Dans la banque d'Espagne, la situation était loin d'être stable. A peine Berlin avait-il prit la tête des braqueurs que des cris s'étaient fait entendre. D'un regard complice, Palerme et lui se mirent à courir, la bande les suivant de près.
- D'où ça venait ? Cria Berlin, pour se faire entendre.
- De la salle principale, là où nous retenons les otages répondit Palerme, haussant aussi la voix
- Qui les surveille ?
- Rio.
- Et merde fulmina-t-il : qui a eu la brillante idée de laisser un gosse traumatisé avec un ancien des forces spéciales ?
Aucun n'eut le courage de lui répondre. Tous mesuraient la gravité de la situation.
- Enfin Martin, je sais que tu n'as jamais été un grand sentimental mais là, ça dépasse tout ce que je m'étais imaginé.
L'autre serra les dents. Ils arrivèrent finalement au bout du couloir. Ils descendirent les escaliers à la hâte et trouvèrent Rio, à genoux, la tête entre les mains, son arme gisant au sol. La scène avait tout de pitoyable.
En relevant la tête, les braqueurs virent les otages essayer d'ouvrir les portes. Un peu plus et ils auraient réussi. C'était sans compter sur la colère de Tokyo et Denver, qui, d'un même mouvement, tirèrent en l'air pour les effrayer et les stopper dans leur élan. Les otages se figèrent, de peur qu'un seul mouvement de plus n'aggrave la situation. Helsinki et Bogota prirent le relai en s'approchant. Avec leur arme, ils firent pression pour qu'ils reviennent à leur place initiale, ce qu'ils firent sans broncher.
Ils s'assirent par terre et attendirent la suite, tremblant de peur. Sur le côté, en retrait, se trouvait Rio, recroquevillé sur place, l'air pitoyable et abattu. Lorsqu'elle le vit, Tokyo se précipita vers lui. Ils avaient beau être en froid, voir Rio dans cet état l'avait poussé à agir sans réfléchir. Elle l'avait enlacé, lui procurant l'affection dont il avait besoin et le soutien qui lui manquait.
C'est les ricanements de Palerme qui leur firent mettre fin à leur étreinte. Rio s'essuya les larmes qui lui avaient échappées et se redressa. Tokyo en fit de même quand soudain, il se figea. Interloqué, elle se tourna vers lui et remarqua qu'il fixait un point devant. Elle suivit son regard pour tomber sur Berlin, tout sourire.
- Il est mort. Tu es mort ? Bredouilla le pauvre Rio, les yeux ne cessant de faire des allers-retours entre Tokyo et Berlin
- Moi aussi ça me fait plaisir de te voir Rio se moqua Berlin.
Celui-ci bouche bée, commença à paniquer. Car s'il partageait la joie de la bande de le retrouver en vie, des mauvais souvenirs en sa compagnie refaisaient surface. Il se rappelait très bien la fois où il avait ordonné qu'on le frappe parce qu'il n'avait pas respecté les règles. C'était une mauvaise expérience qu'il aurait voulu éviter de reproduire mais, le destin en avait décidé autrement. Les tortures qu'on lui avait infligées étaient bien plus horribles, malheureusement. Malgré ça, Berlin lui faisait toujours aussi peur et son traumatisme risquait de rendre la punition plus pénible que nécessaire. Car oui, si Berlin avait repris le commandement du groupe, il ne doutait pas qu'il lui en voudrait d'avoir fait s'échapper un otage.
- Bah alors, que t'arrive-t-il gamin ? se moqua Palerme, qui avait posé son coude sur l'épaule de Berlin pour pouvoir reposer sa tête sur sa main : y'a deux minutes tu paraissais avoir vu un fantôme et maintenant, c'est comme si toutes les conneries du monde t'étaient tombé dessus. Vrai ?
- Martin je te trouve irrespectueux envers lui intervint Berlin, en soufflant : sais-tu au moins ce que Rio a traversé durant ces mois de captivité
- Bien sûr que je le sais s'insurgea-t-il.
- Je vois ça. Sauf erreur de ma part je ne vois personne avec lui pour la garde des otages.
- Oh, je vois qu'on prend ces grands airs alors, je vais être clair en te rappelant un petit quelque chose, toute la bande se chargeait de te sauver les miches à ton arrivé, espèce de crétin.
Les deux se fusillèrent du regard mais à aucun moment Berlin ne chercha à lui faire du mal, tout comme Palerme ne bougea pas de sa position, à savoir, un coude posé sur l'épaule de son ami qui devait littéralement bouillir de colère face à son zèle.
Tokyo se tenait prête à intervenir, habitué aux colères de leur meneur. Rio était seulement spectateur, observant l'homme qui l'avait maltraité par le passé, prendre sa défense. Il ne savait pas s'il devait se réjouir ou fuir. Une telle bienveillance ne lui ressemblait pas. Il aurait certainement exploré la question si la situation n'était pas critique.
- Je suis heureux de savoir que vous vous disputiez pour moi mais on a plus urgent.
Les deux hommes tournèrent la tête simultanément, dans un mouvement parfaitement égal. Tokyo ne cacha pas sa surprise et l'interrogea du regard. Soutenant leur regard autant que son mal être le lui permettait, il ajouta en bredouillant :
- J'ai rien pu faire. Il s'est échappé. Gandia a pris la fuite.
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RandomLa Casa de Papel partie 4 et 5 Regardez la fin de la saison 3, au risque d'être spoilé. J'imagine la saison 4 donc les événements se déroule juste après la fin de la saison 3 Le professeur est abattu. Lisbonne a été exécutée. Du moins, c'est ce qu'...