I SAVED YOU

Chapitre 21

Tamayo entra dans le QG et passa en revue toute la pièce. Il était au bord du gouffre. Sa réputation était entachée et il n'avait pas du tout confiance en Sierra. Si elle décidait de ne pas l'écouter, elle rejettera la faute sur lui et ça, c'était bien la pire chose qui pouvait lui arriver.

- Bien, j'ai conscience de notre situation plus que préoccupante mais ce n'est pas une raison pour arrêter de redoubler d'effort. Nous avons toujours une bande d'enfoiré à attraper. Alors au boulot !

Personne ne chercha à rétorquer. Tous avaient du respect pour leur chef, même après tout ce qui c'était passé. Tatiana l'observa du coin de l'œil tandis qu'il discutait avec Suarez. Derrière eux se trouvait Lisbonne. Celle-ci était surveillée par un policier du nom d'Antoñanzas. Une sorte de bras droit de Tamayo. C'était à lui qu'il confiait toutes les tâches importantes. Tatiana n'avait jamais compris pourquoi. Ce n'était qu'un simple d'esprit qui pouvait à tout moment les trahir pour de l'argent.

Un plan se forma dans son esprit. Finalement, ce n'était pas une si mauvaise chose que ce soit Antoñanzas.

Avec patience, elle attendit la fin de l'échange entre ses deux supérieurs puis, que Suarez soit parti. Ses yeux le suivirent et retournèrent fixer Tamayo. Comme elle s'y attendait, il parlait avec son bras droit. Ce dernier semblait surpris, voir désespéré face aux demandes toujours plus improbable du commandent. Il posa une main sur son épaule, sans doute pour le convaincre de continuer à lui obéir et il partit. C'est donc ce moment que choisit Tatiana pour agir. Elle se leva, son café toujours remplis dans sa main droite et elle marcha en direction d'Antoñanzas.

Il ne la vit pas arriver. Il avait avancé vers la machine à café et réfléchissait maintenant sur lequel choisir

- Si j'étais toi, je prendrai un corsé commença-t-elle, alors qu'il se tournait, surprit qu'on lui adresse la parole : tu as l'air fatigué et il nous faut rester éveillé pour faire sortir cette bande d'enfoiré

- Ouais fut le seul mot qu'il dit

- dure journée rigola-t-elle doucement, essayant de poser une ambiance calme et tranquille

- Elle le serait moins si Tamayo me fichait la paix grogna-t-il, agacé

- Toujours à donner des ordres, c'est ça

- J'ai l'impression qu'il me file tout le sale boulot explosa-t-il devant Tatiana qui se réjouissait intérieurement ; entre la paperasse de ces conneries et la surveillance de Raquel Murillo, je n'ai presque plus de temps libre alors que j'ai une vie de famille moi !

- Je ne suis pas doué avec les documents mais je peux surveiller l'inspectrice Murillo proposa-t-elle, le plus innocemment possible

- C'est vrai ? Vous feriez ça ?!

- Pour aider un collègue, je suis prête à faire des heures supplémentaires

- C'est génial ! Merci beaucoup !

Tout content, il donna les détails des choses à faire puis il partit, en lui promettant qu'il lui serait redevable. Tatiana se dirigea donc dans la pièce ou était retenu Lisbonne.

Quand elle arriva, Lisbonne la dévisagea, interrogative. Tatiana lui déposa son gobelet remplit de caféine dans la main tout en fouillant dans sa poche pour en sortir ses gadgets.

- Ne posez pas de question. Ouvrez juste votre main libre lui ordonna-t-elle

Elle obéit et la policière lui fourra le micro et GPS dans la main. Surprise, Raquel pris le temps de comprendre ce que c'était.

- Sergio a un plan pour vous libérer mais il faut que vous portiez ceci sur vous

D'abord dubitative, elle comprit vite que ces petits appareils seraient ceux qui lui rendrait la liberté. Un sourire illumina son visage fatigué mais une question lui trottait dans la tête depuis un moment car, après tout, cela pouvait s'agir d'une ruse de la police. Elle se devait de se méfier.

- Je vous remercie pour tout ce que vous faites mais je ne vous ais jamais vu. Qui êtes-vous vraiment ?

Cette fois, c'était au tour de Tatiana de sourire.

- Je suis la femme de Berlin donc vous pouvez me faire confiance quant à mon nom, appelez-moi Olympe.