Chapitre 63

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Les deux amants pénétrèrent dans la banque. Le spectacle qui s'imposa à eux les déstabilisa momentanément. Ce qui était le but escompté par Tamayo. Les braqueurs impuissants, à genoux autour de l'homme qui avait gagné. Enfin, presque car s'il avait fait sortir aucun otage et que des coups de feu résonnait aux étages supérieurs, l'homme ne comptait pas encore ébruiter sa victoire. Et le Professeur et Lisbonne savaient pourquoi.

- Maintenant, dîtes moi ou est l'or ordonna le colonel.

- Je n'en sais rien.

- Salopard. Je ne m'attendais à rien de votre part. Vous par contre Raquel, j'espérais un minimum de coopération.

- Vous ne le saurez pas.

- Ah oui ? Vous protégez encore l'homme qui vous condamne à la prison ? Pathétique.

Il claqua des doigts. Des soldats vinrent les menotter. Il emmena Lisbonne dans le cercle et garda le cerveau sous sa coupe.

- Regardez. Voilà votre œuvre dit-il, en englobant de ses bras les braqueurs. Puis, la colère guidant ses actes, il le prit à la gorge et l'entraina sans préambule face à Rio.

- Regardez le bien dans les yeux. cria-t-il. Dites-lui à ce gamin que sa liste interminable de crimes va s'agrandir par la mort de cinq soldats. Il va prendre perpétuité, ta compris ? Ta quel âge mon garçon ?

- J'ai 23 ans bredouilla Rio.

- Ben fais-toi à l'idée que ces 23 seront les seuls que tu auras en liberté. Grâce à lui. Pareil pour Stockholm. Regarde là dans les yeux sac à merde. Quand elle sortira de prison, son fils aura 45 ans. Ça te plait de voir toute la souffrance que tu vas causer ? hein, fils de pute ! Et Denver, tu lui dis rien à Denver ? Explique-lui qu'il va perdre son fils comme il a perdu son père. Et que le seul responsable de ces deux stratégies, c'est toi !

Enfin, il bascula le Professeur jusqu'à Lisbonne.

- Vous vous aimez vraiment ? Alors souviens-toi de son visage en prison. Si tu étais resté loin d'elle, elle aurait encore une vie normale, une magnifique fille, une mère. Et maintenant elle a que dalle.

Il le releva par le cou, pour le tenir à hauteur du visage. Avant de lui ordonner de s'agenouiller.

- Et j'en ai rien à foutre d'où vous avez planqué l'or. Je ne vais pas le chercher. C'est un de vous qui va me dire où il est. Et vous savez pourquoi ? Parce que celui qui parlera, je lui offrirai une toute nouvelle vie. Prison à perpétuité ou petite vie bien confortable. Pour l'un d'entre vous, cette journée va être la plus belle de sa vie.

- Colonel, vous avez conscience d'offrir un spectacle répugnant ?

- Répète un peu pour voir ? Cria Tamayo, en se rapprochant de Berlin.

- Je vais me gêner. Il se trouve que vous n'avez pas l'or et que vous laissez la colère vous dominer. Maintenant, je vais vous dire. Si vous continuer à maltraiter ma bande, c'est le monde entier qui va apprendre la nouvelle. Je doute que le pays parvienne à se relever après une humiliation pareille.

Palerme ricana à son côté. Le Professeur, lui, choisit d'intervenir avant de voir son frère subir des coups.

- Ce que Berlin veut dire, c'est que des jours sombres approches. Vous n'avez toujours pas compris ? Vous croyez que la partie est finie alors qu'elle ne vient que de commencer.

- Mettez-vous à genoux !

L'un des soldats le força à tomber au sol.

C'est à ce moment-là que tous échangèrent des regards. Des regards d'où brillait le savoir de la suite. Mais le doute balayait souvent ce sentiment d'impuissance. La peur aussi. Le Professeur s'efforçait de rassurer tout le monde seulement dans une telle situation, malgré le nombre de simulation d'entrainement, ils pouvaient perdre tout leur moyen. Alors, durant un instant, il ferma les yeux pour revenir dans le passé. Là où il expliquait pour la première fois l'ultime étape du braquage.

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