𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺𝟸

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POINT DE VUE MATHIEU

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POINT DE VUE MATHIEU

Janvier 2023
Clamart, 4h55

Je fouillais dans ma sacoche afin de sortir mon paquet de cigarettes, je pinçais entre mes lèvres la septième clope de la journée et ce n'était certainement pas la dernière. Il n'était que cinq heures du matin et j'étais déjà remonté comme une pendule, Maxime allait m'en faire voir de toutes les couleurs et ce n'était que le début de sa grossesse.

Elle était partie hier soir en me laissant Eva avec pour simple mot : ne m'attend pas.

Je l'attendais toujours et je n'étais pas le seul, Eva avait décidé de m'en faire voir de toute les couleurs elle aussi. Parfois j'en venais à me demander si elles se passaient le mot, c'était aberrant.

Je finissais ma clope d'une traite afin de rentrer au chaud, je me prenais pour le roi du monde à sortir seulement en t-shirt en plein mois de janvier. Je filais me laver les mains avant de monter à l'étage pour en faire de même avec mes dents, je retrouvais Eva là où je l'avais laissé : dans son lit debout à tenir les barreaux de celui-ci.

- La prochaine fois je dirais non. Je marmonnais.

Ça sortait à haute voix, il fallait que j'extériorise.

Je savais parfaitement que je n'avais pas le choix, après tout Maxime acceptait toutes mes sorties sans exception alors je n'avais pas mon mot à dire sur les siennes.

Puis elle ne m'avait même pas demandé mon avis, elle était partie en coup de vent.

- Tu sais que je déteste ta mère pour ça. Je continuais comme si Eva allait me répondre. Ça ne lui vient pas à l'esprit de m'envoyer un message pour dire que tout va bien ou même pour me dire où elle est...

Je prenais la direction de la chambre afin d'aller m'allonger dans le lit, Eva prenait tout naturellement sa place sur mon ventre. Je me redressais à l'aide des oreillers tandis que je n'entendais plus aucun son de la bouche de la petite brune. Il en fallait peu pour l'endormir mais tant qu'elle n'avait pas ce qu'elle voulait alors je pouvais l'entendre pendant des heures.

Mes doigts effleurait son pyjama qu'elle portait afin que ma main passe sous son haut, je savais pertinemment qu'Eva adorait lorsque je lui caressais le dos.

C'était le portrait craché de sa mère, il ne fallait pas l'oublier.

J'avais passé ma nuit éveillé et la fatigue se faisait ressentir, je somnolais sans même essayer de luter.

𝙾𝚂𝙺𝚄𝚁 ✧ 𝙿𝙻𝙺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant