Berlin avançait tout sourire. Tokyo sur ses talons. L'étrange pressentiment la suivait jusqu'au bord des escaliers. Voir l'homme avec un tel sourire ne présageait rien de bon. Stockholm leva la tête à son approche. De même que les otages l'un d'eux en particulier retint son attention.
- Arturito !
- Quoi...que...
Le pauvre homme blêmit soudain, comme s'il avait vu un fantôme. Berlin l'attrapa par le col.
- N'en dit pas plus. Je vois bien que tu es heureux de me voir. Si tu permets, je vais te faire un cadeau.
Tokyo échangea un regard avec Stockholm. Qu'est-ce qu'il avait en tête ? Elles le virent détacher l'otage et le conduire au centre du hall, devant les grandes portes blindées de l'entrée
- Berlin à quoi tu joues ?
- Ca ne se voit pas ? Je nous évite les emmerdes.
Fier de sa tirade, il entreprit de bâillonner Arturo et de lui enrouler un drapeau blanc sur sa combinaison rouge. Ensuite, sans que les deux femmes ne cherchent à le stopper, il appuya sur le bouton et se laissa un instant purger par la luminosité du soleil. Les otages paniquèrent forçant les deux braqueuses à les tenir en respect. Quand enfin, Andrès, poussa Arturito vers l'avant, le laissant émerger vers l'extérieur. Celui-ci, étourdit ne comprenait rien à ce qu'il se passait. Des policiers avançaient déjà dans sa direction. Berlin s'empressa de reculer et referma les portes. Le sourire n'avait pas quitté ses lèvres.
- Quoi ?
Aucune ne broncha. Il fallait se rendre compte de l'évidence. Et avoir Berlin pour avoir le cran d'agir n'était pas pour leur déplaire. Tokyo repensa à la fois ou l'homme l'avait jeté dehors à la fabrique de la monnaie et du timbre puis secoua la tête. Le passé ne devait pas empoisonner le présent. Elle décida de rester un moment avec Stockholm tandis que l'homme remontait dans leur QG. En arrivant, Palerme l'attendait, au côté de Rio.
- Appel de contrôle pour le Professeur dit-il en attrapant la radio.
Un silence lui répondit. Palerme s'accouda contre le mur, pensif.
- Ici le Professeur
La voix de Sergio les rassura aussitôt. Mais son intonation inhabituelle ne leur échappa pas.
- Le plan Paris a fonctionné. Nous allons démarrer l'opération Rome. L'extraction commence dans une heure.
- Il n'y aura pas d'extraction. Il est possible que ce soit la dernière fois que je vous parle. Le déversoir d'orage a été découvert
- Salut Berlin, salut le petit nouveau. Vous ne manquerez pas de transmettre mes salutations à toutes les autres villes dont vous vous souviendrez mais dont vous n'aurez plus jamais l'occasion de visiter.
- C'est qui elle ? S'enquit Tokyo en débarquant à ce moment-là.
- L'inspectrice Sierra balbutia Rio. En charge de l'enquête.
- Plus ou moins. Ca va Andrès ? Tu dois être tombé dans un tourbillon d'émotion non ? Ou peut-être les souvenirs se chargeront de te remonter le morale ? Emprisonné des mois durant en gisant dans ta propre merde, d'un coup patatra, tu voles tel un oiseau libre au secours de ton cher Sergio. Tu sais quoi ? Vous devez avoir plein de chose à vous dire Rio et toi, en plus de la triste prise de conscience d'échanger une prison pour une autre. Tu savais qu'il y aurait un prix à payer. J'emmerde vos idéaux à la con. Un dernier mot Professeur ?
- Je suis désolé Andrès. Je suis tellement désolé Tokyo. Je suis désolé Rio. Je suis désolé Palerme. Je suis vraiment désolé. Les autres doivent le savoir...
- Il n'y a pas de grande bataille sans grand adversaire petit veinard. Enfin bref, je serais bien resté papoter des heures, à faire des thérapies de groupes, à me remémorer vos meilleurs coups. Comme celui du furet dans les égouts. C'était hilarant. Mais nous avons tellement de choses à réglé avant. Fin de la transmission les poteaux.
Les braqueurs se regardèrent, incapables de prononcer le moindre mot. Berlin resta de marbre, même lorsque Tokyo voulut lui soutirer un plan B. Il n'y en avait pas. Pas cette fois. Ils étaient dans la merde jusqu'au cou. Enfermé comme des rats dans un lieu qu'ils avaient pénétrés comme des Rois. Gandia en liberté dans la banque. Aucune solution de sortie. Leur Ange gardien en danger de mort, sous la coupe de la police. Pied et poings liés.
Et les blindés militaires venant d'arriver sur les lieux. La fin du chemin était proche.
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RandomLa Casa de Papel partie 4 et 5 Regardez la fin de la saison 3, au risque d'être spoilé. J'imagine la saison 4 donc les événements se déroule juste après la fin de la saison 3 Le professeur est abattu. Lisbonne a été exécutée. Du moins, c'est ce qu'...