2022
Paris VII, 17h30

Je soufflais pour la huitième fois en moins de dix minutes, je bloquais sur un dossier. Je n'avais aucune idée de quoi noter dedans vue l'affaire que c'était et ça me fatiguait, pourtant c'était simple mais c'était la fin de journée.

Je regardais l'heure sur ma montre en me disant que je pouvais bien reporter ça à demain, de toute manière je n'allais rien faire de plus en cette fin d'après-midi.

Je prenais toute mes affaires avant de quitter mon bureau, je saluais mes collègues et je descendais au parking sous terrain pour récupérer ma voiture et aller chez mes parents.

Dans deux jours c'était la fin de la semaine et j'aurais apprécié qu'elle arrive plus rapidement, j'étais fatiguée et surmenée par la charge de travail que me fournissait mon patron. Peut-être qu'il était content de mon travail mais en attendant j'étais toute seule pour le boulot de trois personnes réunis, je n'allais pas tenir très longtemps à cette allure là.

Près d'une demi-heure plus tard, j'arrivais à Clamart pour récupérer ma fille. Mes parents me faisaient le plaisir de la garder tous les jours, je savais que dans le fond ça les rassuraient de la savoir chez eux plutôt que chez une nourrice ou à la crèche puis ils l'aimaient tellement.

- Elle à été sage ? Je demandais avec un sourire en faisant une bise à ma mère lorsqu'elle m'ouvrait.

- Un ange, elle n'a presque pas pleuré à part pour réclamer à manger.

Je me dirigeais vers le tapis de jeu sur lequel était Eva, mon sourire s'étirait jusqu'à mes oreilles lorsque je me mettais à genoux pour me pencher par la suite au dessus d'elle et lui embrasser le visage.

- Coucou mon coeur !

Je l'a prenais dans mes bras pour me relever par la suite, elle attrapait mes cheveux détachés afin de jouer un peu avec.

- Son dernier biberon était à quatorze heures trente, il se peut qu'elle demande avant que tu n'arrive à la maison.

- Tant pis, elle pleurera un petit peu.

Je mettais ma petite brune dans sa poussette avant de réunir toutes ses affaires dans son sac.

- Papa n'est pas là ?

- Il est chez Jérôme.

Je regardais ma maman avant de hocher la tête et de me concentrer à nouveau sur ma fille, mon père chez le père de Mathieu c'était la quotidienne. Quand on s'était séparés, je pensais que de par ma faute, tous ces liens entre nos parents, sa grand-mère ainsi que son frère et sa sœur allaient forcément être coupés.

Qu'ils allaient me détester aussi par la même occasion, je l'avais choisi ce mode de vie désormais, et j'avais laissé derrière moi Mathieu.

Malgré ça, jamais je n'avais été rejeté par la famille Pruski. J'avais eu du mal à comprendre d'ailleurs, eux qui parlaient sans cesse de confiance et d'honnêteté. Ils avaient tous le même discours, celui qui dit que si j'ai trompé Mathieu c'était que lui aussi était fautif, on ne trompe pas une personne qui nous aime à deux cents pour sang.

Je pense que dans le fond, ils devaient savoir que Mathieu n'avait pas été un garçon facile à vivre durant cinq ans, je ne lui jetait pas la pierre, je savais que mon comportement n'avait pas été le meilleur non plus.

Mais je n'avais jamais désiré cette vie qui était la mienne maintenant.

- Je vais y aller, tu lui fera un bisou de ma part !

Ma maman embrassait Eva ainsi que ma joue avant d'aller nous ouvrir là porte d'entrée, voilà que je faisais le chemin retour.

Je patientais dans l'ascenseur le temps que les portes se referment, précipitamment j'appuyais sur l'un des boutons pour éviter que ça ne soit le cas lorsque des pas accélérés résonnaient sur le sol.

Je regrettais bien vite mon geste.

Sans mot, Mathieu rentrait dans l'ascenseur, il se postait à côté de la poussette face à la porte pour ne pas m'avoir dans son champ de vision.

Eva avait l'air très intrigué par la tête blonde qui était au dessus d'elle, celui-ci tournait la tête afin de la regarder, il haussait les sourcils avant de soupirer et de regarder devant lui en attendant que l'ascenseur arrive.

- J'savais ap que c'était aussi laid un mioche fait avec le premier venu.

- Pardon ?

J'étais choqué, il avait vraiment dit sa phrase là ?

- J'ai eu de la chance de ne pas en avoir eu avec toi finalement.

- Parce que tu crois que j'en aurais voulue avec toi vu l'état dans lequel tu es aujourd'hui ? Je riais jaune. Si tu veux parler de ma fille de sept mois alors regarde toi dans un miroir et peut-être qu'on pourra débattre sur le sujet, en attendant t'as aucune gueule à part celle d'être défoncé.

Quand on parlait de ma fille, ça me blessait. Surtout quand c'était lui, il avait bientôt vingt-cinq ans et là seule chose qu'il trouvait à faire c'était s'en prendre à un bébé de sept mois.

- C'est pas à moi de me regarder dans un miroir, j'ai trompé personne ici. Il finalisait d'un ton sec.

La porte de l'ascenseur s'ouvrait et Mathieu ne perdait pas de temps à détaler, je n'en revenais pas mes yeux me piquaient et je ne tardais pas à verser quelques larmes en sortant du bâtiment pour rejoindre ma voiture. Comme mes émotions étaient ressenties chez ma fille, elle se mettait elle aussi à pleurer dans son siège auto lorsque je l'attachait, il y avait plus de la faim que de la tristesse je pense.

- Quel connard. Je disais une fois installé derrière mon volant.

Je séchais mes larmes avant de démarrer et de rentrer chez moi, je ne savais pas pourquoi soudainement dès que l'on se voyait il était obligé de dire quelque chose.

D'habitude on se croisait juste, mais là par hasard on s'était retrouvés dans l'ascenseur pour la première fois tous les deux.

Ça me mettait en rogne.

Comment vont-je ?

Maxime ?

Mathieu ?

L'accroche qu'ils ont eu dans l'ascenseur ?

remarques/critiques/questions ?

besos

instagram : anosjoursheureux

09.07.2022

𝙾𝚂𝙺𝚄𝚁 ✧ 𝙿𝙻𝙺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant