Chapitre 14

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Je me présente devant vous à la demande du ministre de l'intérieur afin de rejeter formellement les accusations concernant les actes de tortures proférées contre nous par Hannibal Cortès et de dissiper les doutes quant à son arrestation.

Le Professeur écoutait. Les mensonges de Prieto allant bien au-dessus de ses espérances. Il mentait avec une aisance déconcertante et la police devait être pleinement en confiance face à ce coup bas. Pourtant, la chute ne serrait que plus rude. Mais ils ne le savaient pas encore.

Le cerveau du braquage laissa Prieto répondre aux questions avant de donner le signal à Marseille et Jaquier.

Flashback

- Sergio je peux savoir ce que tu comptes faire ? s'agaça Andrès, les yeux toujours rivés sur l'échiquier : tu sais que je t'admire petit frère mais là, j'avoue que tu me fait penser à ses pauvres gens enfermés en Hôpital psychiatrique, obligé de se faire des films pour ne pas mourir d'ennui.

Comme à son habitude, Sergio ne répondit pas. Son cerveau était bien trop occupé pour se laisser dévier de son objectif par une vulgaire pique.

- Sergio tu es incorrigible soupira-t-il, mais un sourire moqueur étirant tout de même ses lèvres.

- Quand tu auras fini de te foutre de moi, j'aurai besoin que tu vois Tatiana pour lui transmettre une balise GPS ainsi qu'un micro.

- Et pourquoi je ferais ça ? Sachant que tu n'as toujours pas répondu à ma question rétorqua Berlin

Sergio poussa un soupir magistral avant de se résoudre à répondre.

- Nous allons envoyer des missiles à la police commença-t-il, en réfléchissant: avec une telle intensité que Tamayo, tel un joueur de tennis devras essayer de nous renvoyer une à une, les balles du lanceur de balle. Il sera tellement occupé à rattraper les balles qu'on va lui envoyer qu'il n'aura ni la force, ni le temps de penser au braquage.

- Et pour reprendre ta métaphore, la première balle que nous avons envoyé est le témoignage de Rio comprit Berlin, un sourire en coin devant le génie de son frère

- Exactement. Mais, cette balle n'aura aucun effet si nous ne trouvons pas le moyen de prouver son témoignage.

- C'est là que Marseille entre en jeu !

- T'a tout compris. Tamayo voudra, à n'importe quel prix, blanchir sa réputation. Il n'aura aucun scrupule à ordonner à Prieto de mentir à l'opinion public. Il sera en confiance et c'est là sa plus grande erreur confia le Professeur

- J'ai bien compris qu'avec ce premier missile, nous allons réduire les agissements de la police mais quel est le rapport avec Tatiana ?

- Tatiana va nous aider à sauver Lisbonne

Fin du Flashback

Ainsi donc, en Algérie, Marseille força alors l'un des tortionnaires turc de Rio, Osman, à parler pendant qu'un des hommes qui l'accompagnait filmait l'interrogatoire.

De son côté, Jaquier s'occupa de transmettre le signal vidéo à chaque téléphone de journalistes présent dans la salle du ministère de l'intérieur. En parallèle, des e-mails venant de la boite de mail de Prieto sont mis en lumière et dévoilé au public.

Désormais, la police était hors-jeu et ça, Tamayo l'avait bien compris. Il avait suivi avec attention la conférence de Prieto et n'avait pas raté le moment où tout a basculé. Se rongeant les ongles, il commençait à voir sa carrière sombrer dans les dossiers de pire colonel au monde. Il fut sorti de ses sombres pensées par Suarez :

- Nous sommes prêt à lancer l'offensive dit-il, motivé à en finir une bonne fois pour toute

- Nous n'allons rien faire du tout ! Répondit Tamayo, d'un ton brusque

- Je vous demande pardon ? S'exaspéra-t-il

- Suarez ! Ils veulent nous faire tomber ! Il ne manquerait plus qu'en forçant l'entrée, on bute un otage par erreur et la merde nous auras submergé !

- Colonel ils sont affaiblis. On peut les avoir

- Il n'y a pas de colonel. Dois-je te rappeler que tu as déjà essayé d'entrer quatre fois ?

Cette fois, Suarez ne trouva rien à redire. Bien sûr qu'il se souvenait de cette humiliation et il était bien décidé à se venger. Tamayo ordonna alors à tout le personnel de quitter la tente. Il devait s'entretenir seul à seul avec Sierra. Leur liberté en dépendait.

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