Chapitre 44

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Sergio gémissait de douleur. Sierra était directe, il aurait dut s'en rendre compte avant de la provoquer ouvertement. Quand quelque chose lui déplaisait, elle ripostait par la violence. Maintenant, il se trouvait dans un sale état et à court de plans. Ses yeux observèrent rapidement sa blessure. La balle n'était pas ressortie de son bras.

Toutefois, il était toujours en vie et il ne refera pas une seconde fois la même erreur.

- Que voulez-vous faire de moi ? Demanda-t-il, retenant difficilement un râle de douleur.

- Je vais vous faire avouer votre plan. Et vous livrer sur un plateau d'argent. Je vous ferais accuser de terrorisme et vous condamnerais à perpète. Je vous jure que vous ne verrais plus jamais la lumière du soleil. Que ce soir bien clair, Professeur. Votre chute sera notre salut à tous.

Son regard brillait de plaisir fourbe. Plus rien ne lui comptait plus que mettre un terme à cette partie du jeu. Cette détermination, Sergio la ressentait également. Et jamais il ne déclarerait forfait. Il perdait beaucoup de sang et d'une seule main il ne pouvait arrêter l'hémorragie. Alors, en tentant le tout pour le tout, il se jeta sur l'inspectrice. Qui l'esquiva sans effort.

- Je pensais vraiment qu'on s'entendrait soupira Sierra.

Le Professeur était tombé sur son bras blessé. Etourdi, il ne put rien faire quand elle l'assomma avec la crosse de son arme.

***

Quand il se réveilla, une migraine atroce l'accueillit. Sa vision s'habituant peu à peu à son environnement, il prit conscience des liens autour de ses poignets et de ses chevilles. Sierra se tenait assise devant lui. La tête posée sur son coude.

- J'ai vu les infos commença-t-elle. Où est parti l'hélicoptère ? J'imagine que tu t'en es servi pour extraire Nairobi. Je ne serais pas surpris si tu en avais profité pour inclure un de tes petits camarades. Mais j'hésite. Raquel ou Andrès ? Ou les deux ?

Sergio se contentait de la regarder, insensible à la menace qui suivrait. La femme enceinte se stoppa pour le dévisager et, semblant apercevoir la résistance infaillible dans ses yeux, décida de passer à la vitesse supérieure.

- Si vous ne me dîtes rien, c'est une nouvelle balle qui va vous trouer le corps menaça-t-elle. Alors je recommence. Comment allez-vous sortir l'or ?

Il se borna à rester silencieux. Alors, par une impulsion involontaire, elle enfonça son doigt dans la blessure sanguinolente de l'homme. Assez fort pour lui faire perdre son impassibilité et le faire hurler au supplice. Alicia Sierra le regarda se débattre. Elle mourrait d'envie de le tuer mais sa vie partait en vrille. Tamayo lui avait fait porter le chapeau de l'évasion de Raquel et elle se retrouvait seule. Sans allié. Dans la planque du Professeur. La source de tous ses problèmes. Alors oui, elle pouvait se venger. La situation était désespérée dans leurs deux camps pourtant. Elle devait le prendre en compte dans son action. La torture aurait pu s'éterniser encore, sans l'intervention de Berlin.

- Appel de contrôle pour le Professeur grésilla la voix du Braqueur.

- Ben alors tu réponds ou quoi ? S'énerva Sierra. Grouille-toi, ils vont stresser sinon.

Elle lui apporta la radio, un sourire narquois sur le visage. La voix d'Andrès lui apporta la réponse qu'elle voulait. C'était donc lui dans la banque et non Lisbonne. Cette information lui serait utile plus tard. 

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