Chapitre 18

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Tatiana se souvint de ce jour comme si c'était hier. Ce souvenir était encré dans son esprit et elle ne pourrait jamais l'oublier. Elle ne pouvait pas. Ce serait trahir son frère et ça, elle ne le permettrait pas.

Andrès la regardait toujours avec insistance.

- Pourquoi tu veux l'aider ? Murmura-t-elle, les yeux fixant sa main contenant les gadgets

- hum eh bien, Raquel est ... commença Berlin, un peu prit au dépourvu

- Je ne parle pas d'elle. Je parle de ton frère. Pourquoi veux-tu absolument l'aider ?

- Tatiana c'est mon frère ! Je ferai tout pour lui et tu le sais bien murmura-t-il, ses traits s'étant adouci.

- c'est à cause de lui que tu as était torturé. Comment peux-tu avoir déjà oublié !

- Tatiana soupira-t-il, en se passant une main sur le visage ; je t'ai déjà dit mille fois que jamais je n'en voudrai à mon petit frère. Ce qu'il s'est passé ce jour-là n'était qu'un imprévu. Sergio ne pouvait pas le prévoir et c'est moi qui ai choisi de rester je te rappelle.

- Sergio est intelligent. Il aurait dû savoir qu'ils chercheraient à obtenir des informations sur la bande, sur lui. Moi, je m'en suis douté presque aussitôt en regardant les infos. Il t'a laissé tomber Andrès !

- ça suffit ! cria-t-il, agacé

Son énervement n'était pas passé inaperçu. Quelques têtes se tournèrent dans leur direction, intrigué par se soudain haussement de ton.

Tatiana se rembrunit. Si l'un d'entre eux découvrait l'identité de son mari, se serait de sa faute. S'apercevant de sa bêtise, Andrès remit ses lunettes et retrouva son calme

- Je suis désolé de m'être emporté grogna-t-il, croisant ses bras sur son torse

Tatiana souria. Andrès n'aimait pas s'excuser. C'est quelque chose qu'il méprise et qu'il trouve totalement au-delà de ses capacités. Pour lui, celui qui s'excuse n'est rien d'autre qu'un faible, qui sait que sa dernière heure à sonnée et qui n'a d'autre choix d'implorer la clémence de son bourreau. C'est pourquoi la jeune femme souriait. C'était une preuve de plus qu'Andrès l'aimait. Il était prêt à faire des compromis, pour la durée de leur couple.

- C'est à moi de m'excuser répondit-elle : je devrai arrêter d'accuser ton frère à tout bout de chant et te faire un peu plus confiance

Elle soupira longuement, réfléchissant par la même occasion sur la suite des évènements. Elle jeta un œil aux gens qui les entouraient. Tous avaient retrouvés leurs activités et ne prêtaient plus attention à eux.

- Je vais le faire finit-elle par dire, fixant Andrès

Celui-ci hocha la tête puis l'attira vers lui dans une étreinte réconfortante. Ils passèrent une minute entière dans les bras l'un de l'autre jusqu'à ce qu'Andrès retire doucement ses bras des épaules de sa femme. Mais, Tatiana ne l'entendait pas de cette oreille. Elle se colla davantage contre son mari. Andrès rigola légèrement.

- Je ne te croyais pas aussi têtu

- La ferme souffla-t-elle au creux de son oreille ; laisse-moi savourer cet instant

En souriant, il obéit. Cependant, et à regret, Andrès s'impatienta. Il avait encore quelque chose à dire.

- Tatiana ?

- hum ?

- J'ai autre chose à te dire

Ca eut l'effet escompté. Elle releva la tête pour l'observer avec des yeux interrogatifs. Berlin la regarda et se demanda la réaction qu'elle aura en apprenant sa décision. Est ce qu'elle comprendrait ? Ou au contraire, est-ce qu'elle s'énerverait ?

Mais, au moment où il allait parler, le téléphone de la policière vibra. Il la regarda et comprit, à son visage décomposé par la peur, qu'elle devait retourner dans la tente des opérations. Il était inutile de l'abattre davantage avec ses actions.

- tout se passera bien l'encouragea-t-il

- ouais, pour le moment mais tu voulais me dire quoi ? s'enquit-elle

- Je t'aime

Il sourit, fier de son petit effet. Elle lui renvoya son sourire et elle se pencha en avant pour l'embrasser avant de partir. Il la suivit des yeux et se félicita d'avoir opté pour cette réponse. Il ne fallait pas qu'elle s'inquiète encore plus. 

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