Chapitre 31

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Quelques heures plus tôt

Sergio avait laissé partir son frère après qu'ils aient eu une discussion houleuse sur l'après libération de Lisbonne. Ils n'étaient pas d'accord sur un point et cela avait causé un changement majeur dans les plans du Professeur. Cependant, il était encore trop tôt pour savoir si ce serai pour le meilleur ou pour le pire. La seule certitude était que les braqueurs allaient avoir une sacrée surprise.

Soupirant, il se repositionna sur sa chaise et laissa son bras attraper sa radio. Il la porta à portée de voix mais, au moment de parler, il se stoppa. Sa conscience ne le laissait pas en paix. Il n'était pas serein du tout. En plus de ne pas respecter le plan à la lettre et donc, de briser l'une de ses règles fondamentales, il allait s'approprier la colère de Tatiana. Et Dieu sait qu'elle le tuerait, braquage ou pas braquage, peu importait.

Il se reprit. Il était trop tard pour faire marche arrière.

- Palerme demanda-t-il, à travers sa radio.

- Oui Professeur ? C'était Tokyo

- J'ai besoin de parler à Palerme dit-il aussitôt

- Oui, bien sûr. Vous voulez parler à Palerme mais vous ne prenez aucune nouvelle de Nairobi. Je vous signale qu'elle est toujours entre la vie et la mort. Son état ne sera pas stable éternellement. Elle a besoin de soin !

Tokyo perdait patience et quand elle le faisait, tout pouvait très vite dégénérer.

- Ecoute Tokyo. Je vais m'occuper de Nairobi mais il faut que tu me fasses confiance. J'ai besoin de parler à Palerme

Aucune réponse mais la voix de Palerme vint rompre le silence

- Professeur, je m'ennuie commença-t-il

- Palerme, j'ai besoin que tu m'écoutes très attentivement. C'est vraiment très important.

- Oui comme toujours j'imagine mais...

- Lisbonne est vivante coupa-t-il

- En voilà une bonne nouvelle. Et il était vraiment sincère.

- En ce moment, Benjamin et les autres sont sur place pour la libérer continua Sergio, sans dévier de son objectif ; pendant ce temps, nous allons organiser un autre sauvetage. Mais pour ça, il faut que tu m'écoutes avec beaucoup d'attention.

- Je suis tout ouïe

Dans la banque d'Espagne, Palerme avait expliqué en détail le plan. La bande, comme dans ses habitudes, se retrouva à débattre dessus.

- C'est du délire commenta Denver et à ses côtés, Stockholm semblait du même avis

- Je confirme mais c'est notre seule chance de sortir Nairobi rétorqua Palerme

- Ca se tente intervint Tokyo

- Bien sûr que ça se tente s'agaça Bogota, qui écoutait, les bras croisés

- Je suis avec eux ajouta Helsinki et puis, à tout le monde ; c'est Nairobi, et c'est le seul moyen alors je prends le risque. Pour Nairobi

Tous hochèrent la tête. Après tout, Nairobi avait toujours était là dans les moments les plus durs et ils n'allaient pas la laisser tomber. Ils étaient une famille.

Palerme sourit et tendit un appareil à Tokyo :

- Tu t'en occupes donc ?

- Avec joie

Tokyo sortit de la pièce, Bogota sur les talons.

- Je t'accompagne

- Comme tu veux mais entre nous, je sais gérer Gandia

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