Chapitre 62

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Sergio était assis sur sa chaise lorsqu'il reçut l'appel de Tatiana.

- Ils vont entrer dans la banque. L'une des militaires a été missionné par Sagasta pour désactiver toutes les charges aux portes de la banque pour permettre une embuscade. Ils vont entrer d'une seconde à l'autre ! S'écria-t-elle à travers le combiné.

- C'est trop tard. Ils sont déjà entré murmura-t-il, sous le choc.

Il l'avait vu sur les écrans. Lisbonne et Sierra à ses côtés. Témoins impuissants de la scène. Puis Tamayo l'avait contacté. Sa main dans celle de Raquel, il puisa le courage de répondre à son ennemi.

- Ce ne sera pas nécessaire. Je vais me rendre. Je pense qu'aucun membre de la bande n'a jamais vraiment compris pourquoi je restais à l'extérieur plutôt que d'entrer dans la banque avec eux. Certains pensent que c'est par lâcheté. Que s'il arrivait quelque chose, je serais en sécurité dehors. Je me suis juré que s'ils se faisaient prendre, je les rejoindrais. Vous avez déjà gagné la partie Tamayo donc ça ne rime à rien de continuer à jouer au chat et à la souris. De risquer la vie d'autre personne. Je vous demande, d'homme à homme, d'accepter ma reddition. De me permettre d'entrer dans la banque pour pouvoir en sortir menotté avec mes compagnons. Je peux y être dans vingt minutes. Vous aurez tout le monde sur la photo.

- Et votre copine alors ?

Sergio regarda Raquel, lui signifiant d'un regard de se taire. Mais elle n'avait pas l'intention de le laisser y aller seul.

- Je fais aussi parti de ce braquage et il est hors de question d'abandonner mes camarades. Je serais là. Nous serons tous là.

- Faites en sorte d'être là dans quinze minutes au lieu de vingt.

La communication se tut. Le trio se regarda dans le blanc des yeux. Un peu plus loin, Benjamin revenait. La conversation ne lui avait pas échappée.

- Me dites pas que vous allez vous rendre ? Explosa Sierra.

- Si.

- Vous jouez à quoi là ? Au héros ? Ou au martyr ?

- Ecoute-moi, dès que la bande sera sortie de la banque, tout sera terminé. Ce sera trop tard mais pour l'instant, on a encore une chance. Une chance sur un million mais il y en a au moins une.

- Une chance pour quoi faire ?

- Alicia. Vous devez retrouver Tatiana et continuer le plan. C'est compris ? Ils ne pourront rien contre nous s'ils n'ont pas l'or. Tu nous remplaceras. Raquel et moi.

- T'es complètement fou en fait. Tu charges une femme qui vient d'accoucher et un ex tolard pour reprendre les rênes du plus grand braquage du siècle. Je suis trop crevé pour ces conneries tu comprends ?

- il suffira de travailler avec Marseille et Benjamin. Ils connaissent le plan...Alicia, je sais que tu peux y arriver encouragea Lisbonne.

Elle la prit dans ses bras et avec surprise, Sierra ne chercha pas à la dégager. Les larmes aux yeux, elle se rendit compte que cette séparation était bien plus déchirante qu'elle ne le pensait. La défaite qu'elle avait tant voulue n'était plus d'actualité. Elle avait trouvé sa place au sein des braqueurs et si le Professeur et Lisbonne lui faisait confiance alors elle ne les décevrait pas.

Elle tendit la main vers le cerveau du braquage. Mais lui aussi la prit dans ses bras. Il lui prouvait une nouvelle fois qu'il l'acceptait dans l'équipe.

- Vous avez de la chance vous deux. Parce que je n'ai pris personne dans mes bras depuis la mort de German. Mais surtout, j'avais pas rigolé depuis longtemps. C'est un vrai sourire.

- Et nous pouvons savoir ce qu'il y a de drôle ? S'enquit Lisbonne.

- Ben, vous me laissez ici avec Columbo et Starsky et Hutch et tous leurs copains.

- Ce sont les meilleurs rassura Sergio.

***

Tamayo, le gouverneur, Suarez et Angel descendaient dans les sous-sols de la banque. Ils virent pour la première fois l'incroyable fonderie. Le travail titanesque des braqueurs de génies. Le gouverneur s'empressa de déverrouiller la porte du coffre-fort grâce à la reconnaissance de son iris. Les soldats poussèrent la porte.

De l'autre côté, il ne restait que les étages .Tout l'or avait disparu. Chaque lingot n'était plus.

- Ils se sont emparés de toute la réserve nationale. Vous savez ce que cela signifie ? Cet or est le pilier de tout notre pays. Sa garantie. Vous comprenez ?

- Oui je comprends Monsieur le Gouverneur. Je comprends rétorqua Tamayo. Suarez. Je veux que vos hommes fassent péter des rafales de mitraillettes toutes les deux minutes. Comme si les braqueurs tenaient toujours les lieux.

- A vos ordres.

- tant qu'on n'aura pas décidé ce qu'on va raconter, l'opération ne sera pas terminé.

***

Le Professeur et Lisbonne s'étaiten trouvés une vieille voiture rouge. Lorsqu'ils en descendirent devant la banque, leur entrée créa un mouvement dans la foule. Tous hurlaient leur nom. En soutien. Des hommes et femmes fidèles à la marée rouge. Les cris ne faiblirent pas. Ils amplifièrent. Le Professeur marcha solennellement jusqu'aux portes de la banque. Lisbonne à sa suite. Deux colonnes de soldats les encadraient. Des snipers sur les toits suivaient chacun de leurs mouvements. La bâtisse s'approchait. Menaçante. Les murs qui avaient protégés leurs compagnons durant des jours. Les mêmes qui allaient l'accueillir. Mais avant de mettre un pied à l'intérieur, le Professeur se retourna.

Un dernier regard à cette foule. Un au revoir et unesorte de remerciement pour tous ces gens. Sans eux, rien de tout leur projetn'aurait été possible. Alors, il prit le temps d'adresser un dernier regard àl'extérieur. Lisbonne lui prit la main. Tous deux se sourirent. Ils étaientensemble envers et contre tout. Un dernier regard d'amour avant d'entrer dansla gueule du lion. 

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