Hernandez avait fait la seule chose de cohérent qui lui était venu à l'esprit. Il avait ensuite ouvert la porte pour trouver son meilleur ami, gisant sur le dos, sur le sol humide et froid de sa cellule. Il eut un pincement au cœur. Comment l'être humain pouvait-il être capable de telle atrocité ? C'était inhumain et odieux !
Voulant faire au plus vite, il se précipita au chevet de son meilleur ami. D'une main tremblante, il lui tapota doucement l'épaule, voulant lui signaler sa présence. Mais, Pedro resta les yeux clos, sans bouger d'un centimètre. Déterminé, Hernandez recommença, plus fort cette fois. Pedro ouvrit alors les yeux. Un éclair de frayeur passa dans son regard et il leva les avants bras, prêt à se protéger malgré la fatigue et la faim.
- Pedro, c'est moi, Hernandez chuchota-t-il, d'une voix volontairement posé et rassurante.
Pedro se figea et risqua un regard vers lui. Il l'observa avant que son regard ne se détende légèrement.
- Hernan murmura-t-il, alors qu'un sanglot étouffait ses paroles : sors-moi d'ici
- Tu peux marcher ?
- Je suis à bout de force
Des larmes coulèrent sur ses joues et Hernandez le pris dans ses bras. C'était la seule chose qu'il pouvait faire de toute façon, lui fournir un soutien alors qu'il se trouvait en Enfer. Il lui répéta que ce n'était pas grave, qu'il n'y était pour rien.
- Pedro, nous ne pouvons pas t'emmener commença-t-il, en resserrant ses bras autour de son ami : mais je peux te fournir un micro et un GPS. Comme ça, lorsqu'ils te transfèreront, nous pourrons les suivre à la trace et je reviendrai te chercher. Je t'en fais la promesse !
- Non murmura-t-il : ne me laisse pas
Hernandez lui offrit un sourire chaleureux. Ensuite, il sortit les gadgets de sa poche et les donna à son ami, qui s'empressa de les cacher dans son vêtement, conscient de son importance. Puis, Hernan le serra fort contre lui, une manière de lui donner la force de résister jusqu'au bout. Il se laissa aller, oubliant le danger qui le guettait.
- Hernandez ! Dépêche-toi ! Ils arrivent !
La voix terrifiée de sa sœur le ramena brutalement à la réalité. Avec regret, il relâcha son ami. Celui-ci lui lança un regard triste mais résigné. Il le regarda partir et refermer la porte de la cellule derrière lui. Il se retrouvait à nouveau seul en ce lieu lugubre.
Hernandez s'empressa d'aider sa sœur à porter le brancard et ils redoublèrent d'allure. Les couloirs se ressemblaient traits pour trait. C'était destiné à éviter toute fuite mais le duo avait pris soin de laisser des traces distinctes au sol pour se repérer. Malheureusement, leur stratagème allait se retourner contre eux.
Les gardes les avaient repérer et ils avaient rapidement gagné du terrain. Ils n'avaient pas d'arme à feux mais les matraques qu'ils brandissaient fièrement en hurlant de fureur étaient tout aussi alarmantes.
Arrivé au bout du couloir, ils s'arrêtèrent devant une porte. De là, Hernandez frappa plusieurs coup, dans un rythme précis et la porte s'ouvrit sur un autre garde. Mais, il s'agissait d'un complice, qui était chargé de garder leur porte de sortie ouverte.
- Remplace moi lui cria Hernandez
Sans hésitation, le nouveau venu obtempéra alors que Tatiana observait d'incompréhension.
- Hernan, tu fou quoi ? On est bientôt sortit d'affaire !
- Non Tatiana lui souria-t-il, mais ses yeux exprimait sa détermination à agir.
Il avait fait foirer le plan, leur plan. C'était à cause de lui s'ils avaient trop perdu de temps. A cause de lui qu'ils se retrouvaient avec les forces armées derrière eux. S'il n'avait pas été trop bête pour aider son ami. Non, il avait fait le bon choix, c'est pourquoi il souriait. Il allait se sacrifier pour permettre à sa sœur de fuir avec l'homme qu'elle aimait. Lui, il avait simplement accompli son devoir.
Quand les premiers coups de feu ont retenti, Tatiana se trouvait déjà à l'abri. Elle n'avait pas arrêté de pleurer, ses sanglots ne s'arrêtant plus. Son chagrin, jamais elle ne pourrait l'oublier. Alors qu'elle quittait le désert pour s'engager sur une autoroute, elle sentit une pression sur sa main. D'abord surprise, elle baissa les yeux pour tomber sur le regard épuisé de son mari. C'est à ce moment-là qu'elle comprit la nouvelle vie qui s'offrait à elle. Hernandez avait donné sa vie pour elle et elle n'allait pas la gâcher.
Pedro, quand à lui, fut tué sur ordre du directeur en charge du complexe. Selon lui, il ne fallait laisser aucune trace et déplacer les détenus les plus précieux. Pedro ne faisait pas partie de ceux-là. C'était juste un garçon qui avait était témoin d'un évènement secret de l'armée. Ils l'avaient gardé pour l'interroger. Le tuer était un moyen rapide et efficace pour en finir et enfouir les informations confidentielles avec lui. Mais tout ça, Pedro le savait.
Quand la balle le toucha, avant de fermer les yeux, il repensa à Hernandez, son meilleur ami, qui lui avait fait croire à une lueur d'espoir. Maintenant, son cauchemar était fini et il pouvait enfin se reposer parmi les étoiles.
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RandomLa Casa de Papel partie 4 et 5 Regardez la fin de la saison 3, au risque d'être spoilé. J'imagine la saison 4 donc les événements se déroule juste après la fin de la saison 3 Le professeur est abattu. Lisbonne a été exécutée. Du moins, c'est ce qu'...