Chapitre 26

125 12 2
                                    

Quelques heures plus tôt

Après son annonce aux médias, Sergio se sentait léger. Lisbonne, celle qui occupait ses pensées jour et nuit, allait enfin être libérée.

- Tu vas continuer à m'ignorer longtemps ? S'agaça Andrès, qui tenait toujours la caméra : je te signale que je suis pas venu ici pour servir de caméra-man

- Oui je sais. Désolé. Les autres vont arriver, je t'expliquerai lorsqu'ils seront là

C'est donc une dizaine de minutes plus tard que des mineurs Asturiens et polonais, ancien amis de Moscou débarquèrent à l'entrepôt. Les deux frères avaient aménagé l'espace de façon à en faire une salle de classe, un clin d'œil qui n'avait pas échappé à Andrès. Celui-ci n'avait pas attendu pour le faire remarquer au Professeur. Maintenant, il se tenait debout, face à ses complices, qui attendaient impatiemment qu'il s'exprime :

- Bien, je suis content de vous voir commença Sergio : vous connaissez tous le plan, je vous l'avais expliqué en vue de cette situation. Toutefois, mon frère c'est joint à nous et il lui faut les données nécessaires pour l'opération.

- Pourquoi nous avoir fait venir alors ? Demanda Benjamin, l'ancien meilleur ami de Moscou

- Je tenais à ce que vous fassiez connaissance avant de travailler ensemble. Et puis, une deuxième répétition du plan ne devrait pas vous faire de mal.

Personne ne protesta, tout comme aucun ne chercha à demander comment Berlin avait survécu. Ils n'étaient pas là pour poser des questions sur la vie d'autrui mais pour accomplir un travail complexe. Le Professeur se dirigea vers une table, sur laquelle reposaient des figurines miniatures.

- Nous allons libérer Lisbonne mais pour ce faire, il faudra qu'on soit des putains de magiciens. A la moindre erreur, c'est le plan tout entier qui s'écroule. Il faut que vous soyez parfaitement coordonnés.

Sergio s'assura que son message était bien passé avant de poursuivre.

- Lisbonne sera emmené à la cour suprême pour témoigner. Elle partira du QG de la police dans une voiture noire.

Le Professeur pris une des voitures miniatures et la plaça à la vue de tous.

- Pourquoi une simple voiture ? Pourquoi pas un fourgon blindé ? Demanda un des mineurs polonais

- C'est vrai ça ! Comment pouvez-vous être aussi confiant à cette idée ? appuya un autre.

De son côté, Andrès avait compris. Ses nombreuses années à côtoyer son frère ainsi que ses propres expériences sur le terrain lui avait appris quelques petites choses. Il sourit, cela n'allait pas être facile de travailler avec ces simples d'esprits.

- Un blindé serait bien trop provoquant pour la foule de manifestants autour de la banque. Ces gens sont déjà assez énervés. Ils pourraient faire barrières et se jeter sur les ouvertures. Il y aurait des blessés inutiles, voire des morts et le gouvernement ne permettrait pas que son autorité soit entachée. De plus, les forces de l'ordre feront jouer la carte de la discrétion. Un fourgon blindé est bien volumineux pour rouler dans les rues de Madrid. Ils voudront que le transfert de Lisbonne soit le plus discret possible, d'où les voitures noires.

A la suite de son explication, tous doutes furent écartés

- Je reprends donc poursuivit-il, ses yeux déviant sur son frère qui le regardait tout sourire ; la voiture partira entourée de deux autres véhicules : l'un devant et l'un derrière. Deux motos se chargeront aussi d'accompagner le convoi (en même temps qu'il parlait, il déposait les figurines de par et autre de la première, pour illustrer ses explications) A partir de là, les agents seront aux aguets et il sera impossible de les prendre par surprise. Enfin, pour être plus précis, quasiment impossible. Car, je connais leur destination et le chemin le plus court pour y arriver. Me basant sur ces données, je sais qu'ils emprunteront une route souterraine. C'est à ce moment que vous passerez à l'action. 

I SAVED YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant