Chapitre 32

102 9 1
                                    

Tokyo descendit les escaliers, Bogota toujours à sa suite. Matias s'occupait de surveiller les otages. Quand il les vit arriver, il ne se fit pas prier pour retourner à la fonderie. Il était venu pour fondre de l'or pas pour passer son temps à faire la nounou. Mais, Tokyo ne lui en laissa pas le temps.

- Toi, tu restes ici

- Putain tu fais chier. J'ai pas signé pour ça !

- Et moi j'ai pas signé pour voir Nairobi se faire abattre. Faut croire que les termes du contrat ont changé

Il lui lança un regard noir lorsqu'elle s'éloigna. Bogota, qui avait tout vu, s'approcha à son tour pour lui donner un coup à l'arrière du crâne.

- Crétin dit-il simplement,

Le duo se dirigea vers Gandia. Celui-ci les regarda arriver d'un œil mauvais. Il était toujours menotté au côté des autres agents de sécurité. Rancunier, sa vengeance serait terrible. En attendant, il devait rester attaché. Pour le bien de tous.

Tokyo s'approcha de lui et s'arrêta à une bonne distance. Bogota resta en retrait mais prêt à intervenir, au cas où.

- Alors, on s'approche pas plus ? se moqua-t-il, provocateur.

Un sourire carnassier étirait ses lèvres. On aurait dit un fauve décidé à bondir sur sa proie à exception prêt qu'il était incapable de bouger. En étant consciente, Tokyo s'avança jusqu'à se trouver à quelques centimètre de son visage. Les deux se dévisagèrent. Un regard d'acier contre un regard haineux.

- Le fauve est en chaleur ? souffla Tokyo, d'une voix sensuelle

- Faut croire que oui

- tu as des picotements dans l'entre jambe, c'est ça ? Tu as besoin d'aide pour t'en libérer

- T'as tout compris ricana-t-il, entrant dans son jeu : détache moi de ces liens et je me ferais un plaisir de te baiser avant de t'étrangler. Pétasse !

Il lui cracha dessus, sa salive atterrissant dans ses yeux. La rage se lisait sur son visage mais elle s'efforçait de garder son calme. Derrière, Bogota avait discrètement sorti l'appareil de Tokyo.

- C'est fort regrettable Gandia. Nous étions venus te proposer la liberté dit-elle, en se relevant pour le dévisager

- Ah ouais ? Laisse-moi rire ! En échange de quoi ?

- D'un service

- Ben voyons. Vous êtes tombé bien bas si vous aviez cru que j'allais vous aider.

- Oh mais tu viens de le faire

Tokyo savoura l'incompréhension sur le visage de l'homme. Il s'était fait avoir sans s'en rendre compte.

- Tu viens de nous donner ce qu'on était venu chercher. Malheureusement, tu resteras ici encore un peu. C'est fort regrettable.

Gandia ne savait plus quoi répondre. Il avait beau chercher ce qu'ils entendaient par là, il ne trouva pas. Il n'avait fait que parler, pourtant, les braqueurs repartaient déjà. Il ne comprenait plus rien et cela ne faisait qu'augmenter sa rage. L'humiliation, il détestait ça. Il leur ferait payer cher. Il les tuerait jusqu'au dernier.

-c'est une vrai bande de batards vous ne croyez pas.

Gandia, qui regardait Tokyo disparaitre en haut des escaliers, dévia son regard vers celui qui l'accostait.

C'était Arturo Roman, l'ex directeur de la fabrique nationale de la monnaie et du timbre. Un faible à ses yeux et il le lui prouva bien. Mais, il ne semblait pas vouloir abandonner et Gandia ne pouvait pas le frapper pour le faire taire.

- J'ai une idée pour vous faire échapper.

Il piqua sa curiosité. Comment un minable dans son genre pouvait aider un soldat d'élite comme lui à s'échapper ?

- J'ai vu un tuto sur YouTube. Il expliquait comment extraire ses mains des menottes. Je peux vous expliquer si vous le voulez proposa-t-il

Gandia le dévisagea. Il allait vraiment se faire sauver par ce sale égoïste ?

- Qui me dit que ce n'est pas un piège ? Ils ont pu vous offrir de l'argent pour que vous me racontiez vos bobard et me tuer ensuite.

- Je n'accepte pas d'argent de leur part. Tout ce que je souhaite, c'est sortir tous ses otages. Vous êtes responsable de la sécurité m'a-t-on dit alors vous avez les capacités de désarmer ce gamin (il pencha la tête pour montrer Matias) et d'ouvrir les portes pour nous faire sortir.

Il lui lança un regard suppliant et Gandia finit par accepter. 

I SAVED YOUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant