chapitre 9

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Sierra et Tamayo rejoignirent Suarez devant l'écran de contrôle. Eux aussi passèrent devant la femme brune sans la remarquer.

- Qu'a donné l'interrogatoire ? demanda le lieutenant, sans masquer son mal être.

- elle va coopérer répondit aussitôt Sierra, sûr d'elle.

- J'espère pour vous s'agaça Tamayo

Et son ton n'était pas des plus satisfait. Il savait ce qu'il risquait à lui faire confiance pourtant, il le faisait quand même. Il pensait que le résultat surmonterait la trahison au détriment même de la loi.

La lieutenant décida donc de sortir de la tente pour prendre l'air, suivit de Tamayo. Tous deux devaient désormais établir un plan d'attaque en se servant de leur avantage.

Dans l'espace d'interrogatoire, la pression venait de redescendre pour Raquel. Elle jeta un œil à la vitre plastifiée et distingua tant bien que mal les policiers. C'est à ce moment qu'elle vit Sierra et Tamayo sortir. Alors elle se renfonça dans son siège et essaya de trouver une position plus confortable. Elle déplia ses jambes sous la table et étendit ses bras devant elle autant que les menottes le lui permettaient. Ce n'était pas du luxe mais c'était mieux que rien.

Raquel souffla. Enfin, elle pourrait se reposer. Mais, les doutes et la certitude d'être dans une impasse ne la lâchait plus. Elle se sentait fichu et si Sierra continuait dans cette lancée alors elle ne pourrait plus résister. L'envie de revoir Paula serait bien plus forte que celle de protéger Sergio et le plan.

Elle soupira longuement tandis que la fatigue se faisait ressentir. Ses yeux se fermèrent sans qu'elle ne puisse les arrêter quand on lui secoua l'épaule violemment. Raquel se redressa brusquement, surprise. Elle rencontra les yeux d'une policière brune qui lui déposa un café entre les mains.

- Vous en aurez besoin lui souffla-t-elle avec un sourire

- Merci bredouilla Lisbonne, en portant le gobelet à ses lèvres

La policière l'étudia attentivement pendant qu'elle buvait. Elle n'arrivait pas à croire que cette femme soit tombée amoureuse du Professeur. A y réfléchir, jamais elle n'aurait imaginé Sergio avoir une relation amoureuse sérieuse avec une personne. Elle sourit, la vie réservait bien des surprises. La brune jeta un coup d'œil en arrière pour s'assurer que personne n'épiait leurs conversations et, par mesure de précautions supplémentaire, elle cacha de son corps Lisbonne au reste des policiers de la tente.

Maintenant sûr de son coup, elle sortit un oiseau en origami de sa poche et le posa sur la table, face à la captive. Cette dernière marqua un arrêt, sans doute se demandait-elle, si c'était une ruse ou tout autre stratagème pour lui faire perdre la tête. Pourtant, quand elle releva les yeux vers la policière, un sourire éclairait son visage.

- Vous n'êtes pas seule lui murmura-t-elle : Sergio ne vous laissera pas tomber. Il vous suffit de tenir le plus longtemps possible

- C'est ce que j'ai toujours fait lui assura Lisbonne, retrouvant l'espoir perdu

Les voix de Tamayo et de Sierra se rapprochaient et la policière sut qu'il était temps de partir. Elle reprit l'origami et le fourra dans sa poche tandis que Sierra venait de les rejoindre

- Je n'ai pas dit de lui donner de la caféine s'agaça-t-elle

- Pardonnez-moi s'excusa la policière, avant de sortir

Sierra la regarda partir avant de se tourner vers sa prisonnière

- Bien ou en étions-nous ?


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